(Non je sais on n’y est pas encore, c’est pour résumer mon article ;-)

Sous ma dernière vidéo j’ai reçu un commentaire très juste et intéressant, qui disait notamment en parlant de ma pousse de cheveux :
« Je trouve d’autant plus symbolique de faire ce choix à la cinquantaine.
Il est tellement sociétal de se couper les cheveux à la cinquantaine chez les femmes. Je le perçois presque comme un acte militant (ok, le mot est fort, mais pas tant que ça) ».

Ce à quoi j’ai répondu : « j’avoue que ma décision (…) n’est pas dénuée d’une petite forme de militantisme ;-) ».

On entend trop souvent « ce vêtement n’est plus de mon âge », « cette coupe de cheveux n’est plus de mon âge », « ce maquillage n’est plus de mon âge »…

C’est absolument consternant – et complètement rétrograde.

Dans notre société, la femme de 50 ans (voire 40…), n’étant plus en mesure de se reproduire, est priée de renoncer à toute forme de séduction : l’imaginer avec une sexualité purement récréative et non productive est bien trop perturbant pour le commun des mortels.
Elle doit donc s’effacer, devenir terne et renoncer à ce qui faisait sa féminité (et encore plus si elle vient d’un milieu conservateur et / ou religieux).

Les cheveux longs sont considérés comme un attribut féminin très fort, la femme mature décide donc volontairement de les sacrifier pour ne plus être perçue comme étant « sur le marché de la séduction ».
Ses ovaires étant périmés, elle se doit de l’être dans son ensemble.

(On est en presque 2026 en Occident, je n’ose même pas imaginer comment ça se passe ailleurs…).

Donc oui, ma décision de me laisser pousser les cheveux, en dehors du fait que ça a vraiment été une lubie soudaine, est, une fois que j’y réfléchis plus, un petit peu un acte de militantisme. J’ai 55 ans, je vais avoir les cheveux longs, j’emm… les idées reçues et les diktats sociaux.

Vous en êtes où vous, avec l’âge et la longueur de vos cheveux ?

PS : je suis désormais obsédée par les cheveux. Je vais vous en parler pendant 10 ans.