La floraison de mes premiers désirs de femme, par Atellys

26 mai 2010

o-toi-lectrice

“Je n’avais jamais été une adolescente dans le coup. A l’heure où les filles adoraient parler de leur relation aux garçons, c’est un sujet qui m’avait toujours rendue mal à l’aise. Oh certes, j’avais eu un amour de jeunesse : un amour intellectuel, un amour dont les premiers émois sensuels, loin de m’émoustiller, m’effrayaient au plus haut point. La méconnaissance, l’absence de dialogue ne fût- ce qu’avec les copines (car à l’adolescence, même si la sexualité est toujours évoquée de façon voilée car on part du postulat que l’on sait, alors que dans la plupart des cas on ne sait rien du tout). Je n’étais pas ignare au point de ne rien savoir du tout, quelques informations glanées ici et là dans des bouquins m’avaient permis de me faire une vague idée sur la question. Quant aux parents, quel adolescent a leur déjà demandé de l’informer sur la sexualité ? A part le “protège-toi ma fille”,  les miens n’étaient guère loquaces.

Par ailleurs je savais que cette relation, malgré un amour fort, ne pouvait aboutir qu’à une impasse sentimentale. Comme un pressentiment contre lequel vous ne pouvez lutter malgré les sentiments. Je décidai de rompre mais ainsi que le dicton le dit, c’est lorsqu’on part que l’on regrette ce que l’on perd. Je mis près de trois ans à oublier cette douleur.

Pendant ce temps, la vie lycéenne suivait son cours et lorsque venait mon tour de table à la cantine pour faire état de ma situation amoureuse (laquelle était désertique), je ne pouvais que m’esquiver, détournant la conversation. Bien évidemment, j’étais fort malheureuse de ne pouvoir goûter moi aussi à tout ça, j’en avais eu un bref aperçu mais il s’était envolé tel un lointain mirage. Le temps a passé. Et je ne m’étais toujours donnée à un homme.

J’avais 20 ans. Bilan n’est guère réjouissant. Aucune relation amoureuse depuis mes 15 ans, et encore moins sexuelle : il Faut faire quelque chose. Un « il faut » à moitié alimenté par les remarques des prétendants abasourdis devant la pucelle de 20 ans.

Une situation vécue bien malgré moi et à mon plus grand désarroi. Un jour donc je décide de sauter le pas. Sauf que.

Je n’étais pas amoureuse.

Que lui ne l’était pas non plus.

Mais j’avais tellement envie de vivre une pseudo relation amoureuse que je fis l’impasse sur les appels muets de ma conscience.

Je décidai de les mettre au placard, arguant que j’étais une femme libre qui s’assumait. Seulement les choses se passent rarement comme prévu. L’acte se passa dans une indifférence totale de mes désirs comme je m’y étais attendue, et c’est avec ce sentiment d’avoir été salie que je retournais chez moi.

Des aventures se succédèrent, du même acabit, et j’enchaînai les relations sans lendemain. Rien ne parvenait à effacer ces sentiments contradictoires d’humiliation et de souillure, car je n’osais pas dire NON, tellement avide d’amour. Je n’étais pourtant pas naïve au point de croire que le sexe pouvait attiser de quelconques sentiments.

Vinrent des aventures qui cristallisèrent ce que je m’évertuais à oublier. Car mon corps avait tout gardé et accumulé  en mémoire ; et bientôt tout rapport devint une torture au sens physique du terme. Je consultais des médecins sans que cela n’y change grand-chose. J’en vins peu à peu à me mésestimer, à ne plus m’aimer. J’en vins à penser à me supprimer car la douleur morale fut bien plus grande que celles physiques. Je n’en fis rien bien heureusement car pensant à mes proches. Puis une rencontre, un espoir, un début d’histoire. Des douleurs physiques toujours présentes bien qu’atténuées, supportables. Des douleurs toujours présentes jusqu’à ce que nos chemins se séparent. Cela dura 6 ans. Six années de souffrance et d’incompréhensions multiples.  D’une part parce que je ne comprenais pas moi-même pourquoi j’agissais ainsi, d’autre part parce de l’autre côté la déception amoureuse ne faisait qu’accentuer mon désarroi.

Aujourd’hui j’ai rencontré celui qui deviendra mon futur mari. Un homme que j’aime, qui m’aime qui m’a réconciliée avec la sexualité, qui m’a appris à me réapproprier Ma propre sexualité. Et je n’ai plus de douleurs. Je me demande encore parfois comment j’ai pu vivre ainsi. Cela m’a pris six ans.  Six années au bout desquelles j’ai enfin appris. J’ai appris à m’aimer. A écouter mes désirs de femme sans avoir peur. À dire non quand je n’en avais pas envie. Sans avoir peur du jugement d’autrui, sans cette peur de pas être aimée.

Je témoigne aujourd’hui, après avoir longtemps pesé le pour et le contre de ce billet, afin que les jeunes filles, adolescentes, femmes en devenir puissent toujours faire leur choix en libre conscience et en accord avec elles-mêmes, sans se laisser dicter leur sexualité par aucun diktat fusse-il sociétal, familial ou même parental. Car si certaines passent à travers les mailles du filet, pour certaines la cicatrisation douloureuse de ces bleus à l’âme est aussi longue qu’une traversée dans le désert.

Signé : Atellys”

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50 commentaires

  • #1 Pidou le 26 mai 2010 à 9 h 26 min

    Merci pour ce témoignage très poignant et bien écrit.
    Ne serait-ce pour toi d’avoir posté ce billet c’est un grand pas en avant et effectivement si cela peut faire réfléchir ou toucher ne serait-ce qu’une ado ou une femme ayant cette même souffrance, ce n’est que du plus !

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  • #2 Deilema le 26 mai 2010 à 9 h 36 min

    Bravo et Merci Atellys !
    Bravo pour avoir su dépasser l’espèce de tabou qui entoure encore le sexe. Pas le même tabou qu’auparavant, évidemment. Mais un tabou plus insidieux, qui musèle et exclut ceux et celles qui n’entrent pas dans le moule de la “compétition” sexuelle.
    et Merci de témoigner pour dire que, non, le sexe pour le sexe, pour “rentrer” dans la norme, ce n’est pas si simple.

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  • #3 zouloute le 26 mai 2010 à 10 h 22 min

    Merci de nous avoir fait partager ton expérience, qui je n’en doute pas, peut aider beaucoup de jeunes femmes.

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  • #4 Zaphyra le 26 mai 2010 à 10 h 44 min

    Merci pour ce texte.
    Il permet aussi de rappeler que le sexe n’est pas toujours aussi simple, ou même aussi agréable que ce qu’on veut nous présenter. La sexualité est plus complexe et ton texte le montre très bien.
    Il est difficile de parler de norme dans la sexualité, et l’epanouissement dans ce domaine n’est pas forcément facile.

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  • #5 CarineBdx le 26 mai 2010 à 10 h 46 min

    Merci pour ce témoignage, je pense que toutes les femmes peuvent se retrouver à un moment ou à un autre dans une situation telle que la tienne. La pression pour nous faire rentrer dans le moule est tellement forte qu’il n’est pas toujours facile de dire “non” et de rester soi même.
    Et bravo pour avoir si bien su mettre les mots sur ton histoire.

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  • #6 Clochette le 26 mai 2010 à 10 h 56 min

    Ce matin après une nuit plutôt agité car disons je ne suis pas au meilleur de ma forme, je me suis connectée sur le site d’Héléne. Il faut dire que je suis une lectrice quotidienne et j’attends toujours avec impatience les articles Oh toi lectrice. J’aime lire les différentes histoire que peuvent rencontrer les femmes de nos jours. Cet attachement à ces petits billets d’humeur traduit aussi un fort besoin de conseil. C’est donc ainsi que je cherche des histoires qui peuvent ressembler à la mienne et ainsi en tirer les conclusions appropriées. Mais la je dois dire qu’avec cette article, c’est ma vie qui vient d’être décrite. C’est point pour point les événements que je rencontre à l’heure actuelle. En effet, aujourd’hui j’ai 21 ans et j’ai malheuresement eu que de petites amourettes, l’une en seconde qui a duré deux mois et l’autre d’une semaine à 20 ans. Au vu de ce constat, il est facile de dire que je suis très loin des filles normales de mon age qui ont toutes des copains, ont eu des copains et pleins d’anecdotes à raconter. Face à cette carence affective, j’ai decidé comme toi de mettre au placard ma virginité pour être enfin en phase avec les filles de mon age. J’ai donc eu cette raltion avec un ga d’un soir rencontrer en soirée. Bizaement c’était une nuit magnifique mais il était clair et nette que cette soirée n’aurait aucune continuité. La deuxième relation c’était avec un homme rencontré sur internet. Cette dernière expérience a été horrible, je me suis sentie salie et tellement degouté de moi même que j’en souffre actuellement. Maintenant, j’ai arrété mes bétises d’aventures sexuelles qui ne riment à rien. J’en tire plus de souffrance que de plaidir. Je suis donc dans une phase où je me déçois moi même car je vois bien que sans amour la vie sexuelle est impraticable pour ma part. Après ma décision d’arrété, j’ai remarqué que j’ai un comportement auto-destructeur c’est à dire manger n’importe quoi et prendre pas mal de poids, ne pas aller à mes partiels, s’enfermer dans sa chambre jours et nuit à regarder tout ce qui est regardable afin de m’échapper de ce quotidien qui ne correspond en rien à ce que je rêve. Dans ma petite tête je voudrai être une femme du monde, une femme qui voyage, une femme remplie de joie et qui croque la vie à pleine dent et cela tous les jours. C’est pas vraiment la descritpiton de ma vie actuelle. Oups, j’ai finalement été depassé par les événements et j’en écris beaucoup plus qu’il n’en faudrait. Ce que je veux donc dire par ce billet, c’est que je suis dans la même situation que toi il y a six ans. Je cherche des moyens de sortie mais j’y retombe à chaque fois dans cette zone bien trop sombre à mon goût. J’ai tout pour être heureuzz mais je suis en recherche constante de trouver un peu d’amour auprès d’un homme. Je vais donc continuer à vivre tout en essayant de ne pas trop me détruire avec ce sentiment d’être complétement à coté de ce que vie les filles qui ont elles des copains, de l’amour et surtout beaucoup de confiance en elle !!
    Merci

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  • #7 Charlotte desPlantes le 26 mai 2010 à 11 h 14 min

    Bravo pour ce texte très émouvant, ça n’a pas dû être facile de se livrer comme ça, bravo pour ton courage, et merci de témoigner d’une réalité qui concerne beaucoup (trop) de femmes autour de moi.

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  • #8 Zaphyra le 26 mai 2010 à 12 h 11 min

    Clochette: Je peux t’assurer que tu n’es pas si loind e ce moule et qu’à seulement 21 ans encore de nombreuses personnes n’ont jamais eu l’occasiond e rencontrer l’amour. De plus ej epux t’assurer que l’épanouissement personnel ne passe heureusement pas que par l’amour d’un homme et les relations sexuelles qui en découlent.
    Tu peux tout à fait être cette fille que tu imagines: “être une femme du monde, une femme qui voyage, une femme remplie de joie et qui croque la vie à pleine dent et cela tous les jours”, sans pour autant avoir rencontrer l’amour.
    Je pense, mais ce n’est que mon avis, que l’amour est quelque chose de plus dans notre vie bien que ça prend beaucoup de place, mais ne doit pas être le déclenchement d’un épanouissement complet, sinon tu peux te retrouver à attendre longtemps de vivre ta vie.
    Je ne sais pas si je suis très claire…

    Mais pour résumer, à 21 ans ce n’est pas la majorité je pense qui a rencontré l’amour et qui vit une sexualité des plus épanouies!!

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  • #9 linou-en-visite le 26 mai 2010 à 12 h 34 min

    Que de souffrance dans ce témoignage et celui de Clochette, plus bas…
    J’étais un peu comme vous les filles, à l’adolescence. Un flirt à 15 ans qui avait duré 3 jours (!) puis plus rien. Personnellement, je n’en souffrais pas trop mais le regard des autres était lourd, parfois. On me trouvait trop mignonne pour ne pas avoir de copain, il devait y avoir un problème, je préférais peut être les filles!? Enfin, bref. J’en passe et des meilleures. En fait, j’avais un peu peur des hommes et j’avais envie de tomber amoureuse, pas d’avoir un mec pour avoir un mec. Et j’ai bien fait d’attendre. A 19 ans, le coup de foudre m’est tombé dessus. Une très belle histoire (trop longue pour être racontée ici), presque digne d’un conte de fée, qui a duré 11 ans et dont est née une petite fille qui fait mon bonheur au quotidien. Sexuellement, je ne me suis pourtant découverte qu’après cette histoire-là et je continue à me découvrir. J’ai aussi compris que moi, j’ai besoin d’être amoureuse pour vivre une histoire et pour m’épanouir au lit. Pas de règles dans ce domaine-là les filles! Et Clochette, je comprends que tu aies envie de rencontrer l’Amour mais plus tu le ‘chercheras’, moins tu le ‘trouveras’, plus tu seras mal et donc moins attirante. Je sais, c’est facile à dire mais tu peux tout à fait t’épanouir sans homme et bizzarement, c’est cet épanouissement, cette capacité de vivre et d’être heureuse pour toi, d’être indépendante, qui t’attirera les regards et qui sait, de rencontrer un homme qui te rende encore plus heureuse!? Je n’ai jamais été aussi courtisée qu’après mon divorce, alors que je n’avais qu’une envie: vivre ma vie sans homme, faire ce qui me plaisait avec ma fille! Juré, je ne savais plus quoi faire des prétendants!!!
    Bon, et pour ce qui est des ‘bêtises’, on en a toutes faites, non? Moi aussi, j’ai un peu déconné une fois ou deux après mon divorce, je me suis sentie ‘sale’. Et alors? L’essentiel est de se reprendre pour ne pas se laisser aller à des comportements qui finiraient par miner son estime de soi.
    Bises à toutes

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  • #10 Jezebel le 26 mai 2010 à 13 h 02 min

    Je suis toute émue par ton texte… Il faut beaucoup de force et de courage pour surmonter tout cela, et je te félicite. Tu as l’air d’être maintenant une femme épanouie… Merci pour les conseils, je ne les oublierai pas =)

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  • #11 Kiem’s le 26 mai 2010 à 13 h 22 min

    Merci de nous dévoiler un peu de vos histoires, les filles.
    J’ai bientôt 21 ans. Mon chéri lui, bientôt 24. Cela fait maintenant 6 ans passés que nous sommes ensemble. Logique donc, on s’est rencontrés à quasi 15, et 17 ans.
    Avant lui, on ne peut pas dire que j’ai réellement eu de relation, il s’agissait de quelques amourettes de collège, bisou-bisou à la récrée et basta.
    Je ne sais pas comment expliquer ce que nous vivons. Nous nous sommes rencontrés par hasard, le feeling est passé facilement. A cette époque bien sûr, et vu notre jeune âge, nous vivions nos vies d’ados à fond, sans se préoccuper des “vraies choses de couple”.
    Aujourd’hui, nous avons des projets, pleins de projets !
    J’ai eu l’énorme chance de rencontrer l’homme de ma vie du premier coup. Il est extra, gentil, attentionné, câlin, bref, je l’aime plus que tout ! Il a un très grand sens de l’humour, le même que le mien, nous avons beaucoup de goûts en commun.
    Mais je me pose souvent cette question : Que ferai-je sans lui ??
    Pour moi, ma vie tourne autour de lui depuis presque toujours, et dans un sens, j’ai l’impression de ne pas avoir d’identité bien à moi, de MOI sans lui. Je ne reproche absolument rien à notre relation dans laquelle nous sommes tous les deux très épanouis, dans tous les domaines. (J’ignore si je m’exprime assez clairement ^^)
    Et puis après tout, j’aime ce qu’il a fait de moi, j’adore ça !
    Nous ne vivons pas encore ensemble. Il finit tout juste ses études, j’ai déjà une situation profesionnelle. L’année prochaine, on déménage loin, très loin (700km c’est loin, non?) Mais surtout, on emménage ensemble !
    J’ai hâte….
    Je vous embrasse les filles.

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  • #12 Atellys le 26 mai 2010 à 14 h 10 min

    Merci les filles pour vos commentaires ils me touchent aussi si mon expérience peut servir à certaines alors coucher les mots sur le papier n’aura pas été vain et merci encore à Hélène de m’avoir publiée.
    @ Clochette: Je vois qu’on a eu des expériences similaires , mais sur le tard je me suis rendue en réalité que le bonheur quelqu’il soit et bien c’est à nous même de le cultiver. On ne devrait jamais faire dépendre son bonheur d’autrui ça nous fait passer à côté de tellement de choses.
    Moi j’attendais tellement de recevoir et que l’on me rende heureuse que j’en avais oublié d’etre bien avec moi-même tout simplement, de profiter de mes proches, de mes amis et d’être moi . Je sais que c’est facile à dire mais c’est tellement plus simple quand on est déjà bien avec soi même et dans son corps.

    @linou : Oui chacune est différente, certaines ont besoin d’être amoureuse pour avoir des relations sexuelles dont je fais partie, d’autres non. Il n’y pas de règles, chaque femme devrait faire comme elle l’entend, le tout étant d’agir en accord avec soi même sinon on se fait du mal.

    @Jezebel: Oui ie suis une femme épanouie à présent et il n’y a plus de tabou avec mon ami actuel, une vraie bouffé d’oxygène ;-)

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  • #13 My18Stripes le 26 mai 2010 à 14 h 44 min

    Merci Atellys pour ce texte. C’est un bonheur de lire que tu es heureuse aujourd’hui après des années d’errance affective.

    Tu écris plus haut (comm 12) : “Moi j’attendais tellement de recevoir et que l’on me rende heureuse que j’en avais oublié d’être bien avec moi-même, tout simplement”.

    Je suis bien d’accord avec ça, l’important c’est d’être bien avec soi-même (un gros boulot, ça !). A partir de là, des rencontres saines peuvent se faire. Des aventures ou de longues histoires dans lesquelles personne ne viendra prendre la place centrale, la notre.

    Et j’ai envie d’ajouter qu’il est vain d’attendre le bonheur. Celui que l’on vivra quand on sera amoureuse, en couple, mince, une pro reconnue, .. que sais-je encore ? Le bonheur, ça se vit maintenant. Etre comme ci ou comme ça n’y changera pas grand chose. ce qui vient se loger dans ces attentes, c’est la peur de la réalité, la peur justement d’être heureuse là maintenant. Mais je m’éloigne du sujet…

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  • #14 Hélène le 26 mai 2010 à 14 h 47 min

    My18Stripes: sois la bienvenue !

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  • #15 Ôde le 26 mai 2010 à 14 h 56 min

    Je suis ravie pour toi car tu as trouvé la bonne personne !!! Tu mets en garde les jeunes filles et tu as raison…
    Chez moi (avec mes parents quand j’étais ado), la sexualité n’a jamais été un tabou sans que cela ne soit exhibé pour autant…
    Résultat : encore vierge à 22 ans, je n’ai fait l’amour qu’à cet âge-là avec celui qui est aujourd’hui mon mari depuis bientôt 13 ans… Et je ne regrette pas d’avoir attendu, d’avoir refusé de suivre certains “codes” pour faire comme tout le monde…
    Je te souhaite beaucoup de bonheur et à toutes les autres : ne faites rien contre votre volonté et n’ayez pas peur d’être différentes si c’est pour VOUS !!!

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  • #16 Sandrinette le 26 mai 2010 à 15 h 31 min

    Sujet encore tabou et sur-médiatisé, mais peut-être justement pour palier au “tabou”.

    On vit de plus en plus dans une société de consommation ou il faut avoir tout tout de suite, le plus et le plus vite possible.
    Jouir de tous les plaisirs, avoir plus ou faire mieux que le voisin et surtout s’assurer que celui-ci s’en rende compte.

    Par exemple “tous” les magasines nous parlent du fameux point G et nous rappellent à quel point on est anormales si on ne l’a pas trouvé.
    Pourquoi, je dois chercher le mien? Merci mais je ne fais pas de spéléologie et je peux être satisfaite sexuellement sans me dire: hey je t’ai trouvé! ;-)
    Autre exemple: lorsque je fais l’amour avec quelqu’un et que je ne jouis pas, je suis frigide?
    On en perd toute spontanéité, tout plaisir. Et ça devient une “prise de tête” constante.

    Et le sexe ou les relations humaines n’échappent pas à la règle.
    Des codes de normalité ont été prédéfinis et chacun de nous doit y coller.
    Il faut avoir eu son premier rapport sexuel à 17 ans pour les filles parce que c’est la moyenne (selon les statistiques), avoir un mari, un travail, BAC+5 et un ou deux enfants dès 25 ans.
    Toujours parce que c’est la moyenne.

    Cette société de consommation et notre éducation nous poussent à mimer les autres pour ne pas être montrées du doigt et ne pas avoir à justifier notre différence ou nos différences.
    Oui mais à vouloir faire comme les autres pour x raisons ne nous donne aucune personnalité, aucune âme, aucune liberté d’action, de libre arbitre, …

    Je me suis un peu éloignée du sujet mais tout ça pour te dire que ton épanouissement personnel ne peut venir que de ta propre expérience.
    Pour être aimée à ta juste valeur, tu dois toi t’aimer à ta juste valeur.
    Si tu te respectes, tu seras respectée. Si tu t’aimes, tu seras aimée.

    Pour moi, une relation de couple (ou amicale) saine, équilibrée et durable ne peut se faire que si tu acceptes que l’Autre n’est pas là pour réparer tes blessures, tes failles. L’Autre ne peut pas être une béquille.
    Il pourra être ta moitié, ton âme soeur mais vous serez toujours deux êtres différents à part entière à tout point de vue.

    Je suis heureuse que tu te sois réconciliée avec ton corps, avec Toi.
    Je souhaite également que ce message soit un déclencheur à toutes celles qui vivent cette situation ou au moins à l’une d’entre elles. Ca serait déjà bien. ;-)

    Merci pour ce témoignage émouvant.

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  • #17 lanevrosee le 26 mai 2010 à 15 h 34 min

    Ton témoignage est très touchant Atellys… et très bien écrit! J’ai pas mal de copines de mon âge (20) qui sont encore vierges, et ne cherchent pas à précipiter les choses. On en parle librement, ça n’a jamais été une honte, elles attendent juste de trouver quelqu’un de bien. Je pensais avoir trouvé quelqu’un de bien, finalement ça n’a pas été le cas, mais je ne me suis jamais sentie salie. Plus tadr, une amie m’a dit de ne jamais me solder pour un homme, c’est un précieux conseil que je garde toujours dans un coin de ma tête…Tout vient à point, à qui sait attendre! ;-)

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  • #18 Néphélie le 26 mai 2010 à 17 h 39 min

    Ce témoignage est très touchant, Atellys, et je salue ton courage. Nous sommes malheureusement la proie de nombreuse injonctions sociales et il est parfois difficile de ne pas se laisser influencer. Je trouve étonnant de constater à quel point notre société valorise le plaisir, la sexualité, l’épanouissement individuel tout en nous dictant les manières de nous épanouir (ce qui est totalement contradictoire). Il n’y a qu’à ouvrir un magazine féminin pour le constater ! Jouir, oui, mais en levrette et avec son point G (voir ce que disait Sandrinette). Comment tu n’aimes pas la levrette, tu ignores où se trouve ton point G ? Folle, va ! S’épanouir oui, mais en couple et avec des enfants. Tu n’es pas en couple, tu ne veux pas d’enfant, pire, tu es lesbienne ? Folle, va ! Garder la tête froide, au milieu de tout ce tapage, et s’écouter soi-même est de plus en plus difficile.

    J’ai moi-même connu des expériences désastreuses, qui m’ont donné l’impression d’être “salie”; j’ai cédé à la pression environnante. Parce que toutes mes amies ne parlaient que de sexe, je m’imaginais être anormale, moi qui était vierge à 17 ans ! J’ai eu de la chance : à 19 ans, j’ai rencontré un homme adorable avec qui j’ai pu découvrir la vraie sexualité, une sexualité et une relation authentiques. Cela a duré 3 ans et ça a mis fin à mes “bêtises”. Aujourd’hui nous sommes séparés mais je lui garderai toujours une place dans mon coeur.

    Petite blague en passant : je suis célibataire depuis “déjà” 6 mois et toutes mes amies s’affolent : “Bah alors, toujours toute seule ? Mais qu’est-ce que tu fais ?!”. Rassurez-vous, je résiste ! :-D

    Bises à toutes et bonne journée !

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  • #19 Hélène le 26 mai 2010 à 18 h 02 min

    Néphélie: sois la bienvenue !

    A toutes : je ne saurais trop vous engager à aller visiter le site suivant, qui parle de sexualité de façon hyper intelligente et en démontant les diktats :
    http://www.zonezerogene.com/

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  • #20 Elhadi le 26 mai 2010 à 18 h 40 min

    Merci pour ton témoignage on se sent moins seule.

    j’ai aussi vécu un blocage de ce type, avec mon premier fiancé. J’étais tout le temps malade, j’avais perdu 10kilo. Je me sentais obligé de coucher avec lui par amour. Mon corps avait compris que cet idiot n’était pas pour moi mais malgrès tout je me forçais renforçant mon blocage.

    Il m’a fallut deux ans pour enfin pouvoir me lâcher et retrouver la sensation de plaisir grâce à mon copain actuel qui m’a fait comprendre que l’amour c’était à deux ensemble et non chacun dans son côté.

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  • #21 Mushroom le 26 mai 2010 à 19 h 22 min

    Hélène: Merci pour ce lien Hélène, je dévore les articles de ce site, c’est génial, ça fait du bien, ça défoule, ça rassure aussi parfois, bref, courez-y !

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  • #22 Lyly le 26 mai 2010 à 19 h 39 min

    J’ai découvert ce blog hier et aujourd’hui, je tombe sur ce témoignage.

    Ton histoire est bien racontée et elle me conforte dans ma position. Il n’y a pas très longtemps, ma tante est restée bouche-bée quand je lui ait dit que j’étais toujours vierge. C’est toujours un choc pour les gens parce que je vais bientôt avoir 27 ans. Ceci-dit, j’assume totalement le fait de refuser le sexe pour le sexe. Je veux que ma première fois soit avec une personne que j’aimerais. Je veux que ma première fois soit belle. Je ne veux pas me sentir “sale” et moche. Alors je préfère attendre.
    Je n’ai eu qu’un relation sérieuse et c’était à une époque où j’étais vraiment mal dans ma peau. Mon dernier flirt remonte à 3 ans. Au début, je me disais qu’il fallait quand même que je fasse quelque chose, mais j’ai compris que je devais avant tout m’aimer moi, comme je suis. Et le reste on verra ensuite.

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  • #23 Hélène le 26 mai 2010 à 19 h 40 min

    Mushroom: tu as vu ça un peu comme ce site est dément ?? Je l’ai découvert parce que la rédactrice principale était à l’émission des Maternelles à laquelle j’ai participé3. C’est une fille d’une intelligence frappante.

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  • #24 Mlle Crapaud le 26 mai 2010 à 19 h 47 min

    Ah, la “douleur”, la fameuse… De mon côté, je crois que mon corps a aussi accumulé des traumatismes. Première relation : je dis “non”, il continue (“on a mis le préservatif, on va pas s’arrêter en chemin !) – je ne sais pas quoi faire, par lâcheté je reste avec lui encore 4 mois, à subir les “oh toi tu aimes dire non, hein”. Je finis par rompre quand, alors que j’ai un retard de règles, il explose de rire et me dit “Si t’avortes, tu m’en parles pas surtout !!” – goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je ne pouvais plus me voiler la face : c’était VRAIMENT un con.
    2e homme : un amour d’été, sincère comme peuvent l’être les amours d’été. C’était sa première fois, il a été parfait, je me sentais réconciliée avec mon corps. L’été a pris fin, on a pris des routes séparées.
    3e homme : la 1re fois avec lui, j’ai des flashbacks du 1er. Je lui demande d’arrêter, je me sens mal, j’ai envie de pleurer. Trois jours après, je me décide à lui en parler, lui expliquer mon malaise, pourquoi j’aimerais qu’on y aille doucement, sexuellement. Il conclut par “C’est ton problème, pas le mien”, que je digère difficilement, mais à l’époque je pensais encore “Je l’aime, continuons, je peux le changer” (je peux dire que maintenant, si mon copain actuel se met à mal me parler, il vire direct, peu importe si je l’aime et tralala). Au bout de plusieurs mois, alors que je gère seule un malaise qui m’encombre, dont je ne sais que faire, emplie de culpabilité, de douleur… il me largue. Soi-disant que je ne suis pas un “bon coup”, et bon, enfin, tu comprends, un homme, ça a des besoins. Cf. son ex qui l’avait trompé 10 fois, je suppose.
    Suite à ça, j’ai rencontré mon copain actuel, avec qui je suis depuis 3 ans et quelques. Quand je lui ai raconté cette situation, au bout de plusieurs mois de couple, son envie de taper ces 2 cons m’a été salutaire. Premier pas pour comprendre que je n’étais pas coupable – pas entièrement, j’aurais pu dire non, quand même. Depuis qu’on est ensemble, j’ai beaucoup évolué, sexuellement, mentalement, sentimentalement – mais je ne suis pas tout à fait “guérie”. Quand j’ai du plaisir, uniquement moi, je culpabilise, j’arrête tout. Du coup, j’ai souvent mal (bon, la pilule mal adaptée n’aide pas), j’ai l’impression de ne pas être une “vraie femme”. En ce moment, j’attends avec impatience la fin des exams pour me réapproprier mon corps et mon couple. J’espère que ça va aller.
    Merci de ton témoignage, Atellys, qui me donne de l’espoir (je suis un peu égoïste aujourd’hui) et merci à Hélène pour ce merveilleux espace de communication. Je m’excuse de m’être étalée… c’est un sujet sensible et je n’ai personne à qui en parler.

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  • #25 Sandrinette le 26 mai 2010 à 19 h 50 min

    Hélène: Mushroom: super, j’ai adoré le peu que j’ai eu le temps de lire! ;-))
    Merci de nous avoir fait découvrir ce site.

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  • #26 Néphélie le 26 mai 2010 à 19 h 59 min

    Hélène: J’adore ce site, il est dément ! Comme toi je l’ai découvert en regardant l’émission des Maternelles à laquelle tu as participée, depuis je l’ai lu intégralement et j’en raffole. Ça fait tellement de bien !

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  • #27 Hélène le 26 mai 2010 à 20 h 25 min

    Mlle Crapaud: ne t’excuse pas voyons, ton commentaire est extrêmement touchant (et je suis volontaire pour aller péter la gueule à ces cons en même temps qu’à l’anesthésite de Sophie202, on va leur faire un prix de groupe).

    Sandrinette, Néphélie: je suis contente que ça vous plaise, perso je trouve ça d’une immense qualité.

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  • #28 My18Stripes le 26 mai 2010 à 20 h 31 min

    Hélène:
    Oups, merci Hélène mais je suis une “vieille habituée” de ton blog ! j’ai juste pris une autre identité par erreur (mon pseudo habituel était le premier mot de mon adresse mail). Sorry, maintenant je vais rester sous l’identité My18Stripes.

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  • #29 Hélène le 26 mai 2010 à 20 h 36 min

    My18Stripes: ah ben oui mais du coup tout le monde va être largué (je déteste les changements de pseudos) ! ;-)

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  • #30 My18Stripes le 26 mai 2010 à 20 h 40 min

    O, et zonezerogène est dément ! C’est extra de lire des articles aussi précis, bien écrits sur la sexualité. Déculpabilisant, informatif, éducatif, vraiment excellent.

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  • #31 kila le 26 mai 2010 à 21 h 44 min

    j’ai eu cette chance que ma première relation soit avec un homme que j’aimais, patient, doué, calme… j’avais 19 ans, il a attendu 6 mois que je sois “prêt”, que je donne le “feu vert”, alors qu’il avait lui, 23. Franchement, je ne regrette rien.
    Alors oui, il faut savoir dire non, celui qui ne comprend pas est un con et vous n’avez rien à faire avec lui ;-)

    Merci Hélène pour le lien, je viens de passer 3heures à lire les billets, c’est extra!

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  • #32 Mayalala le 26 mai 2010 à 22 h 07 min

    Bonsoir à toutes, et à toi Atellys,
    Ton histoire me touche énormément, et pourtant je n’ai que 18 ans. Je m’y retrouve un peu; j’ai connu plus jeune quelques flirts pas bien longs, mais je n’ai jamais été amoureuse, jusqu’à l’année dernière, j’étais toujours vierge (à 17 ans ce n’est pas un drame !) mais la société étant ce qu’elle est, la “pression” des amis qui ont déjà franchi le cap, je voyais ma virginité comme un boulet, comme quelque chose dont il fallait que je me débarrasse. Il s’avère que je fréquentais à ce moment un jeune homme, plus âgé avec lequel j’ai donc franchi le pas. Je ne l’aimais pas, mais lui m’aimait et c’est peut être ce qui fera la différence, je n’ai pas assez de recul pour évaluer ca je pense. Mais le fait est que je n’étais pas prête, je ne l’ai pas fait par amour ni même par désir, mais pour me débarrasser de ce boulet.
    Je ne regrette rien, car il est inutile de regretter ce qui s’est déjà produit mais si c’était à refaire, je le ferais différemment. Et je vais de ce pas conseiller à ma petite sœur d’attendre de se sentir vraiment prête ; nous ne sommes pas dans un film où la femme libre et sure d’elle s’adonne à de multiples histoires d’un soir !

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  • #33 marcelle des champs le 26 mai 2010 à 22 h 52 min

    Super texte tres touchant de sincerité!!
    Ma premiere fois fut avec un coup de foudre d’une soirée..on s’etait donné rv dans un hotel avec vielle tapisserie et parquet ciré, comme je voullais mais je ne lui ai pas dit que c’etait ma premiere fois …tout etait scenegraphié dans ma tete comme un film quelque chose de pas reel… oui je suis folle je sais…mais je ne voullais pas du faite que je sois vierge qu’il se sente superieur ou qu’il prenne le dessus.
    J’avais 20ans il en avait 35ans…et en couple en plus(je l’ai su plus tard)
    j’en suis tombé amoureuse ensuite et lui aussi…mais impossible de vivre cette histoire…ou peut etre que c’etait ça l’histoire et que je l’ai vecu…je suis parti ensuite dans un monde qui ne m’a pas fait du bien…du sexe du sexe …et encore du sexe!!
    j’ai connu des hommes tout age …une trentaine en l’espace de un an…a la recherche de cette chose qui m’avait echappé.
    Aujourd’hui je suis marié avec un homme qui ne sait rien de tout ça…mais qui sait que je ne prend aucun plaisir avec lui mais faut croire que le faite d’etre un bon coup lui suffit…ben oui s’echapper dans le film quand s’est fait dans sa tete ça aide a etre l’actrice vedette de la partie!!
    Seul un homme m’a donné du plaisir ce fut mon premiere amour, toute les femmes de ma vie m’ont donné du plaisir, mon mari me donne de l’amour…un jour le tout sera peut etre mellé!!
    Un grand merci pour ton texte qui rappelle bien des souvenirs ou peut etre qui met le point sur une realité!

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  • #34 Barnabé le 27 mai 2010 à 11 h 33 min

    La première partie du texte aurait pu être écrite par moi.
    J’ai 20 ans et niveau garçon toujours rien.
    Cela me conforte dans mon idée de ne pas me jeter sur le premier venu pour en “finir”.
    A 16 ans, j’avais été à une soirée très arrosée et j’avais décidé de tout faire pour sortir avec un gars. On a échangé de longs baisers jusqu’à ce qu’il aille vomir après avoir trop bu.
    Je me suis dit que je ferais mieux d’attendre.
    Mais c’est vrai que les magazines, les statistiques, c’est limite affolant. Et à chaque anniversaire, on se dit que la situation empire.
    Bref, j’espère moi aussi trouvé quelqu’un. J’ai l’impression que tous les hommes de la terre sont casés.
    Et ce que tu dis par rapport aux discussions et aux sous-entendus constants, c’est tellement vrai!

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  • #35 Eden le 27 mai 2010 à 21 h 25 min

    C’est dingue que cet article paraisse juste maintenant, parce que je suis en plein dans le question! Je suis avec mon copain depuis presque trois mois, mais je ne suis pas amoureuse, seulement voilà, j’ai vraiment envie de le faire avec lui, et lui j’arrive plus à le retenir, il est bouillant. J’ai deux sortes de conseils: “Fais le, tu n’as rien à y perdre si t en a envie!” et “surtout ne le fais pas, attends de trouver un mec dont tu seras amoureuse!”. Alors oui, je suis vierge mais moi, qui suis pourtant très fleure bleue pour tout le reste (la faute à mes 16 ans^^) je me dis qu’une fois que ce sera fait le coté un pe plus “méchanique” sera fini. Je n’aurai plus cette peur d’avoir mal ou de saigner… Et je ne me sens pas du tout forcée. Ce qui me rassure c’est qu’il a de l’expérience… Alors voilà j’aimerais bien avoir votre avis^^
    Bzou, Eden.

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  • #36 Hélène le 27 mai 2010 à 21 h 57 min

    Eden: franchement, si le mec te plaît, qu’il va être attentif et que tu en as envie, moi je dis : évidemment vas-y.
    Je ne crois pas qu’il soit sain (pour soi-même) de sacraliser à ce point le sexe ; et le plan “pas de sexe sans amour”, j’y croyais aussi quand j’avais 16 ans, ben honnêtement je pense maintenant que c’est une vieille bonne invention judéo-chrétienne (à la con, donc).
    Va savoir, peut-être même ça sera cool (c’est rare la première fois, mais ça arrive).

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  • #37 Eden le 27 mai 2010 à 22 h 06 min

    Hélène:
    Je pense un peu comme toi, mais une de mes colocataires (qui à maintenant 23 ans, j’habite en studio d’étudiant) l’as fait sans amour, et me dit l’avoir regretter. Alors je ne sais pas. Je doute. Mais j’ai de plus en plus de mal à lui dire non quand il fait des approches, surtout que même si nous ne sommes pas allé jusqu’au bout, nous n’avons pas rien fait non plus. Et devoir dire non devient dur pour moi et je pense que ça le frustre un peu aussi (il a 19 ans et n’est pas du tout au début de sa vie sexuelle contrairement à moi). Alors voilà. Puis mes rondeurs me bloquent aussi (pourtant ça n’a vraiment pas l’air de le déranger) parce que ses exs étaient juste sublime, limites des manequin et que moi jss très ronde. Donc chaque fois qu’il essaye de me déshabiller je me braque, et l’en emêche (en douceur hein, j’pête pas un plomb ^^). J’aimerai passer au dessus de ça, et profiter plainement de cette première fois, même si j’en suis sûre ce sera pas forcément l’extase pour moi…
    En tout cas merci pour tes conseils Hélène^^
    Bzou.

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  • #38 Eden le 27 mai 2010 à 22 h 07 min

    OMG les fautes… désolée, j’ai envie de m’foutre des baffes je détèste ça^^ xD

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  • #39 Hélène le 27 mai 2010 à 22 h 13 min

    Eden: ah par contre si tu le fais pour lui parce qu’il est frustré (les mecs sont toujours frustrés à et âge, de toute façon, si tu leur sautes pas dessus 4 fois par jour ;-), ça me semble une trèèès mauvaise idée.
    Tu ne dois le faire que pour toi (surtout si tu n’es pas amoureuse de lui), sans déc, c’est hyper important.
    Il faut le faire (enfin je dis “il faut”, façon de parler, ça n’est évidemment pas une injonction) uniquement si TOI tu en as envie.

    Et s’il se barre parce qu’il en a marre d’attendre ? Et bien c’est que ça ne devait pas se faire avec celui-ci. Y’a pas mort d’homme, c’est pas non plus comme si tu avais 45 ans ou que c’était l’homme de ta vie ;-)

    Et pour les rondeurs, même si je te comprends à mort parce que j’en ai aussi, dis-toi bien que le gars n’est pas aveugle et qu’il sait ce qu’il y a sous tes fringues, et que ce qu’il y a, il en a envie au point de devenir ingérable, donc pas de panique de ce côté (cela dit, la lumière éteinte, c’est aussi très envisageable et il s’en accommodera, je pense ;-).

    Et honnêtement, la première fois c’est rarement l’extase (normal, la machine est pas rodée).

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  • #40 Eden le 27 mai 2010 à 22 h 33 min

    Hélène:
    Peut-être^^ Mais ne t’inquiète pas, je ne me sens pas obligée, et même si il est vrai que quand il a envie il sait se montrer convainquant, une fois que j’ai dis stop il respecte ça, et il n’y a aucun froid. Le petit détail qui tue, c’est qu’il est colombien, et qu’il part vendredi prochain (il retourne en Colombie). Ce qui forcément n’est pas dans la colonne des “pour”. Mais je pense que si il part et que je ne l’ai pas fait je le regretterai. J’suis en plein démence parce que quand c’est sur le moment je me bloque à cause de mes formes et une fois que c’est passé je regrette parce que j’en ai vraiment envie. Là c’est mon coté fleur bleue qui s’exprime parce que c’est le genre de gars que je n’aurais jamais pensé avoir. Un grand ténébreu (cheveux foncés, peau matte), les yeux couleur miel, romantique (si, si, ça existe) il danse comme un dieu (because dans son pays il danse tous les week end depuis qu’il est petit, et pas d’la techno, mais de la salsa et des trucs comme ça), il joue de la guitare mais comme c’est pas permi de jouer, (rends toi compte il a composé une musique pour moi), il chante, quand il parle en espagnol, je fonds, puis surtout il est très très beau. Forcément j’me dis que si j’veux une première fois parfaite (jparle pas de l’acte mais du souvenir que je vais en garder) c’est peut être le bon moment^^ (je sais c’est cul-cul a praline). M’enfin voilà…
    PS: je suis entrain de me relire et j’me demande pourquoi j’hésite encore, ce genre de gars c’est une fois pas deux lol

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  • #41 Jennifer le 28 mai 2010 à 0 h 08 min

    Bonjour Atellys, ton texte me parle beaucoup car j’ai été dans ton cas.
    Encore vierge à 21 ans passés et sans prétendant, je me sentais si anormale…
    Alors j’ai jeté mon dévolu sur un mec à qui je plaisais, le genre prédateur qui au fond s’en fichait pas mal de moi. J’ai oeuvré pour obtenir ce que je voulais, me convaincant que les sentiments étaient bien inutiles. Quelle erreur !
    Ma première fois fut mécanique, sans désir. Ca a tourné court puisque j’ai eu très mal. Sur le coup j’étais ravie, je me sentais grande.
    Heureusement, quelques mois après, j’ai rencontré l’amour de ma vie, et là, j’ai compris mon erreur, et j’ai commencé à la regretter.
    Cette première fois m’a plus salie qu’autre chose. Comment aurais-je pu aimer ça, alors que ce mec, qui me plaisait pourtant, ne me faisait aucun effet ? A ce moment là, je trouvais ça très nian nian d’attendre l’amour, mais dans mon cas, c’était pourtant la chose à faire. Je regrette énormément cette expérience et surtout le sentiment de malaise et salissure qu’elle m’a apporté ensuite.
    J’essaye quand même de me dire que cet épisode me sert à apprécier ce que j’ai aujourd’hui.

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  • #42 Eden le 28 mai 2010 à 0 h 23 min

    Jennifer: C’est exactement ce que je redoute –‘

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  • #43 Hélène le 28 mai 2010 à 9 h 35 min

    Eden: oui enfin sauf que ton mec n’est manifestement pas un prédateur qui n’en a rien à foutre de toi, d’après ce que tu décris de lui…

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  • #44 Zaphyra le 28 mai 2010 à 10 h 18 min

    Eden: Comme le disais Hélène il faut savoir que tu le fasses avant tout pour toi, et je pense juste qu’il est important d’avoir quelqu’un de doux et qui te respectera. Après amour ou pas, cela n’empechera pas forcement la douleur. Personnellement ma première fois j’étais très amoureuse et je suis contente de l’avoir fait avec mon copaind e l’époque, mais ça n’a en rien empêché que j’ai eu TRES mal la première fois. Mais c’est tellement différent d’une personne à une autre. J’ai des amis qui ont eu la première fois avec quelqu’un dont elles n’étaient pas amoureuses mais avec qui elle se sentait suffisamment bien, et de sauter le pas avec eux a été une grande réussite.

    Il n’y a que toi qui peut savoir si tu te sens prête ou pas, mais surtout ne aps le afire pour cèder à une quelconque pression sociale.

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  • #45 Zaphyra le 28 mai 2010 à 10 h 21 min

    Alala il faut vraiment que je me relise avant de poster, désolé pour les fautes ci-dessus…

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  • #46 Jennifer le 28 mai 2010 à 11 h 20 min

    Eden: Hélène: Oui, ça n’a pas l’air comparable. Moi je n’avais aucun sentiment, j’ai fait ça pour me “débarrasser” de ma virginité qui me pesait.
    Le copain dont tu parles a l’air attentionné envers toi. C’est quelque chose de très important. En réfléchissant, je dirais que l’amour n’est pas forcément la condition obligée, mais plutôt la tendresse, le respect. Ne pas avoir l’impression d’être un bout de viande sous les mains du mec.
    Les premières fois avec mon chéri, je n’étais pas encore amoureuse (du moins je ne l’avais pas réalisé), mais ce sont de très bons souvenirs, car il a su s’occuper de moi, me mettre à l’aise et en confiance. Je pense que ça, c’est très important.

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  • #47 Hélène le 28 mai 2010 à 12 h 18 min

    Zaphyra: je plussoie, c’est pas parce qu’on est folle amoureuse qu’on n’a pas mal la première fois ou que ça n’est pas un fiasco total (souvent les sentiments augmentent les attentes, donc les blocages éventuels), et ça peut très bien se passer avec un mec qu’on n’envisage pas d’épouser mais qui vous fait chaud dans le ventre rien qu’à le regarder (et qui est un gentleman, naturellement).

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  • #48 Origami le 28 mai 2010 à 12 h 51 min

    Vu ce que je traverse en ce moment, je n’avais pas encore parcouru les commentaires. La peur d’y lire des choses qui feraient écho sans doute. probablement. certainement.

    Alors c’est le cas. “J’ai tout bien fait comme il faut”. J’ai fait des études (5 ans). J’ai un job. Je suis mariée. J’ai 2 enfants. Je ne suis pas heureuse.
    Constat catastrophique, et que j’ai mis tellement de temps à admettre. A force de ne pas l’écouter et de lui faire du mal, mon corps à fini par crier ses besoins. Il aura fallut toute la douceur et la patience d’un homme pour comprendre la chose la plus simple du monde : “avoir mal, c’est pas normal”.
    Voilà. C’était ça ce grand truc que je ne comprenais pas. Oh bien sur, ça s’explique : très peu de calin enfant (“t’es trop grande, c’est juste pour les bébés), beaucoup de coups (vous savez pourquoi c’est pratique les pantalons ? ça permet de ne pas montrer les jambes couvertes de bleus), et finalement pour essayer d’aténuer la douleur, le mantra “avoir mal, c normal, c’est la vie. faut s’y faire et serrer les dents”.

    Mon mari ? nous nous sommes rencontrés jeunes. Je croyais que personne ne s’interesserai jamais à moi, alors je me suis accrochée à cette bouée. A un projet de vie (je n’en avait pas). A des certitudes. Je me suis jetée à l’eau, persuadée que les réponses à mes errances se trouveraient d’elles-même. J’ai grandit grâce à lui, par lui. Nous avons construit de belles choses, nous partageons sur beaucoup de plans.
    Sur le plan charnel nous avons tout découvert ensemble. Etant moi-même profondément mal à l’aise avec mon propre corps, je ne m’offusquais pas de ses maladresses. Nous avons partagé de beaux moments, à la mesure de ce qui était possible.
    Et puis je ne sais pas dater quand les choses ont commencées à dériver. Toujours à cause de mon mantra, j’ai commencé à accepter des caresses incomplètes, de la douleur, une profonde insatisfaction. J’en ai pleuré, persuadée que c’était moi qui était “mal cablée”, incapable de me détendre, de ressentir du plaisir. J’ai continué à me forcer, à serrer les dents, à me laisser étouffer, écraser, irriter…
    Il a fallut quelques maladresses de collègues pour comprendre que mon besoin de tendresse devait être écrit sur mon front, bien visible pour tout le monde, sauf pour mon homme. Je lui ai dit mes difficultés à repousser ce que mon corps réclamait à grand cris. Un baiser tendre, long et doux le soir au détour d’un couloir a achevé de briser ma volonté.

    Je me suis débattue contre ce sentiment. Je l’ai nié. J’ai rompu trois fois. Tenté de me raisonner. Fini en loques dans le cabinet d’un medecin. Essayé de tout recoller, de me tordre, de me plier (c’est mon pseudo ;) pour rentrer à nouveau dans toutes ces cases. J’ai juste réussi à souffrir encore plus.
    Et puis il y a quelques jours j’ai décidé d’arrêter de d’épuiser mon énergie. Je veux vivre et goûter la vie pleinement. J’ai réussi à formuler à mon mari le dégout profond que j’avais laissé s’installer entre nous, ce que je ne pouvais plus tollérer ou même supporter. Je pense que ces dégats entre nous sont irrémédiables. Je peux me tromper. J’admets que j’ai besoin d’aide et beaucoup à soigner.
    La lecture de blogs – le tien Hélène a été le point de départ – m’a permis de mettre des mots sur des certitudes, des intuitions, et de comprendre tant de choses. C’était l’objet de mes remerciements de ce matin. A chacun son métier, c’est d’une aide thérapeutique dont j’ai besoin maintenant.
    Hélène ce post est longissime, et sans doute trouvera tu qu’il n’a pas sa place, je le comprendrai sans mal. Ce n’est pas mon intention de jouer les trolls ni de monopoliser l’espace partagé par toutes ici, on est chez toi, je ne l’oublie pas ;)

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  • #49 Hélène le 28 mai 2010 à 13 h 06 min

    Origami: mais ça ne va pas, de dire des choses pareilles ?? Tu ne joue absolument pas les trolls ni ne monopolise quoi que ce soit, tu partages, avec beaucoup de courage et à visage découvert, une expérience très délicate et douloureuse ; tu as ma profonde admiration.

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  • #50 Origami le 28 mai 2010 à 14 h 45 min

    Merci Hélène. Je voulais écire un “oh toi lectrice” depuis longtemps. finalement c’est aujourd’hui que c sorti, et c’est très bien comme ça. J’en écrirai un sur un sujet positif, j’ai ma petite idée ;))

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