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Changer de vie, par Breizh'(oudoudou)

19 août 2008

tanjore_ecolieres.jpg« Je suis à un peu plus d’un mois de faire un grand saut vers l’inconnu…Je reprends mes études !!

Cinq ans que j’y pense. Cinq ans que je me dis que je devrais mais que « non car je m’éclate dans mon boulot » et que « je ne peux pas tout faire ». Cinq ans que je ne parvenais pas à sauter le pas et à faire les démarches.

Puis, j’ai commencé à ne plus trop supporter d’avoir l’impression de me « contenter » ou de ne pas servir à grand-chose dans mon boulot. A ne plus trop supporter cette espèce d’insatisfaction qui me taquinait. Et puis, pour être complètement honnête, l’envie d’avoir un niveau de vie un peu meilleur aussi. J’ai fait un bilan de compétences. J’ai rencontré une conseillère formidable qui m’a, entre autre, « bottée les fesses » et qui m’a aussi demandée quand est-ce que j’allais m’autoriser à « infléchir mon orientation professionnelle » (ça fait effet, croyez moi !!).

Alors, à la rentrée, je retourne à l’école, en cours du soir. Je suis déjà en train de faire ma « liste de rentrée ». Ne riez pas !! Je n’ai plus rien…Je vais devoir acheter un ordinateur portable, une trousse, des crayons, des feuilles et tout plein d’autres choses, et même une table et une chaise pour travailler chez moi!! Je refais la peinture d’une de mes pièces pour la transformer en bureau et je dois acheter des étagères…

Je suis excitée, enthousiasmée et j’ai la trouille au ventre. Je ne sais pas si je suis capable… capable de rester trois heures assise à écouter un prof, capable d’ingurgiter des tonnes d’infos et d’en assimiler assez, capable de faire des « devoirs sur table », capable de passer des examens, capable d’être assidue, capable de faire intelligemment, capable de quitter des chemins connus et dans lesquels je suis reconnue pour aller explorer ailleurs, ou même capable d’être jugée…

Et puis je vais devoir changer mon mode de vie. Aujourd’hui je fais ce que je veux quand je veux lorsque je ne travaille pas. Demain, je vais devoir rentrer du boulot et soit aller en cours, soit bosser mes cours.

J’ai décidé de remiser ma télé au grenier, de me faire un planning réaliste de boulot, de m’accorder une soirée de sortie par semaine, de continuer à faire du sport, de manger sainement, de… de… et je ne sais pas quoi d’autre encore !!! J’essaye de me rassurer comme je peux, en fait…

Parce que, pour moi, la vraie question (en fait il y en a beaucoup plus…) est « est ce que mon cerveau fonctionne encore assez bien pour que je tienne la route? » ou encore « ai-je la volonté suffisante pour tenir la distance ? » et même « à ton âge, est-ce raisonnable…? ».

J’ai de la chance, mes très proches ne doutent pas une minute de ma réussite… Et voilà que moi qui n’avais plus rien à prouver professionnellement parlant, je me sens comme une petite fille, hésitante et incertaine de ses capacités.

Oh, bien sûr, devant tout le monde je fanfaronne et je porte haut mon projet mais le soir, face à moi même, j’enfourche le petit vélo de l’insomnie et je doute… parce que je m’engage sur plusieurs années.

Je me prépare à une sacrée aventure et j’ai l’impression de ne pas pouvoir faire autrement, cela me tient et cela me donne une envie folle de vivre, tout simplement.

Oyez les gens !!! Demain, je change de vie !!!…Et en plus, j’ai un nouveau cartable !

Signé : Breizh’ »

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Rédemption, par Cath

6 août 2008

tanjore_ecolieres.jpg“J’ai souvent l’impression que pour la plupart des gens, l’anorexie est bien plus grave que la boulimie… Lorsque l’on parle de troubles alimentaires, l’anorexie est “la” maladie, celle qui choque, celle qui fait peur…Après quelques réflexions, je me suis dit que si l’anorexie était présente dans les média, contrairement à la boulimie, c’est parce que les conséquences physiques de la maladie sont vraiment choquantes ; tandis qu’une personne boulimique pourra sembler normale, manger, peut-être plus que la moyenne.
Quand j’étais petite, il y avait énormément de reportages sur l’anorexie, mais pas tant que ça sur la boulimie. Et je dois avouer que je trouvaisça cool, d’être anorexique, je me disais que plus tard il faudrait que j’essaie, parce que ces filles étaient quand même hors du commun.
Après avoir passé quelques années à me laisser couler par des problèmes alimentaires, je me rends compte que ma vision de petite fille était celle d’une écervelée.

Une… Deux… Trois… Quatre. Quatre années passée à me détruire via ces troubles qui ne se voient pas. A 18 ans, je viens de passer quatre ans de ma vie à la gâcher. Soudain la pudeur m’assaille, la honte aussi peut-être, vais-je oser écrire ce texte, cette confession ?

Quand j’étais au collège, j’étais la plus mince,  et cela me permettait de me définir en tant que personne. Tout le monde cherche à être unique, et bien moi, cette caractéristique était ma marque de fabrique, ma grande fierté.
Lorsque je suis entrée au lycée, mon corps a commencé à changer… Trois kilos de plus, des seins, un peu plus de fesses… Il me fut très dur d’avoir à admettre que je devenais un personne lambda, que je n’étais plus “la plus mince”… Ces trois kilos pris en l’espace de quelques mois furent déclencheurs de ce mal qui me rongea jusqu’à présent : la boulimie.

Manger, manger, manger ; je me rappelle de ce jour d’avril, peut-être le 27 ou le 28. Je rentrais d’un apéritif, j’avais l’estomac lourd et une terrible honte d’avoir autant mangé ; j’écoutais Lucy in the sky with diamonds et me sentais prête. L’esprit froid, j’ai attendu la fin de la chanson, puis je l’ai remise, tournant le volume au maximum, et me suis dirigée vers la salle de bain ; me suis agenouillée devant la cuvette des WC et ai – enfin – vomi. Lorsque je me suis relevée, une étrange euphorie s’était emparée de moi : j’avais réussi ! Puis quelques minutse après, je me suis mise à pleurer et me suis couchée, vidée, des larmes plein les yeux.
Je me suis vite rendu compte que le fait de vomir me permettait de contrôler mes émotions ; et qu’après l’avoir fait, j’étais certes très fatiguée et triste, mais aussi apaisée, vidée de toutes ces pensées pesantes qui m’assaillaient en temps normal.

Au début, je m’accordais le droit de vomir une fois par semaine ; mais au bout de quelques mois, les pulsions s’intensifièrent et je ne pus plus les contrôler. J’étais vraimetn stressée, et je commencais à me sentir immonde, vraiment très mal dans mon corps. Je ne peux pas dire “dans ma peau”, parce que c’était réellement physique : je ne dormais plus, ne pensais qu’au fait que j’étais vraiment grosse et que la graisse était partout sur mon ventre, mes cuisses, mon dos, je la sentais circulerautour de moi, me narguer toutes les nuits.

C’est à ce moment-la que j’ai commencé à ne plus manger. Après calcul, j’ai ingéré entre 700 et 900 calories par jour pendant un peu plus de trois mois. Avoir faim, c’est une souffrance tellement moindre que celle engendrée par le fait de sentir la graisse et d’essayer de se l’arracher… Mes ongles sont devenus bleus par manque de nourriture, je tremblais de froid sans arrêt, j’étais épuisée au moindre effort. Paradoxalement, cette courte période de ma vie a été celle où j’ai le mieux réussi scolairement. J’avais dans les 116 de moyenne, faisais 5 à 6 heures de sport par semaine, avais pas mal d’amis… Tous mes efforts pour petre parfaite furent d’ailleurs récompensés le jour où une camarade de classe me dit que j’étais “un peu la fille que tout le monde aimerait être, qui réussit partout, est sportive, fait de la musique et est cultivée”.
Oui, seulement, même si je ne m’en rendais pas compte à l’époque, je devais vraiment être très malheureuse…

En fin de première j’ai réussi à me stabiliser pendant un ou deux mois, puis ai ensuite repris mon droit à vomir une fois par semaine. Mais après quelques ennuis sentimentaux qui me laissèrent pantelante et amaigrie, je repris le  chemin des toilettes.

En milieu et fin de terminale, il m’arrivait de vomir quate à cinq fois par jour pour combler un vide que je n’arrivais bien sûr pas à remplir… La maladie s’était réellement emparée de moi. Je me voyais arrêter de vomir lorsque je j’aurais des enfants, et c’était devenu un “mode de vie”, partie intégrante de mon quotidien. L’esprit a la faculté étonannte d’éclipser ce qui fait trop mal, trop souvent. J’ai arrêté de compter les jours, les nombres de fois où je me mettais deux doigts dans la gorge et un poing dans l’estoma. Avec le temps, mes techniques se sont affinées, mes gestes sont devenus plus précis. Vomir, vomir, vomir, vomir au restau, vomir dans les fêtes, vomir partout, vomir. Je faisais tout pour cacher mon mal, jusqu’à le faire dans un sac poubelle dans ma chambre, pour que mes parents ne se doutent de rien.
A qui la faute ? Certainement pas la leur, la mienne sûrement, mais je sais à présent que je ne dois pas me sentir coupable.

Ce n’est que lorsque que j’ai décidé de faire le ménage dans ma vie que j’ai réussi à reprendre peu à peu le dessus sur moi-même. Je me suis alors rendu compte que la boulimie est un cercle vicieux : vomir nous réconforte mais nous plonge aussi dans un endroit très triste et malsain ; mais plus on tente de quitter cet endroit, plus on vomit… Il aura fallu plus de trois années pour que je me rende compte que j’étais malade, et une de plus pour arriver à reprendre le contrôle. Le cheminement n’a bien sûr pas été facile… Je n’ai pas décidé que j’allais soigner mon trouble alimentaire, plutôt que j’allais me soigner, moi. Il m’a fallu apprendre à accepter que l’on ne peut pas être parfait, et surtout que ce n’est pas grave de ne pas l’être, pour enfin me refaire un peu confiance et arriver à régler mes problèmes, grâce à l’écriture… Je ne suis pas allée voir de psychologue, j’ai juste écrit, réfléchi à mon comportement et à ce qu’il laissait transparaître de moi.

Je n’aurais de toute façon jamais accepté que quelqu’un qui n’a jamais vécu une expérience de ce genre me donne des leçons inutiles. Il m’était insupportable de me faire dicter ma conduite par des gens (bien intentionnés) qui tentaient de me faire prendre conscience de ma maladie ; je pense que la personne malade doit accepter d’elle-même sa maladie et le fait qu’elle doit se faire soigner ; le fait de dire à une telle personne qu’elle doit se faire soigner la renvoie à son imperfection et la fait se repleir sur elle-même…

Quatre ans et une confession, que j’écris pour accepter une fois de plus ma maladie,  et peut-être aider les personnes qui souffrent comem j’ai pu souffrir et qui la liront. Cela fait maintenant six mois que je n’ai pas vomi – un exploit pour moi. Un environnement sain, un petit ami formidable qui me laisse me sentir à ma place, et surtout une envie folle de dire adieu une dernière fois à ma compagne ignoble, la boulimie.

Signé : Cath”

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Slendertone pour Ananas

26 mai 2008

« Bonjour !

Ananas, 40 ans, 3 enfants en bas-âge dont des jumeaux. Et oui, j’ai un ventre mou et grassouillet !

Et puis je n’ai jamais aime le sport. Donc pour être honnête, même avant les grossesses, mon ventre n’était pas ferme non plus! Non, je n’envoie pas de photo ;-)

Alors ô lecteurs lectrices de MBDF, je m’adresse a vous !
Y en a t-il parmi vous qui ont utilise une ceinture Slendertone pour se tonifier ?
Et si oui pouvez-vous me donner des détails sur les résultats, fréquences d’utilisation etc ?

Merci a tous !!!

Signé : Ananas »

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C’est la saison de la crème Nok !

3 mai 2008

nok.jpgBon les enfants on commence enfin à pouvoir porter des godasses pieds nus, plutôt que des bottes avec des chaussettes de montagne, ce qui veut dire que rapidement on va avoir les arpions niqués et couverts d’ampoules sanguinolentes (mmm, apetizing…).

Pour éviter ça, je vous rappelle l’existence en pharmacie et magasins de sport (de quoi ??) de la miraculeuse crème Nok, indiquée il y a un an par Fanchette la merveilleuse et la lointaine, et qui a été évoquée sur ce blog à plusieurs reprises (une statue a même été élevée à la gloire de Fanchette) :

La revanche du cuissot sanglant
Nok tes bottes
Ode à Fanchette, par Londoncam

Allez lire tout ça, essayez, vous m’en direz des nouvelles !

PS : je tiens quand même à être tout à fait honnête avec vous : ça empêche juste les ampoule légères dues au frottement, si vous vous obstinez à loger de force vos pauvres pieds dans des instruments de torture de 14 cm de haut avec des lanières qui cisaillent tout, même Nok ne pourra rien pour vous et vous mourrez dans d’atroces souffrances. Au minimum.

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100 choses à faire. Ou pas.

30 mars 2008

J’ai choppé ce truc chez Charisma, j’adore répondre à ce genre de questionnaire tordu ;-)

En gras, ce que j’ai fait. En maigre, ce que j’ai pas fait. Et en bleu (le rose c’est pas lisible du tout, et j’aime pas le vert) mes commentaires super passionnants (yep j’ai tout pompé sur Charisma, j’aime bien Charisma ;-)

1. Payer votre tournée dans un bar : pourquoi ils ont mis ça en premier ?
2. Nager avec des dauphins dans l’océan : ça me paraît compromis, je vais pas là où j’ai pas pied.

3. Escalader une montagne : mais j’étais très très jeune donc pas responsable, et j’ai pas du tout l’intention de recommencer. Plutôt crever, même.
4. Conduire une Ferrari : tssss, super vulgaire. Parlez moi d’Aston Martin, ça c’est de la belle bagnole.
5. Visiter les Grandes Pyramides : ces trucs plein de momies assoiffées de sang ? Ca va pas non ??
6. Porter une tarentule : ben voyons, la manger vivante aussi, pendant qu’on y est ?
7. Prendre un bain avec quelqu’un à la lumière des bougies

8. Dire « je t’aime » en le pensant vraiment : je vois pas bien l’intérêt de le dire si on le pense pas ;-)
9. Prendre un arbre dans vos bras : et pleurer en regardant un chaton, aussi ?
10. Sauter à l’élastique, dans la cour de récré
11. Visiter Paris
12. Regarder un orage sur la mer
13. Rester éveillée toute la nuit pour regarder le lever du soleil : ben non hein, la nuit, je dors.
14. Voir une Aurore boréale : pfff non, pourtant c’est pas faute d’avoir été là où elles habitent.
15. Aller dans un grand événement sportif : et la marmotte…
16. Faire pousser et manger vos propres légumes : des LEGUMES ???? Mais pour quoi faire, grands dieux ??

17. Mentir : tu parles d’un scoop…
18. Toucher un iceberg : faute d’aurore boréale, on mange des icebergs.
19. Dormir sous les étoiles : pareil que la montagne.
20. Changer la couche d’un bébé : hélas…
21. Faire un voyage en montgolfière
22. Voir des étoiles filantes : pfff, fastoche.
23. Être saoule avec du champagne : avec autre chose aussi, notez.
24. Donner plus que vous ne pouviez à une œuvre caritative : ni plus, ni moins.
25. Observer la nuit avec un télescope
26. Participer à un record du monde : si je tentais celui de la conso de sauciflard ou de fard à paupières ?
27. Faire une bataille avec de la nourriture : non Pierre, on ne jette pas la nourriture.
28. Parier sur le cheval gagnant : si on a parié sur un cheval perdant ça compte à moitié ?
29. Demander votre chemin à un étranger
30. Faire une bataille de boules de neige
31. Crier aussi fort que vous pouvez
32. Porter un agneau : bon sang c’est cucul-land ce truc ma parole !
33. Voir une éclipse totale
34. Escalader une dune

35. Écraser un animal en voiture : non mais j’essaierais bien avec certains chiens. Ah ben oui, j’aime pas les chiens, c’est comme ça.
36. Danser comme une folle sans se soucier de qui vous regarde
37. Adopter un accent pour une journée entière : non mais quand j’ai bu je parle toute seule en anglais ou en italien. Ca non plus ça vaut pas ?
38. Se sentir vraiment heureux, même un court moment
39. Avoir deux disques durs sur votre ordinateur
40. Prendre soin de quelqu’un de saoul : l’inverse s’est-il déjà produit ? Le fait que je ne m’en souvienne pas ne veut pas dire que ça n’est jamais arrivé ;-)
41. Danser avec un inconnu : ah non, les inconnus je leur parle même pas, alors danser avec, vous n’y pensez pas !
42. Observer les baleines dans l’océan
43. Voler un panneau
44. Voyager « sac au dos » en France : ailleurs non plus, c’est valise rose à roulette ou rien.
45. Entreprendre un long voyage sur la route : qu’est-ce ça veut dire, sur la route ???
46. Escalader des rochers
47. Faire une balade de minuit sur la plage
48. Faire du parapente
49. Visiter l’Irlande : il pleut vachement.
50. Avoir le cœur brisé plus longtemps que vous n’aviez été amoureux : j’étais jeune et bête.
51. Au restaurant, vous asseoir à une table d’inconnus et manger avec eux : et pourquoi pas aller dormir avec eux, aussi ??
52. Visiter le Japon : si seulement !
53. Traire une vache et aussi des chèvres : mais c’est fini ces questions ignobles avec des animaux ??
54. Classer vos CD par ordre alphabétique : maniaque un jour, maniaque toujours ;-)
56. Chanter dans un karaoké.
57. Traîner au lit une journée

58. Jouer au football : j’étais au lycée, on m’a obligée.
59. Faire de la plongée sous-marine
60. S’embrasser sous la pluie : si c’est la pluie avec Shah Rukh Khan je dis pas non.
61. Jouer dans la boue : quand j’avais 3 ans, sans aucun doute.
62. Jouer sous la pluie

63. Être dans un théâtre de plein air : plaît-il ??
64. Visiter la grande Muraille de Chine
65. Créer votre entreprise : pour un an seulement, mais quand même.
66. Tomber amoureux sans avoir le cœur brisé
67. Visiter d’anciens monuments
68. Suivre un cours d’arts martiaux : du sport, quoi. Ah ah.
69. Jouer à la XBox pendant 6h d’affilée : le truc avec lequel on téléphone moins cher ?
70. Être marié
71. Tourner dans un film
72. Organiser une fête surprise
73. Être divorcé
74. Ne pas manger pendant 5 jours : et mourir, pendant qu’on y est ?
75. Faire des biscuits à partir d’un sachet tout prêt : à partir d’autre chose non plus.
76. Gagner le premier prix à un concours de déguisement
77. Conduire une gondole à Venise : juste monter dedans ça vaut pas ?
78. Être tatoué : non mais j’y songe…
79. Faire du canoë-kayak
80. Être interviewée à la télévision

81. Recevoir des fleurs sans raison particulière
82. Jouer sur une scène
83. Être à Las Vegas
84. Enregistrer de la musique
85. Manger du requin : du bébé requin même. Délicieux.

86. S’embrasser dès le premier rendez-vous : c’est dégoûtant !
87. Être en Thaïlande : ah non, moi c’est l’Inde.
88. Acheter une maison
89. Enterrer un de vos parents
90. Faire une croisière : quelle angoisse seigneur, quelle angoisse !
91. Parler plus d’une langue couramment
92. Élever des enfants : dieu m’en préserve.
93. Suivre votre chanteur favori en tournée
94. Faire une randonnée en vélo dans un pays étranger : en emportant de la crème anti-hémorroïdes ?
95. Déménager dans une autre ville pour une nouvelle vie
96. Manger des fourmis : même que ça file la tourista.
97. Marcher sur le Golden Gate Bridge
98. Chanter à tue-tête dans votre voiture et ne pas avoir arrêté alors que vous saviez qu’on vous regarde : j’ais pas de voiture, combien de fois faudra-t-il le dire ?
99. Subir de la chirurgie esthétique : la médecine esthétique ça compte ?
100. Survivre à un accident duquel vous auriez pu ne pas survivre : genre la naissance ?
101. Écrire des articles pour une grande publication : Cosmo est-il une grande publication ? Non hein, je m’en doutais ;-)
102. Perdre plus de 18 kg : pour quoi faire ?
103. Soutenir quelqu’un qui perdait connaissance
104. Piloter un avion
105. Toucher une raie vivante : beuaaaarrrrh !
106. Briser le cœur de quelqu’un : pas que je sache.
107. Aider un animal à donner naissance : à mettre bas, on dit, quand on n’est pas un citadin coupé des réalités du monde.
108. Gagner de l’argent à un jeu télévisé
109. Vous casser un os
110. Percer une autre partie de votre visage que les oreilles.

111. Utiliser un revolver ou autre arme à feu : rah j’adorerais ça mais l’entraînement dans les trucs de la police ça coûte hyper cher !
112. Manger des champignons que vous aviez récoltés : ai-je une tête à récolter des champignons ?
113. Monter un cheval : et se casser un os, donc.
114. Subir une importante opération : le botox dans la ride du lion est-il considéré comme une importante opération ?
115. Avoir un serpent comme animal de compagnie : non mais en fréquenter par erreur, ça m’arrive ;-)
116. Dormir plus de 30h d’affilée : ça s’appelle être dépressif, je vous signale. Ou très malade.
117. Visiter tous les continents : Ben non j’ai jamais eu envie d’aller en Amérique latine (ni en Afrique, à la réflexion, même si j’y suis allée – par erreur aussi).
118. Faire une randonnée en canoë de plus de 2 jours : ah ah ah.
119. Manger du kangourou : ben oui, j’ai un Picard à côté de chez moi.
120. Manger des sushis : je vous rappelle que je vis à Paris, un endroit civilisé où on trouve quasi toutes les bouffes du monde.
121. Avoir votre photo dans le journal : lequel, ça n’est pas précisé ;-)
122. Changer l’opinion de quelqu’un à propos de quelque chose qui vous tenait vraiment à cœur
123. Reprendre vos études : dieu m’en préserve, j’ai détesté faire des études.
124. Faire du parachute : roh j’en rêve depuis des siècles !
125. Porter un serpent : c’est quoi cette fixette sur les serpents ?
126. Construire votre PC à partir de différents morceaux : changer le ventilateur et rajouter une barrette mémoire ça compte ?
127. Vendre une de vos créations à quelqu’un qui ne vous connaissait pas : quelles créations ??
128. Teindre vos cheveux : hélas…
129. Raser votre tête : presque
130. Sauver la vie de quelqu’un : vachement judéo-chrétien ce questionnaire, non ? ;-)

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Mes kilos sont partis, par Seccotine

19 décembre 2007

« En février dernier, j’avais 29 ans, ça faisait trois mois que j’avais des douleurs terribles à l’abdomen, et comme ça faisait trois nuits que ne je dormais pas tellement j’avais mal, que j’avais 39 de fièvre et qu’il suffisait de me regarder le bide pour que je crie, je me suis retrouvée aux urgences. Examens multiples (appendicite, lithiase vésiculaire, hépatite, cancer ?), diagnostic final : maladie de Gilbert.

La maladie de Gilbert est une maladie génétique bénigne, qui se déclare entre 25 et 35 ans, et touche environ 5% de la population mondiale. Il s’agit de la diminution puis l’arrêt de la fabrication par la vésicule biliaire d’une enzyme, la bilirubine-glucuronosyl-transférase. Le symptôme principal et quasi systématique est une augmentation de la bilirubinémie, provoquant un ictère (une jaunisse) plus ou moins marqué et plus ou moins permanent. Un des rares symptômes associés est une douleur très vive au côté droit, provoquée par des spasmes de la vésicule, à chaque arrivée de lipides dans l’estomac. Evidemment, j’avais tiré le gros lot.

Cette maladie n’étant pas dangereuse, il n’y a pas de traitement. Je suis rentrée chez moi avec trois boîtes de Viscéralgine, une ordonnance de renouvellement, et un unique conseil : arrêter les lipides.
Comme je suis pas le genre à boulotter des anti-douleurs à chaque repas, j’ai arrêté les lipides.

Alors bien sûr, il y a d’abord eu le deuil de la bouffe.

Quand ça fait trente ans que manger est un plaisir sans cesse renouvelé, que vous vous délectez de pain frais, de fromages et de vin, de viandes, de patates et de bon petits plats en sauce, que vous considérez les légumes comme le mal incarné et les yaourts light comme la preuve tangible que tout fout le camp dans ce pays, et que du jour au lendemain on vous explique qu’à partir de maintenant c’est 0% de matières grasses ou continuer à vous rouler par terre de douleur avant, pendant et après les repas, ça fait un choc.

En même temps, quand au bout de quelques semaines (temps nécessaire à la « détoxification » de l’organisme), vous vous rendez compte que c’est vrai et que vous arrivez à dormir la nuit et à passer la journée en station verticale plutôt que pliée en deux, vous vous dites que finalement, la Tomme d’Artois au petit déj, vous n’y teniez pas forcément tant que ça.

Et comme l’organisme humain est bien fait, de la même façon que pendant l’enfance, en perdant sa capacité à produire la lactase, il vous avait développé une bonne petite aversion pour l’odeur du lait frais, au bout d’un moment, la vue des lardons rissolant dans la poêle pendant que le reblochon attend sagement d’être passé au four façon tartiflette a plutôt tendance à vous coller la nausée qu’à vous faire saliver.

Non, vous allez rire, mais le plus dur, ça a été le deuil du poids.

100 kg, c’est le poids qu’affichait ma balance il y a encore un an… Pas tout à fait, d’ailleurs. Plutôt 105kg, pour 1m61. Est-ce que j’étais obèse ? Oui, à en juger par le sacro-saint IMC, indubitablement.

Est-ce que j’en souffrais, comme le hurlent les adeptes du « manger sain, bouger plus » ? Pas le moins du monde. La détresse physique et morale des obèses, ça me faisait bien rigoler.

Moi, avec mes 100kg, j’étais bien dans ma peau, je me trouvais jolie, je filtrais naturellement les con(ne)s qui se feraient tuer plutôt que d’adresser la parole à une grosse, et je filtrais activement les con(ne)s qui arrivaient avec leurs bons conseils sur ce qu’il fallait que je fasse pour « m’en sortir ».

Aujourd’hui, j’en suis à 70kg . A peine. J’ai perdu un tiers de mon poids.

Est-ce que je me sens mieux, comme me le demandent 75% des gens à qui je parle ? (« hein, mais tu te sens mieux, quand même là, hein ? Tu DOIS te sentir mieux, sérieusement ?) Non.
C’est vrai que je ne suis pas essoufflée en montant un escalier, mais je n’ai JAMAIS été essoufflée en montant un escalier. Ni en dansant pendant des heures, d’ailleurs.
Par contre, j’ai des coups de barre terribles. Il suffit que je rate de quelques heures l’heure du repas, ou que je passe la soirée à m’agiter sur une piste de danse, pour que je sois au bord de l’évanouissement.
Ca, ça ne m’arrivait jamais, avant.

« Oui, mais tu dois trouver plus facilement à t’habiller, quand même ? » Héééé ben non. Mon sacro-saint pourvoyeur de fringues, Holyclothing, qui fait tout ce que j’aime pour les prix que j’aime, démarre au 50. Pas de bol.
Paradoxalement, maintenant, je rentre dans les tailles qu’on trouve dans tous les magasins (42-44), et je ne trouve plus rien à me mettre, tellement ça me déprime de me retrouver à porter les mêmes fringues complètement impersonnelles que tout le monde (je HAIS la mode), ou de devoir claquer le tiers de mon salaire dans une petite boutique de créateur pour avoir une robe rigolote qui ne sera qu’à moi. Je crois que je vais me remettre à la couture, tiens. Sauf que j’ai pas le temps.
Alors niveau fringues, c’est la misère.

Et puis mon poids, dont personne ne me parlait (n’osait me parler ? Hinhinhin), maintenant il ne se passe plus une journée sans qu’on m’en parle. C’est LE truc tout trouvé pour m’adresser la parole, pas besoin de se casser la tête
à être créatif. Vous n’imaginez pas les conversations intéressantes que ça peut donner.

Il y a ceux qui me trouvent trop mince, et qui s’inquiètent, chaque semaine, que j’aie l’air d’avoir encore perdu du poids. Et que ça ne rassure pas quand je leur dit que oui, j’ai encore perdu 1 ou 2 kilos le mois dernier, mais j’y peux pas grand-chose, d’accord ?

Il y a ceux qui trouvent qu’il faut continuer l’effort et perdre encore 10kg. Et qui roulent des grands yeux quand je leur dis « oh ben oui, même 20 ou 30, hein, le rachitisme est à la mode ! », parce que c’est quand même pas des façons de réagir aux encouragements.

Il y a ceux qui veulent savoir quel régime j’ai fait. Et qui poussent des hauts cris au nom de l’équilibre alimentaire quand je leur dis que j’ai presque SUPPRIME les lipides. Et que non, le classique « petit plaisir » qu’il FAUT s’autoriser, (c’est obligatoire, tous les psys le disent), vu qu’à la deuxième bouchée je me tords de douleur, je suis pas trop fan.

Il y a celles qui veulent l’adresse de mon diététicien… et qui s’indignent qu’il FAUT être suivi par un diététicien, et que non, tous les diététiciens ne sont pas des charlatans et que la leur, qui est super-sympa et super-à l’écoute, les a aidées à perdre, si on compte tous les régimes, plus de 65 kilos (et à en reprendre 80, à en juger par leur apparence).

Il y a ceux qui trouvent que maintenant, je vais faire des ravages auprès de la gent masculine et qui ont justement quelqu’un à me présenter… Et qui ne comprennent pas que non, si l’année dernière je clamais que je ne voulais pas de mec, c’était pas parce que de toute façon j’avais aucune chance d’en attirer un. J’en attirais déjà, j’en attire encore, j’en veux toujours pas, merci.

Et moi dans tout ça ? Moi, je commence à m’habituer et à faire le deuil de mes kilos perdus. Vu que j’ai à peu près aucune chance de les récupérer, il faut bien, hein ?

Le plus dur, ça a été la fourchette sternale (grosso modo, les clavicules). La fourchette sternale, ça me traumatise.

Quand on est obèse, la fourchette sternale, elle est suffisamment enrobée pour ne pas se montrer, sauf quand on se penche en avant, et en règle générale je ne me penche pas en avant quand je suis devant une glace. C’est des
trucs à se faire mal.

Quand on maigrit, la fourchette sternale se met à apparaître, même quand on se tient raisonnablement droite. Et ça, comment vous dire… C’est un peu comme quand j’avais quatre ans, que les histoires de squelette me terrifiaient et que mon cousin Jérôme m’a expliqué que j’avais un squelette A L’INTERIEUR DE MOI. Ca me fout les jetons.

Pour le reste, je ne me suis pas VUE maigrir. J’ai juste changé de pantalons au fur et à mesure qu’ils me tombaient sur les chevilles quand j’enlevais ma ceinture. Et je les ai balancés au fur et à mesure, parce qu’il n’y a rien de plus déprimant qu’un pantalon dans lequel on ne rentre plus.

Je me suis juste habituée aux deux sacs à moitié plein qui témoignent que mon ancien 105 E s’est transformé en 95 C. Et aux deux sacs complètement vides qui me gigotent sous les bras à chaque fois que je les lève pour marquer la mesure en tapant des mains.

Parce que j’ai peut-être changé d’alimentation et perdu du poids, mais plutôt crever que de me mettre au sport ou aux crèmes tructrucs qui retendent la peau, j’ai toujours mes principes, faut quand même pas déconner, ho. :o)

Signé : Seccotine »

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TOUT peut arriver. Tout.

21 mai 2007

Les enfants je suis en train de vivre l’expérience la plus stupéfiante de toute ma vie d’adulte, il n’est pas impossible que les extra-terrestres aient définitivement envahi mon cerveau :
Je me suis inscrite au club de sport. De mon plein gré (et à jeun).
J’ai donné le prix d’un très beau sac en cuir marron pour aller m’agiter ailleurs que dans une cabine d’essayage, c’est démentiel.
Comme quoi tout est possible et l’espoir ne meurt jamais, petit scarabée (ou le désespoir, on voit ça comme on veut).
Comment est-ce arrivé ? Est-ce que j’ai au moins l’excuse d’avoir échappé à un truc grave, genre un accident d’avion, pour être tombée aussi bas ? Même pas, c’est d’une banalité effrayante et ça prouve que personne n’est à l’abri, voyez vous-mêmes :
Un triste dimanche l’Homme m’a emmenée à son club pour me montrer les machines, sûr que je serais sensible au côté ludique des bidules. Il ne s’était pas trompé, à la seconde où je me suis installée sur le rameur, je suis tombée amoureuse de cette machine (pas de réflexions scabreuses please, restons sportifs).
Je n’ai pas à porter pas le poids de mon corps (primordial, c’est pas moi qu’on verra courir sur un tapis), je ne transpire pas parce que j’ajuste ma cadence à ce que je ressens, je ne suis jamais essoufflée pour la même raison, le mouvement est fluide, la répétition me berce, j’adore ce truc, je peux y passer ½ heure à ramer, ravie.
Cela dit le premier jour j’ai tenté le vélo elliptique qui me semblait rigolo, et comme je n’avais aucune idée du rythme à tenir je me suis naïvement calquée sur celui de ma voisine (laquelle était probablement championne de gym d’Allemagne de l’Est) : au bout de dix minutes de cette agitation frénétique, j’avais le visage couvert de plaques rouges et envie de vomir. J’ai mis une heure à m’en remettre, heure que j’ai passée effondrée, en sueur, sur mon canapé, vagissant que j’allais mourir.
Et ben je me suis quand même inscrite le lendemain (avec promesse à l’Homme de ne plus jamais forcer comme ça).
Pourquoi ? Pas pour me muscler ou pour mincir, vous vous en doutez bien, je m’en contrefiche. Mais je nourris un fol espoir : j’espère grâce à ces machines amusantes, réussir à me défouler, me calmer, voire même, O joie insensée, retrouver le sommeil.
Naturellement il ne s’est jusqu’ici rien produit de ce genre (ça fait trois semaines que j’y vais), je suis toujours complètement au taquet avec une tête de mort-vivant, et je ressors de la salle aussi énervée que j’y suis entrée une heure avant.
Mais je compte bien que ça finisse par m’aider parce que c’est ça ou la camisole de force, et en taupe je suis pas sûre qu’il y ait ma taille.
En attendant, ce que plus personne n’espérait est arrivé : vingt ans après ma dernière chute de cheval, je me suis remise au sport.
Je vous rassure cependant sur l’essentiel : je me nourris toujours de saucisson et de parmesan (et de pinard), je prends systématiquement les escalators partout où il y en a, et si l’ascenseur de mon immeuble est en panne je dors dans le hall.
J’ai pas dit que je voulais avoir une vie saine, dieu m’en préserve, j’ai juste choisi le truc défoulatoire le moins casse-gueule entre la boxe et le rameur !

PS : je peux maintenant affirmer formellement que la pierre d’alun ne marche pas en cas d’effort prolongé, quand je sors de là je sens très mauvais.

PS2 : « moi Lolita » a été remplacé dans ma tête par « ta meuf c’est trop une caillera », qui passe en boucle à la salle de sport. Je vous laisse imaginer l’horreur qui envahit le visage de l’Homme quand, prise d’un irrésistible besoin d’extériorisation, je me mets à beugler ça au milieu du dîner.

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Soirée troc lyonnaise du 15 mai 2007 : la rétrospective, par Camille

18 mai 2007

« Une soirée troc, finalement, qu’est-ce que c’est? En vrac, c’est des échanges, des échanges de vêtements, de trucs de filles, de bijoux, de recettes, de miam-miam, de bonnes adresses. C’est des fous-rires. C’est des essayages par-dessus les jeans, parce-qu’il-faut-pas-abuser-non-plus. C’est des rencontres.

Julie est arrivée la première, je crois. Perle a suivi. Je peux imaginer que Najia, notre hôtesse, avait déjà passé deux heures à se casser la tête pour savoir où on allait poser le manger, où on allait poser nos affaires, où on allait nous-même nous poser. Je peux imaginer que Julie, quand elle a débarqué, la première, alors qu’elle ne connaissait pas Najia, était vaguement mal à l’aise. je peux imaginer que, Perle, en débarquant, elle et son panier rempli de…muffins? a achevé de rassurer Julie sur la sympathie de toutes ces filles.
Je suis arrivée ensuite, transpirante parce que vélo’viste !

Sur la table étaient fièrement posés, sur une jolie assiette en forme de fleur, des macarons. Des macarons noirs. Les fameux. The one. Les macarons à la tapenade qui “tuent leur race”, selon l’expression consacrée. Poussant même le snobisme macaronien plus loin, les macarons à la tapenade avaient amené leurs amis au foie gras. Je ne m’étalerai pas plus sur ces choses divines…

L’ambiance, vous me demanderez sans doute? Du jamais vu. Enfin, si, une fois : la première rencontre entre Lyonnaise, il y a quelques mois de cela. On était déjà 3 à s’être rencontrées. Le courant était déjà passé très vite et très bien.
Là, ce fut la même chose. Un mélange de personnalité, d’âges, aussi. De styles. De vies. Une jeune retraitée côtoyant une jeune étudiante, une Perle côtoyant une Myrtille, une fashionista côtoyant une…. femme mettant des sandales et des chaussettes ?!

Bref, vous l’aurez compris, l’ambiance a été immédiatement à la rigolade. Au début, le troc a été tâtonnant. On fait comment ? On pose tout ? On déballe chacune notre tour ? Est-ce qu’on pose suivant les catégories?
On a opté pour ça, au début : chacune déballant ses produits de beauté. Chacune regardant, touchant, demandant “céquoissa?”. Et puis, finalement, une qui demande “je peux?”, l’autre qui répond “prends, prends. et tu veux pas ça, aussi?”.
Et finalement, chacune qui se retrouve a faire de la pub pour ses affaires. Mon fard a paupières blanc qui a illuminé le regard de Perle, car posé avec amour par moi-même. Les petits échantillons VO qui ont fini dans ma poche après avoir fait le tour de tout le monde, chacune se demandant qui oserai l’ouvrir? Najia qui montre tous ses échantillons, nous suppliant presque de tout embarquer.

Et puis, vient le tour des habits, des chaussures. Chacune déballant ses habits devant les autres, déclarant à qui mieux mieux “ça, ça t’irait bien” “tu crois?” “mais oui, essaie” “non je rentre pas dedans” “essaie je te dis” “ah ben t’as peut être raison”. Perle nous a montré à toutes les tenues diverses et variées que l’on peut utiliser pour faire du sport. Au total, toutes les tenues sont donc assimilables à une sportivité moindre : du top a brassière intégrée au
caraco en dentelle, tous les moyens sont bons pour être une sportive, de nos jours.

Finalement, beaucoup d’habits ont circulé, beaucoup ont changé de main ,et beaucoup ont fait des heureuses! Et puis, les objets déco, les livres, qui ont changé de main.
Et puis… Et puis, le départ. Le remballage. Marie-Jo, d’abord, qui est partie avant même les livres. Perle, se voyant déjà sur le vélo’v, avec ses sacs, on suppose déjà pressentant la chute. Myrtille, serviable, qui lui propose donc de la fourrer dans le coffre, qui n’a pas de sièges, mais qui est spacieux. Julie la rejoindra finalement aussi. Chacune avec des nouvelles affaires, et un peu des anciennes, aussi, parce que l’écharpe de Myrtille, personne n’en a voulu, et Najia n’a pas pu écouler tout son stock d’échantillons. Chacune avec son petit sac en plastique contenant quelques restes de bouffe. Parce qu’il faut avouer que, même si tout était délicieux, il en est resté un paquet. Sauf des macarons !

Retour chez soi. La tête pleine d’étoiles, parce que je trouve ça magique. On ne se connaissait pas, il y a quatre jours. Aujourd’hui, on est déjà en train de prévoir une autre soirée filleques. L’amitié, y’a que ça de vrai!

Voilà, ça, c’est moi qui l’ai écrit. Les filles, à qui je l’ai fait passer avant de te l’envoyer ont rajouté ceci :

“Impec ! Impec ! ….
Hein que tu aurais aimer toi aussi être dans le coffre avec les 2 choupinettes ??? Oui je me rend compte que ça fait un peu film d’horreur le coup du coffre … Mais c’est pratique !
Myrtille.”

“La phrase culte de la soirée:
POUR FAIRE DU SPORT
Perle”

Signé : Camille »

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Le déo de la guerre du feu

10 avril 2007

Or donc, prise d’une conscience écologique aigue à l’approche du scrutin présidentiel, j’ai décidé d’investir dans la pierre.
Pff évidemment c’est faux, j’avais juste envie d’essayer un nouveau truc. Donc la pierre d’alun.
Vu qu’aucun déo chimique n’est assez costaud à mon goût, autant passer du côté vert de la force et se frotter les dessous de bras avec des cailloux. Et même pas vendus dans des officines douteuses proposant des lampes taillées dans du sel rose de l’Himalaya (censé faire fuir l’inspecteur des impôts et dieu sait quoi encore d’invraisemblable), les cailloux en question ! Mais au Printemps, ma deuxième maison, ce temple de la consommation surtout pas conscientisée. Et où comme il se doit le bout de caillasse est vendu 10 €.
J’en ai « mis » (si on peut dire, ça consiste juste à passer le caillou sous la flotte puis sur la peau, c’est limite on dirait un rite shaman dans un bouquin de Grangé) un jour où je ne prévoyais pas de mouvements violents, terrifiée à l’idée de puer la trans’, abomination suprême.
Rien.
J’ai réitéré le lendemain, jour de frénétique agitation shoppingesque (dans les cabines du Gap de la rue de Rennes il fait toujours une chaleur de bête).
Toujours rien.
Ca fait aujourd’hui plus de trois semaines que je l’utilise quotidiennement (bon j’ai une vie normale hein, je fais pas de sport ni rien de répréhensible), et ben je ne sens pas la trans ‘.
Je suis un peu hallucinée, évidemment je n’y croyais pas, persuadée que c’était encore un coup du Géant vert avec son pacte écolo (que j’ai pas signé, à la place j’ai fait les infirmières bulgares condamnées à mort par Khadafi, et puis de toutes façons j’aime pas le maïs, avec ou sans OGM).
Et ben non.
C’est une vraie pierre qui désodorise, la vie réserve parfois des surprises rafraîchissantes, peut-être verra-t-on un jour des soldes au rayon sacs chez Balenciaga ?
Parce que si la pierre d’alun marche, il faut avouer que les espoirs les plus fous sont désormais permis.

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La santé mentale passe par les mains…

2 avril 2007

… petit scarabée. Prends des notes et prosterne-toi devant le miracle de l’artisanat qui fait aller mieux dans sa tête, yihou !
Oui bon j’arrête mon délire et je vous explique ce qui me met en joie à ce point : L’autre jour Géraldine, qui est une délicieuse enfant, m’a un peu traînée de force faire des loisirs créatifs (un dimanche après-midi en plus, vous
imaginez ?).
C’est moyen mon truc à la base, les loisirs créatifs, voyez. Quand je visualise le truc dans ma tête j’ai envie de partir en criant.
A part me maquiller et sortir ma carte bleue, j’aime pas faire des trucs avec mes mains, ça m’ennuie à périr et
en plus je suis très très nulle, le résultat est toujours immonde et ça me met de mauvaise humeur.
Mais j’aime beaucoup Géraldine et je savais qu’elle faisait ça pour mon bien, du coup j’y suis allée sans moufter. Avec le petite bande, qui à mon avis a réagit comme moi (« quelle angoisse de se traîner à Arts et Métiers un
dimanche !», « boh de toutes façons c’est ça ou glander devant l’ordi / la téloche, j’ai rien à perdre, courage »).
Et ben vous le croirez si vous voulez, mais on a passé un moment terrible (copyright petit Nicolas) : trois heures à dessiner, émailler, poncer, coller des pochoirs, fignoler des détails de dingues, vachement concentrés (et le ventre vide, je précise parce que c’était important pour tout le monde, on s’est jetés sur la bouffe comme des bêtes en sortant).
Le principe de Plaisirs d’Art c’est de proposer à la vente des objets bruts (céramique, bois, peluches), qu’on peut emporter « nature » ou décorer sur place. Tout le matos est fourni, il y a trois personnes adorables pour vous aider tout le temps et qui en plus rangent et nettoient derrière vous. Après ils font cuire votre truc si c’est une céramique, et vous la rendent une semaine après. On paye le prix de l’objet brut (le mien coûtait 16 €), plus 9 € pour l’atelier. Vu les prix du matos, c’est drôlement plus intéressant que d’acheter des tonnes de tubes d’acrylique qui serviront une fois (à faire un truc moche, en plus).
J’ai fait un sublime saladier qui tue sa race, je suis fière comme un pou. Comme je me suis pas mouillée et me suis contentée, pour les dessins, de pochoirs, le résultat est méga satisfaisant, je crois que je vais refaire toute ma vaisselle (et celle de mes proches) les dimanches après-midi des douze années à venir.
Mais surtout à la fin je me sentais mieux que depuis des mois : ça m’a fait un bien fou de sortir de moi-même pendant trois heures, et d’être complètement concentrée sur la réalisation de l’objet sans penser à rien d’autre.
Je vous recommande vachement ce genre d’activité, c’est beaucoup moins agressif que le sport (honni sois qui y pense), et en plus on repart avec un beau truc dont on peut ensuite se vanter bruyamment « c’est moi qui l’ai fait » !

Plaisirs d’art
55 rue de Turbigo
75003 Paris
01.42.71.03.14
Métro : Arts et Métiers

Sans rendez-vous, sans réservation (vachement bien, ça aussi), du mardi au vendredi de 11h00 à 20h00, le samedi de 11h00 à 21h00, et le dimanche de 11h00 à 17h00.

PS : il y a des enfants, forcément. Mais contre toute attente ils se tiennent super bien. Que demande le peuple ?

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