Alors voyez-vous, ce délire du corps ferme, ce culte de la salle de gym, cette religion des abdos, je suis violemment contre.
J’ai eu, j’ai et j’aurai toujours HORREUR du sport et de l’effort physique.
Je me fous éperdument d’être molle à certains endroits, d’avoir du bide et de la cellulite.
Tout plutôt qu’aller transpirer en gigotant.
Sans compter que j’ai les fesses très rondes, et HYPER fermes (call me iron bottom), c’est le principal. Je trouve qu’il n’y a rien de plus triste chez une femme que l’absence de hanches ou de fesses. Comme dit Marion, « il faut une chute de reins ».
De ce côté-là je suis assez ravie de ce que la nature m’a donné, alors si côté face c’est moins glorieux je trouve pas ça très grave.
Bon ça m’a pas empêché de faire du sport dans ma lointaine jeunesse, bien obligée : quand j’étais minuscule je faisais de la danse, je m’en rappelle même pas tellement j’étais petite.
Au lycée la gym c’était ma terreur, j’étais supra nulle et les profs me détestaient (jamais réussi à monter à la corde par exemple, mes fesses, déjà présentes, m’empêchaient obstinément de décoller). Les trucs avec un ballon, je vous laisse hurler de rire en imaginant la scène, si j’ai réussi à jamais estropier gravement quelqu’un c’est uniquement un coup de bol.
J’ai séché les cours le plus souvent possible, et réussi à décrocher un 4 au bac (rattrapé par le latin où j’étais largement aussi nulle mais où j’avais appris toutes les traductions par cœur, j’ai plus de mémoire que de muscle). J’étais super fière, je méprisais à mort l’effort physique.
J’ai monté à cheval pendant quelques années, en même temps on a beau dire, c’est quand même le cheval qui fait le plus d’efforts. En plus j’avais la trouille, j’ai jamais été très bonne, je regrette pas d’avoir arrêté après m’être pété une épaule.
Depuis que je suis maîtresse de ma vie-mon œuvre, j’ai arrêté toute activité physique avec un soulagement intense.
Je prends TOUJOURS les escalators et les ascenseurs, on n’est pas au Moyen Age.
Si les ascenseurs du métro sont en panne à ma station (7 étages), je descends à celle d’après. Chez moi ça n’est encore jamais arrivé (sainte Rita, pas de blagues), si ça se produit j’irai dormir à la cave.
En revanche j’aime beaucoup marcher, allez comprendre ! Du coup dans le Luberon, où on passe sa vie en bagnole (le vélo par 40 degrés l’été et en plein mistral l’hiver, merci bien), j’arrive à me sentir frustrée de mouvement, comme quoi tout est possible, finalement.
Tout le monde me dit que je dormirais mieux, serais plus en forme et moins stressée si je faisais du sport (je suis pas stressée, je suis nerveuse, c’est pas du tout la même chose).
Je suis bien d’accord, j’ai toujours dit que le jour où j’aurai une piscine privée au pied de mon immeuble, je ferais mes longueurs tous les jours.
Et oui, chez moi la haine de l’effort se couple à une horreur absolue de la promiscuité.
Or le seul truc que je peux supporter, c’est nager : je n’ai pas à porter mon petit corps dodu, et les mouvements sont agréables.
Mais nager dans une rame de métro bondée, niet. Et les piscines parisiennes, c’est ça quelle que soit l’heure (l’Homme a essayé d’y aller à 7 heures du mat, c’était l’horreur, les gens sont complètement barjots).
Je suis d’accord pour être membre du Club Privé du Ritz, peu de monde dans la piscine, mais je suis pas certaine que ma banquière soit d’accord (et pis faut prendre le métro pour y aller, c’est pas cohérent).
Je vais donc me cantonner à l’exercice qui me sied le mieux, à savoir tourner une cuillère en bois dans une casserole pleine de crème fraîche, de parmesan et d’huile d’olive (si si, les trois ensemble c’est sublime avec des pâtes et des champignons), et me réjouir du rebondi de mes fesses dans mes jeans ! ;-)))