pyjama

Hier il m’est arrivé un truc délirant, pour la première fois depuis au moins 25 ans, et que je ne croyais plus voir survenir de mon vivant (je sais ça sonne bizarre, mais je vois pas comment exprimer ça autrement) : je suis allée à un cours de danse. De mon plein gré. A l‘autre bout de Paris. Sans connaître personne. Avec un vieux pyjama mochtingue comme seule tenue disponible.

J’ai failli en crever, notez, mais au final je ne suis pas mécontente.

Une copine new-yorkaise m’avais parlé de ses activités physiques, donc le Pilates et la samba. Le Pilates c’est de la gym, je suis contre.

En revanche la samba c’est aussi de la danse, ça me paraissait pas d’un niveau technique trop dingue (lourde erreur), et j’ai trouvé sur le net une assoc’ dont les cours ont lieu au lycée Montaigne, où j’ai fait toute ma scolarité (pour 6 € de l’heure, en plus). Un signe du ciel, en quelque sorte.

Et par-dessus tout j’adore la musique de samba, je trouve ça totalement irrésistible.

Je me suis donc bottée les fesses comme une malade hier après-midi, parce que rester dans ma tanière à papoter sur MSN je trouvais ça vachement plus motivant que de me jeter dans le métro pour aller transpirer, mais il faut se donner quelques motifs de fierté de temps à autre.

Sur place j’ai par hasard retrouvé une copine qui commençait tout juste la samba, le ciel continuait à me faire signe.

Ca s’est un peu corsé par la suite, quand il a fallu s’agiter. Là je pense que le ciel à foutu le camp pour aller faire les soldes rue de Rennes.

C’est HYPER physique la samba. On se contente pas d’agiter doucement les fesses avec un sourire canaille sur fond de percussions, mais alors pas du tout.

J’ai passé deux heures à sautiller à toute allure, en me déhanchant comme une folle au risque de me démettre une vertèbre. Pour quelqu’un qui n’a pas fait de sport depuis plus de 20 ans je trouve ça limite dangereux. J’aurais pu être cardiaque, on sait jamais. Ils pourraient demander un certificat médical tout de même.

La prof était une petite brésilienne ravissante et méchamment bien foutue, avec des fesses de brésilienne, forcément, et je peux vous dire qu’après avoir pratiqué le machin pendant deux heures je ne doute plus de son efficacité sur le boum-boum.

Moi je m’en fous, j’ai déjà un boum-boum de brésilienne (trois tailles au-dessus), mais ça peut motiver certaines. Ma motivation à moi c’est de dormir la nuit ; je pense que si on survit ça améliore le sommeil, enfin je suis pas là pour vous raconter ma life, non plus.

Question technique j’ai eu de mauvaises surprises aussi, il y a un pas de base (le pas samba, sans blague), qui est pas du tout facile à chopper. Et plein d’autres autour, bien entendu, pas plus fastoches, tous plus trépidants les uns que les autres, avec probabilité de se péter le col du fémur à chaque instant tellement ça va vite et fort.

Je me dois quand même de signaler que quand la prof nous a fait faire une petite chorégraphie par groupes restreints pour nous corriger individuellement, je suis la seule de mon groupe qu’elle n’ait pas corrigée, j’étais la meilleure, non mais.

Au bout de 45 minutes j’avais l’impression d’y avoir passé trois heures, mais j’ai tenu courageusement jusqu’au bout, rouge et suante dans mon pyjama mochtingue dans lequel on aurait mis quatre fois la prof. Un vrai délice pour l’image de soi.

Et ben le plus dingue, c’est que je vais y retourner.

Parce que danser la samba, même mal et dans la douleur, c’est fun. Vous pouvez le croire, un truc pareil ??

PS : est-il besoin de préciser que je vais me procurer une tenue un peu plus glamour avant le prochain cours ? Celle de la photo, par exemple ;-)