Ca faisait très longtemps que j’avais envie de découvrir cette célèbre marque historique anglaise, mais je n’avais jamais trouvé l’occasion de pousser la porte de la boutique, au 209 rue Saint Honoré.
Aussi j’ai été ravie de faire une vraie découverte complète et approfondie avec Alexandra, la responsable de la communication digitale de la marque (elle s’occupe aussi de l’Artisan Parfumeur, les deux marques appartiennent au même groupe), en sentant des dizaines de jus différents (si si en fait on y arrive) et en restant deux heures !
Il y a plusieurs boutiques à Paris (aussi à Lyon et Bordeaux), celle-ci a une personnalité et un univers esthétique extrêmement marqués, j’ai immédiatement adoré : boiseries, papiers peints, fauteuils club, esprit ancien et tellement britannique !
La marque a été créée en 1870 par un barbier et les premières eaux de toilette ont des notes de savon assez prononcées, c’était une volonté de l’époque. Comme vous voyez sur les photos, il y a aujourd’hui aussi des produits corps et des bougies – et des trousses à maquillage / de toilette en cuir rose poudre à mourir !
La marque compte plus de 50 références, dont les premières n’ont jamais été discontinuées, et n’ont été reformulées que pour suivre certains aspects de la législation en matière de parfums (certains ingrédients sont réglementés ou ne sont plus autorisés, par exemple).
Après avoir éliminé tout ce qui pouvait contenir la moindre note de sucre comme d’habitude, je me suis retrouvée avec pas mal de choses à sentir, dont Juniper Sling (inspiré du gin, l’idée m’amusait autant que le parfum était vif et raffiné) que j’ai adorée sur la mouillette mais hélas sans intérêt sur ma peau (hell) (toujours essayer sur la peau, et laisser évoluer avant de se décider).
J’ai fini après de nombreux essais par revenir au tout premier : Blenheim Bouquet. Créé en 1897 pour le grand père de Winston Churchill, et porté ensuite par Churchill lui-même, il ne comporte que des notes de tête (citron et lavande) et de fond (pin et poivre), pas de notes de cœur car ça ne se faisait pas forcément à l’époque. Une merveille qui infuse sur moi une senteur de citron et de poivre, et dans laquelle je me sens à la fois chic et « badass », grâce à l’évocation de l’exceptionnel Sir Winston.
Et puis au moment de partir je remarque le flacon de Lili of the Valley, et je ne sais pourquoi (sûrement la poésie du nom en anglais), je demande à l’essayer. Je ne porte pas de muguet même si j’adore l’odeur des fleurs (et celui-ci est un muguet pur et magnifique, il ne sent rien d’autre que la fleur), ça fait partie de ces fleurs blanches – comme le jasmin – que je porterais deux fois par an avec beaucoup de plaisir, mais sans doute pas plus. Et là, en collant mon poignet à côté de celui sur lequel était Blenheim Bouquet, je découvre que les deux seront magnifiques mélangés ! On teste sur Alexandra et bim, magie, ça fonctionne parfaitement !
Ahem… du coup je suis repartie avec les deux ;- )
Allez y faire un tour, c’est un univers délicieux et impertinent à la fois, plein de cet esprit british si chic et décalé ; et même si vous n’achetez rien on sera adorable avec vous, comme dans toutes les vraies grandes maisons élégantes.
Merci Alexandra pour cette nouvelle découverte, j’ai passé un moment magnifique et je n’ai pas lâché mon cher Blenheim depuis !