Stupeur et tremblements, par Scarlett

22 octobre 2008

tanjore_ecolieres.jpg« Nous sommes le 21 novembre 2000, il est 7h30 et je n’ai pas beaucoup dormi.
J’ai comme une drôle d’impression : je tremble sans trembler, je vois flou mais j’y vois clair, j’ai froid mais suis mouillée de transpiration… Je me sens fébrile et j’ai la gorge nouée.
C’est pas grave, me dis-je, tout va bien et je commence à me préparer tranquillement pour aller en cours.

Tiens, impossible d’avaler la moindre tartine et le café est coincé dans ma bouche. Mes mouvements sont saccadés, je n’arrive plus à organiser mes pensées. Je suis obnubilée par mes sensations physiques, comme si mon corps réagissait à mon insu. Ma tête me dit de me calmer mais rien à faire, la peur s’insinue en moi. Malgré moi.

Je lutte, me lave et m’habille tant bien que mal, et m’accroche à cette idée d’aller en cours. J’ai désespérément besoin d’aller en cours, c’est devenu vital.

Tiens, mon souffle est court et ma respiration rapide. Je prends mes affaires et ouvre la porte, je le fais tous les jours, pourquoi aujourd’hui serait-il différent ?
Devant l’ascenseur, mon cœur s’accélère. Je me mets à marmonner toute seule, me sermonnant que tout va bien, que toutes ces manifestations physiques vont bien finir par s’arrêter.

Dans la rue j’avance comme un automate, refusant d’écouter mon corps qui me hurle quelque chose que je ne comprends pas. Je me dirige vers l’arrêt de bus, comme tous les jours, et essaie d’attendre patiemment.
« Tout va bien, ça va passer, ça va passer, ça va passer », en boucle dans ma tête, comme une parole magique sensée m’apaiser.

C’est une fois dans le bus que je comprends que ça ne passera pas.
Les tremblements sont bel et bien là. Mon cœur est à deux doigts d’exploser. Ma tête tourne, mes jambes ne peuvent plus me porter.
Tout me parait irréel, je ne reconnais plus rien, ne maîtrise plus rien. Tout n’est qu’agression et danger potentiel. J’ai très peur et fais alors la seule chose dont je suis capable : fuir cet endroit hostile.

C’est en pleurant que je rentre chez moi.
Face à l’homme qui partage ma vie, les vannes lâchent. Hurlements, pleurs, spasmes incontrôlables, c’est la panique totale et je n’ai plus qu’une seule certitude : je suis en train de mourir, ne le voit-il donc pas ?

Cinq longues minutes, pendant lesquelles j’oscille entre désespoir et folie totale.
Cinq longues minutes, qui me paraîtront une éternité et qui changeront à jamais ma personnalité et ma place dans la société.

Dans les mois qui suivirent, je ne fus plus qu’une petite fille tremblante et dépendante des autres. Je compris que ce qui m’était arrivé était une « attaque de panique », et que si je n’arrivais plus à passer le pas de ma porte, c’était parce que j’étais devenue ce qu’on appelle une agoraphobe. Si j’allais dehors je mourrais, l’équation était aussi simple que ça.

Huit ans plus tard, à force d’acharnement et grâce aux personnes qui m’entourent et à ma famille, j’arrive à sortir tous les jours dans les rues de Paris pour aller travailler ; j’arrive à prendre le métro sans claquer des dents ; je vais au cinéma, avec appréhension, mais j’y vais quand même !
Alors oui, c’est vrai, aller dans un endroit qui m’est inconnu m’empêche de dormir et je suis à chaque fois à deux doigts de renoncer, mais je finis toujours par maîtriser cette peur et à vaincre ma phobie.
Ma victoire à moi, c’est de pouvoir ouvrir ma porte d’entrée avec le sourire et de regarder le ciel sans ciller : car non, il ne va pas me tomber sur la tête…

Signé : Scarlett »

63 commentaires Laisser un commentaire
Ô toi, lectrice !

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63 commentaires

  • #1 IsaVersailles le 22 octobre 2008 à 8 h 26 min

    “a chaque fois a deux doigts de renoncer ” mais tu le sais alors tu t’accroches
    parfois le ciel pleure aussi mais il revient le lendemain , malgré la pluie , les orages ; il ya toujours des jours de ciel bleus et ça vaut le coup de s’accrocher pour ces jours là

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  • #2 sophie le 22 octobre 2008 à 8 h 41 min

    Quel beau travail tu as réussi à accomplir pour arriver à surmonter ces crises qui ont dû être si difficiles à vivre.
    C’est un bel exemple que tu nous montre, l’esprit peut arriver à surmonter certaines choses. Merci de ton témoignage…

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  • #3 patounettechatte le 22 octobre 2008 à 8 h 46 min

    C’est terrible ce que tu nous racontes !!! C’est arrivé comme ça un beau jour sans prévenir ? Mais tu a, visiblement surmontée ce handicap ALORS BRAVO !!!!!!!!

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  • #4 Mamzelle M’ … aupin ! le 22 octobre 2008 à 8 h 58 min

    Punaise, je savais pas que ça pouvais arriver comme ça …

    Chapeau bas pour ton courage.

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  • #5 Nicole le 22 octobre 2008 à 9 h 10 min

    Wow!! L’hallu totale!! Je ne savais pas que les crises d’angoisse pouvaient arriver comme ça…
    Les gens me disent “agoraphobe” alors que ma seule “peur” est d’être à un concert, debout dans la fosse, avec 20.000 autres personnes… peur de me perdre, surtout!!!

    Bravo, tu fais du bon boulot!! Continue!!! et Courage!

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  • #6 mamzellemucha le 22 octobre 2008 à 9 h 10 min

    tres impressionnant!!
    je te souhaite plein de courage pour la suite de ta reappropriation de la ville et de ta vie.

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  • #7 Sylvie8600 le 22 octobre 2008 à 9 h 18 min

    La façon dont tu arrives à surmonter ta phobie est impressionnante, bravo! Ton entourage a l’air de te soutenir et je me doute que c’est important… Ils auraient pû te regarder comme une folle et ça, ça n’aide malheureusement jamais! Courage pour la suite!

    8 ans après, as-tu trouvé une explication à ce phénomène qui a l’air d’être arrivé sans prévenir?

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  • #8 Elegancia le 22 octobre 2008 à 9 h 30 min

    Courage continue comme ça tout doucement étape par étape.

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  • #9 Deilema le 22 octobre 2008 à 9 h 32 min

    J’ai eu, à un moment, hyper peur de marcher dans la rue, ou de prendre les transports en commun. C’était suite à 2 ou 3 mauvaises rencontres en quelques jours…
    Après ça, l’angoisse de la foule, de la rue, des passants… je prenais ma voiture même pour faire quelques centaines de mètres.
    Ca s’est calmé depuis.
    Je n’ai cependant jamais ressenti les symptômes que tu décris.
    Alors, quand je repense à la peur qui me serrait le ventre à l’époque, rien qu’à l’idée d’aller me chercher un sandwich au coin de la rue, je n’ose imaginer quelle doit être ta souffrance, et les ressources que tu as du rechercher au fond de toi pour la surmonter.
    Courage ! Chaque nouvelle journée est une petite victoire sur la peur !

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  • #10 ninochka le 22 octobre 2008 à 9 h 39 min

    je sais ce que tu as ressenti dans ces moments là, et je suis très heureuse pour toi que tu t’en sois sortie, tu ne dois cette victoire qu’à toi :)

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  • #11 Fantomette le 22 octobre 2008 à 9 h 41 min

    Bravo pour ce chemin parcouru, c’est terrifiant la façon dont tu décris ton attaque de panique, pour une personne comme moi qui n’en ai jamais vécu, c’est très violent.
    Bravo de ne pas renoncer.

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  • #12 Coralie Marie le 22 octobre 2008 à 9 h 41 min

    Je suis très impressionnée et angoissée par ce que tu racontes !! Bravo pour ton courage et ta force !

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  • #13 TiChou le 22 octobre 2008 à 9 h 44 min

    C’est magnifique ce que tu as réussi a faire. Mais ça t’es arrivé comme ça, du jour au lendemain? Ça fait peur.

    Courage à toi.

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  • #14 Clémentine le 22 octobre 2008 à 9 h 49 min

    Wow ! Je ne savais pas non plus que l’agoraphobie pouvait se développer du jour au lendemain. Tu avais eu des “symptomes” auparavant ? car il y a effectivement différents degrés d’agoraphobie. Mes amis me disent agoraphobe mais c’est surtout des “mouvements de foule” dont j’ai peur. J’arrive à sortir à des concerts (accompagnée) car tous les gens regardent dans la même direction et ne bougent pas. En revanche, je n’ai jamais fait de bonnes affaires durant les soldes puisque je n’y vais jamais la première semaine ! Mon dernier souvenir vraiment très angoissant : la grève des transport de l’année dernière. J’ai essayé le premier jour de prendre le métro et j’ai fait le trajet Denfert Rochereau / Saint Lazare en Vélib’ pendant trois semaines tant je redoutais la foule accumulée dans les couloirs et sur les quais…

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  • #15 alice45 le 22 octobre 2008 à 9 h 52 min

    On dit souvent que le temps guérit tout. Le problème c’est que ce sont les gens qui n’ont pas de problème qui le disent parce qu’il faut parfois s’armer d’un courage à toute épreuve pour s’en sortir. Tu as sans nul doute un courage exceptionnel. Ton témoignage m’impressionne.

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  • #16 bouyoncube le 22 octobre 2008 à 10 h 25 min

    Ton texte me touche car j’ai vécu les même angoisse que toi : un jour, j’ai commencé à me rendre malade, rien qu’à l’idée d’aller à la fac…aujourd’hui encore, je souffre d’angoisse d’anticipation : tout ce qui est nouveau ou peu fréquent m’angoisse au point de me rendre malade…alors, je fais comme toi, je me pousse pour y aller quand même et avoir un semblant de vie normale…ça m’épuise, mais je continue à bosser, à vivre, même si il y a plein de choses que j’évite, quand j’en ai la possibilité…

    Je suis contente pour toi que ça aille mieux, et que tu soit entourée, je crois que c’est le plus important…avoir un entourage compréhensif, qui ne vous juge pas en disant “arrêtes ton cinéma” !!!

    Merci encore pour ton texte !!!

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  • #17 Hélène le 22 octobre 2008 à 10 h 29 min

    Je vais poser une quetion sans doute totalement débile, mais n’étant pas d’une nature angoissée je ne connais pas tout ça : plutôt que de se foutre à vie des coups de pieds aux fesses, c’est pas moins violent de trouver un bon psy pour se soigner ?

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  • #18 Isolde le 22 octobre 2008 à 10 h 45 min

    C’est certainement plus efficace… Mais la décision d’aller voir un psy n’est pas toujours facile à prendre, pour tout un tas de raisons. Les angoisses ne sont pas rationnelles, mais elles sont difficile à réprimer, il faut beaucoup de volonté pour atténuer les symptômes.
    Bon courage à toi Scarlett.

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  • #19 bouyoncube le 22 octobre 2008 à 10 h 47 min

    je te rassure Hélène, c’est ce que je fait depuis un an…je veux pas être négative, mais pour le moment je ne vois pas bien la différence. De plus, je sais parfaitement d’où ça vient, donc le fait d’en parler ne m’aide pas particulièrement.

    Après il y a la solution “bourrons nous d’anxiolitiques pour voir la vie en rose”, je ne suis pas sûre qu’à terme ça aide vraiment…peut être qu’à force de travail sur soi même, à force de se pousser, on finit par ce rendre compte que c’est pas si terrible, et qu’on y arrive malgrés tout ?

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  • #20 double plus good le 22 octobre 2008 à 10 h 48 min

    Scarlett, je suis du fond du coeur avec toi.
    Je ne suis pas agoraphobe, mais j’ai eu des attaques de panique, de celles qui réveillent en pleine nuit ou qui te font perdre 2 kilos en deux jours. C’est abominable.
    Je te souhaite de t’en sortir tout à fait et que tu puisses retrouver une vie heureuse.

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  • #21 Hélène le 22 octobre 2008 à 10 h 49 min

    Merci Isolde, bouyoncube, pour vos réponses ;-)

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  • #22 Clémentine le 22 octobre 2008 à 10 h 51 min

    @bouyoncube (l’est marrant ton pseudo !) : je me retrouve tout à fait dans ce que tu dis ! L’angoisse par anticipation d’évènements nouveaux (qui se passent bien la plupart du temps en plus).

    Mais je pense que Scarlett vit quelque chose de complètement différent. La véritable agoraphobie est en fait la peur inconsciente qu’il nous arrive quelque chose à l’extérieur de chez nous et de ne pas être secouru.
    Enfin, c’est une de mes amies qui a une maîtrise en psy qui me l’avait défini en tant que telle…
    C’est pour cette raison que beaucoup de personnes développent ce type de phobie suite à une agression par exemple.

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  • #23 ninochka le 22 octobre 2008 à 10 h 51 min

    Il existe une thérapie “la thérapie Cognitive” J’étais sceptique mais ça aide quand même. même si ce n est pas ça qui fait le plus gros, il faut se fixer des objectif petit à petit

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  • #24 siamoise cramoisie le 22 octobre 2008 à 10 h 57 min

    Bonjour Scarlett,

    je suis du même avis qu’Hélène. Ce que tu nous rapportes doit t’épuiser totalement… Tant qu’on est jeune, la vitalité fait le contre-poids.
    Et puis, tu as le droit d’être douce avec toi-même, et pas qu’une fois de temps en temps.

    Tu décris tellement bien les symptômes, glurps…. Je trouve cela terrible!! Puisses-tu te détacher de ce qui t’effraie !!

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  • #25 siamoise cramoisie le 22 octobre 2008 à 10 h 59 min

    Exactement, Ninochka, je pense à ce type de thérapie, courte, sur quelques mois, voire quelques semaines seulement !

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  • #26 laurettebis le 22 octobre 2008 à 11 h 06 min

    Je croyais savoir ce qu’est l’agoraphobie mais en fait pas du tout !
    Mes angoisses, je peux les ranger au placard, ce n’est rien comparé à ce que tu as pu vivre Scarlet.
    En tout cas, il faut beaucoup de courage et de force pour surmonter tout çà, vaincre ta peur.
    Bravo, je suis sincèrement admirative et continue comme çà.

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  • #27 Titburette le 22 octobre 2008 à 11 h 14 min

    Je ne sais pas qu’elle est la vie réelle d’un agoraphobe mais pour avoir fait de vraies crises d’angoisse (amies stressées bonjour!) j’ai connu cette sensation de perdre pied dans un monde qui devient brutalement hostile sans raison apparente… C’est tout simplement terrifiant et extrêmement éprouvant pour soi et les autres… Ca laisse totalement désemparée et seule au monde!
    J’admire beaucoup ton courage Scarlett et j’espère que tu parviendras vite à gérer cette situation.

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  • #28 Hotnspicy le 22 octobre 2008 à 11 h 22 min

    Je t’admire Scarlett, tu fais face ! C’est très courageux. La description si précise et tangible de tes accès me laissent sans voix tant j’ai personnellement du mal à mettre des mots sur mes montées d’angoisse et le mal de vivre que je traîne avec moi. Un mal qui vient de l’intérieur et que j’ai laissé me submerger à un point tel que j’ai voulu en finir avec la vie. C’était il y a moins d’un an, j’ai mis 3 mois à me relever et même si aujourd’hui j’en boite encore, je suis sur mes 2 pieds. Je n’ai pas eu cette force que tu as de me battre. J’ai repris goût à la vie depuis mais je me sens encore en sursis, j’ai arrêté mon traitement il y a peu, mais la psychothérapie reste ma seule et ma meilleure béquille. J’arrive aujourd’hui à me secouer un peu, à, comme toi me mettre des coups de pieds aux fesses pour me faire avancer.
    Mais c’est un combat de tous les jours.
    Bon courage à toi.

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  • #29 Kanarde le 22 octobre 2008 à 11 h 27 min

    Pfiou, je ne savais pas du tout que cela pouvait survenir comme ça, ça fait peur !
    Tu as eu beaucoup de courage en tout cas, bravo à toi !

    Pour répondre à Hélène, je plussoie l’avis des filles. C’est rarement efficace surtout quand on en connait déjà la cause, et faire la démarche de consulter est très, très difficile.

    Bon courage pour la suite..

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  • #30 dRine le 22 octobre 2008 à 11 h 49 min

    Pareil… Je pensais pas que ça pouvait arriver comme ça.
    Bon courage à toi… Ca ne doit pas être évident… Mais on dirait que tu commences à bien t’en sortir ! Continue, surtout !

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  • #31 Gene le 22 octobre 2008 à 12 h 20 min

    Je ne suis ni médecin, ni infirmière ni gourou… juste une lectrice parmi tant d’autres!

    Mais connaissez-vous la kinésiologie? Il m’est impossible de décrire cette thérapie, je peux juste assurer, expérience perso à l’appui, que ça aide drôlement bien à laisser des fantômes derrière soi.

    Un peu de lecture? http://www.google.be/search?hl=fr&q=kin%C3%A9siologie&meta=

    En période plus noire que rose, ce qui est venu à mon secours aussi, ce sont les fleurs de Bach: http://www.bach.be/

    Je le répète, loin de moi l’envie de donner des conseils “d’arrière-cuisine” mais je sais que ça peut en aider certain(e)s.

    Bonne journée !

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  • #32 bouyoncube le 22 octobre 2008 à 12 h 27 min

    @clementine : le hasard (quoi que ?) fait que j’ai un dess de psycho, du coup je connais bien les différences de symtomes…j’ai eu l’agoraphobie pendant 2 ans, puis c’est passé sur autre chose…en fait c’est tout le problème du symtpome, quand on en règle pas la cause, il peut parfois disparaitre mais être remplacé par un autre…

    C’est pourquoi il est important de faire un travail sur soi même, car c’est en erradiquant la cause du trouble qu’on arrive à s’en sortir réellement…(freud, sort de ce corps!!!;-) )

    @Hotnspicy : je te souhaite beaucoup de courage, tout comme à Scarlett, et surtout gardes l’espoir, car je suis persuadée qu’il y a toujours un moyen de s’en sortir !!!

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  • #33 Trompette le 22 octobre 2008 à 12 h 46 min

    Alots tout d’abord bravo pour ton témoignage, ce n’est je pense pas facile de se lancer et d’oser avouer, de peur que les personnes de notre entourage nous prennent pour des fous.
    Je ne suis pas du genre à me dévoiler mais je dispose un peu des même symptômes, je ne supporte plus la foule, c’est un fait, mais si quelqu’un à le malheur de me “frôler” ou encore de me rentrer dedans, c’est le drame.
    Et très souvent, j’ai l’impression de faire une fixation, du style en grande surface, tu fais la queue à la caisse, la personne derrière toi, est à 2 millimètres de toi prête à bondir, alors que l’espace est plus que vaste !!!

    Hélène, rien à voir mais je viens d’acheter le même rideau de douche que le tien… ! Je le trouvais fun, bien que triste en couleur…

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  • #34 Clementine le 22 octobre 2008 à 13 h 19 min

    @bouyoncube : tiens, c’est marrant, ce que tu dis me rappelles une amie qui a arrêté de fumer grâce à l’hypnose et qui est devenue boulimique alors qu’elle n’était pas du tout porté sur la nourriture avant… Elle a transposé son problème de tabagisme sur la nourriture de façon impressionnante (25kg quand même…).

    La psycho peut aider beaucoup de personne, c’est un fait. J’ai des névroses comme tout le monde et je sais d’où elles viennent pour la simple raison que j’ai partagé ma vie durant deux ans avec un psychologue qui m’a complètement rendue dingo : c’était Freud à tous les repas et le moindre de mes gestes ou paroles était analysé et interprété.
    Résultat : je connais toutes les ficelles et je ne peux plus voir les psy en peinture !
    Et j’ai beau savoir d’où viennent mes névroses : elles sont quand même là.

    Je peux donc comprendre que certaines personnes ne veuillent pas aller voir de psy ou que ça n’a pas d’effets sur elles…

    ↰ Répondre
  • #35 seve le 22 octobre 2008 à 13 h 28 min

    bonjour à toutes,
    voici qqs infos qui peut -être vous seront utiles :
    les therapies cognitives et comportementales sont pratiquées en france depuis une quinzaine d’années (bien + longtemps au canada et prise en charge par la sécu) . elles obtiennent de très bons résultats sur tous les troubles anxieux, ce sont ce qu’on appelle des thérapies orientées sur les solutions; c’est à dire qu’à l’inverse de la thérapie analytique (cf freud) qui cherche à identifier l’origine du symptôme, les TCC vont avant tout chercher à le supprimer par des exercices cognitifs et comportementaux . je les utile avec mes patients et je peux vous affirmer que cela fonctionne très bien si vous associez les 2 thérapeutiques afin d’éviter justement le déplacement du symptômes comme évoqué dans les coms précédents.
    ne restez pas seule avec votre souffrance, les psy (en libéral ou en cmp pour les personnes sans ressources) sont formés pour vous aider.
    belle journée à vous

    ↰ Répondre
  • #36 Scarlett le 22 octobre 2008 à 13 h 52 min

    Bonjour à toutes
    D’abord merci pour vos messages d’encouragements, de soutien et d’admiration.
    Pour répondre à certaines de vos questions, où j’en suis aujourd’hui : dernière montée d’angoisse fulgurante la semaine dernière, changement de boulot oblige, donc changement de lieu de travail. Le trajet en métro a été difficile, mais petit à petit je prends mes habitudes (chose indispensable pour calmer l’état de panique)… Je m’épate moi-même quand je me vois capable d’aller travailler tous les jours, sans avoir fait demi-tour.
    Prochaine angoisse prévue : traverser le tunnel sous la manche et ses tonnes d’eau que j’aurai au-dessus de la tête… Je n’ose y penser.
    Maintenant le pourquoi de la chose : tout ça m’est arrivé subitement, certes, mais trois mois auparavant ma mère est morte. Une mort assez traumatisante, rapide et pas du tout prévue au programme… La période de déni et d’oubli en qq sorte a duré trois mois jusqu’à ce fameux jour de novembre 2000…
    Et enfin, oui je suis allée voir une psy… Et ça m’a fait beaucoup de bien. Je dois lui dire merci aussi : c’est elle qui m’a donné des coups de pieds aux fesses, n’arrivant pas à me les donner moi-même !!
    voilà, merci à tte de m’avoir lu, je repasserais en soirée pour vous lire à mon tour !

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  • #37 Poppy51 le 22 octobre 2008 à 14 h 19 min

    bonjour!
    Ta description est parfaite. En connaissance de cause!
    J’ai eu pour la toute première fois de ma vie des attaques de panique il y a 5 ans (avant j’étais d’un calme olympien!!). Je faisais déjà une thérapie et je l’ai continuée.
    Aujourd’hui, j’ai toujours un fond anxieux et parfois une crise d’angoisse, mais plus d’attaque de panique, et l’ensemble tend à se régler.
    Si je peux te donner un conseil en tant que victime de ces crises d’angoisses ou de panique (et aussi en tant que psy de formation) : lorsqu’un problème ne peut s’exprimer et qu’il “explose” au grand jour de manière aussi subite et brutale qu’une attaque de panique, c’est souvent qu’il n’a pas pu pour x raisons, s’exprimer autrement (tu parles du déni du décès soudain de ta mère quelques mois auparavant, ce qui est déjà en sois incroyablement traumatisant!)..
    Tout ça pour dire, que parfois, une thérapie peut être beaucoup plus longue que ça à faire le tour d’un problème ou d’une situation, et tant que le symptôme est là (les attaques de panique), c’est que le conflit interne, la source du problème en gros, n’est pas résolue…

    Ca peut paraître contraignant de faire une thérapie, avec des rebondissements, des hauts, des bas, des moments inintéressants, où on croit qu’on a plus rien à dire, et splouf des retours de boomerang où on trouve quelque chose d’énorme qui nous gênait !!! (tu dis dailleurs que ta psy t’a mis “des coups de pieds aux fesses”, ce que je trouve étrange en fait surtout dans le cas de crises d’angoisses…. non?), mais au bout du compte ça vaut vraiment la peine, crois moi!!!

    Bon courage à toi, et n’hésites pas si tu as besoin de conseils!!!

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  • #38 Ninon le 22 octobre 2008 à 14 h 38 min

    Je n’en reviens pas !!!!
    Bravo Scarlett !
    Je ne sais pas quoi dire d’autre : mais merci pour ce témoignage très instructif : je n’imaginais pas du tout, du tout, que quelque chose comme ça pouvait arriver. Brutalement je veux dire.

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  • #39 hilde le 22 octobre 2008 à 15 h 09 min

    Scarlett ton courage et ta maitrise sur tes angoisses m impressionne …

    je suis moi même d un naturel angoissé et je connais le fameux coup de pied aux fesses qu il faut parfois se donner pour avancer
    , mais pour toi cela dépasse le fait de se raisonner tu vis tout les jours une épreuve dans chaque gestes ou chaque déplacement le plus banal et pour cela je te dis BRAVO ^_^

    Cela me fait penser au mari d une amie qui a commencé à faire des crises d angoisses à la suite de l hospitalisation de leur petite fille ..
    et même 2 ans après les sorties sont difficiles,et de temps à autres il replonge
    mais c vrai que sa thérapie ,son entourage et son courage l ont aider à surmonter cette épreuve !

    Je retrouve dans ton récit tout ce qu à pu me dire mon amie sur les crises de panique de son mari , et je comprends mieux aujourd’hui son mal-être …

    Merci pour ton récit et continues tu es sur la bonne tu as raison d être fière de TOI !!

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  • #40 yuna le 22 octobre 2008 à 15 h 23 min

    Merci pour ce jolie témoignage… et bravo pour ton courage…

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  • #41 Iriss91 le 22 octobre 2008 à 16 h 30 min

    Encore touchée par ce témoignage émouvant. Je vais (encore !) dire que ça me ressemble un peu. Je ne pense pas être agroaphobique complètement, ça s’est amélioré avec l’âge, le temps mais avec un père hyper protecteur j’avais peur des transports en communs (c’est toujorus très difficile, j’en reviens à chaque fois exténuée). Dans la rue j’ai aussi très peu qui sait je peux me faire violer, kidnapper, racketter et ça tourne sans arrêt dans la tête jusqu’à l’étourdissement.De plus, moi j’ai peur du regard des gens, j’ai l’impression qu’ils me regardent tous, me critiquent c’est horrible !
    Avec ma psy j’essaye d’en sortir mais c’est pas simple mais je me force quand même à sortir, si je connais le chemin ou suis accompagné ça va tout de suite mieux.

    bon courage et bravo pour ton parcous !
    bisous

    ↰ Répondre
  • #42 Chichou92 le 22 octobre 2008 à 16 h 36 min

    Ton courage m’impressionne beaucoup !!

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  • #43 Anne de Lille le 22 octobre 2008 à 16 h 49 min

    BRA-VO !
    quelle force, quel courage… je ne penserai jamais suffisamment aux personnes comme toi, pour lesquelles certaines choses que l’on fait sans réfléchir ou même avec plaisir, peuvent être une lutte, un combat.

    Je suis heureuse que cette psy puisse déclencher en toi ces coups de “pieds aux fesses”, m’enfin comme dit Hélène, n’oublie pas d’être douce avec toi, hein !

    Chapeau, encore une fois.. c’est une belle leçon de vie.. qui est là pour nous rappeler que ca peut aussi nous arriver demain.

    Vivons, les filles, vivons…

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  • #44 Hélène le 22 octobre 2008 à 17 h 24 min

    Poppy51 sois la bienvenue ;-)

    ↰ Répondre
  • #45 La Bordelaise le 22 octobre 2008 à 17 h 52 min

    Bonjour à toutes.

    C’est la première fois que je poste un commentaire ici, ce qui ne signifie pas que c’est la première fois que je lis ;-) Je vais donc en profiter pour te remercier, Hélène, d’avoir fait du maquillage et de la beauté du visage une de mes passions, moi qui me laissais un peu aller car trop ronde pour prendre soin de moi… C’est Monsieur qui apprécie !
    Scarlett, je connais le trouble anxieux, l’agoraphobie et les attaques de panique depuis l’âge de 17 ans (j’en ai 31). Elles avaient disparu plusieurs années, camouflées par les médicaments et sont revenues de plus belle à l’arrêt. Ceux qui n’ont pas vécu trouvent incompréhensible cette peur irrationnelle de mourir, de perdre la tête. J’ai passé des mois sans oser sortir de chez moi, même dans mon lit, j’avais peur au moindre vertige, à la moindre alerte. Je me suis privée de beaucoup de soirées, d’une vie sociale “normale”. Par peur. Peur d’avoir peur. Pourtant, je savais que c’était ridicule, qu’il ne pouvait rien m’arriver. Mais c’est si dur d’arrêter une crise. Et surtout de ne pas craindre sans cesse d’en refaire une…
    Aujourd’hui, je crois pouvoir dire avec certitude que je m’en suis sortie. Je ne fais presque plus de crises, et quand il m’arrive d’en faire, j’arrive à les stopper en quelques secondes grâce à la respiration, alors que je ne croyais absolument pas en cette méthode. C’est un psy qui m’a convaincue, qui a fait céder mes résistances. Une thérapie comportementale et cognitive, qui apprend à gérer les crises et, par la force des choses, à ne plus les craindre. C’est fabuleux. Sans médicaments, je suis plus forte que ma peur !! Un livre a en grande partie fait le travail : Faire face aux paniques du Dr Peyré, ma bible. On se sent tellement moins seul en lisant ces témoignages !
    Bref. Je vais abréger, sinon, je vais faire plus long que le texte originel ;-)))
    Merci Scarlett de parler ainsi de ce sujet. Merci Hélène de le publier.

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  • #46 Anonyme le 22 octobre 2008 à 17 h 59 min

    Bravo pour ton courage. ça n’a pas dû être facile. Par contre je ne pensais pas que cela arrivait si vite!
    Félicitations pour avoir réussir à “vaincre” cette maladie, et je comprends comme chaque jour doit te sembler une victoire!

    je souhaite rester anonyme aujourd’hui pour témoigner de mon cas perso… depuis le début de l’année, ça allait de plus en plus mal. moi d’habitude si battante, si courageuse, avais de moins en moins envie de me lever tous les matins. j’avais changé de boulot mais avais du mal à me faire à mon nouveau travail. collègues pas sympa, temps de transport interminable. plus le courage d’affronter les situations difficiles, idées suicidaires de plus en plus fréquentes…
    jusqu’à un lundi matin, il y a quelques mois, où au bureau je me suis littéralement dit: “là je ne passe pas la semaine”. j’ai envoyé un message de SOS à mes parents, leur disant que ça n’allait pas du tout.
    RV le lendemain chez ma généraliste => “état anxio dépressif sévère”
    j’ai mis des mois à me remettre (et je me considère toujours en convalescence). ça va mieux, je reprends goût à la vie. j’ai fait un régime (-18kg déjà!) me suis remise au sport, m’apprécie de nouveau…
    Le retour à une vie ‘normale’ est long et difficile, mais possible…

    Ne perdez pas espoir si vous êtes dans ce cas. Osez en parler, osez voir un psy…

    Bises à toutes

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  • #47 Linde le 22 octobre 2008 à 18 h 05 min

    Scarlett,

    Je connais malheureusement de très près les troubles anxieux, y compris l’agoraphobie. Je ne peux que te tirer mon chapeau pour ton courage et te dire tout mon soutien.
    Je suis d’autant plus admirative que dans les troubles anxieux, il est souvent très dur de dépasser sa honte (d’avoir peur de quelque chose de “banal”), son angoisse (aliénante) et la sensation que personne ne peut rien y faire pour réussir à en parler. Bravo, vraiment. Je suis sûre que tu es sur une pente ascendante.

    C’est utile de parler de ces choses là à un psy, ne serait-ce que pour se sortir du cycle mental infernal qui vient avec les troubles anxieux (cercle vicieux, l’anxiété génère l’anxiété). Les médicaments sont sans doute utiles pour sortir de l’urgence des “crises”, mais comme l’ont dit d’autres filles avant moi, la TCC permet souvent de spectaculaires améliorations.

    Je te souhaite beaucoup de courage, et je pense bien à toi.

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  • #48 Hélène le 22 octobre 2008 à 18 h 13 min

    La Bordelaise bienvenue à toi, et merci pour ton commentaire !

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  • #49 milimelaine le 22 octobre 2008 à 19 h 39 min

    Moi, j’ai de gros soucis d’angoisse aussi, et je vais essayer une technique qui a porté ses fruits sur qlq amies : l’hypnose. Pas l’hypnose de spectacle, non, l’hypnose ericsonienne.
    La différence avec une psychothérapie, c’est qu’on ne cherche pas la cause du problème (que l’on connait souvent, finalement) mais qu’on essaie de travailler directement dessus.
    Je connais quelqu’un de sérieux en région parisienne, si cela intéresse l’une d’entre vous.

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  • #50 marge le 22 octobre 2008 à 19 h 39 min

    rhoo la la, c’est incroyable le nombre de gens concernés par ce problème. J’ai été très surprise en lisant les commentaires de la quantité de “moi aussi”. Dans quel monde vit-on (ma brave dame)? Bon, “moi aussi”, j’ai une amie qui a ce genre de symptomes mais je me demandais si ce n’était pas aussi lié au fait d’habiter en ville? Je sais que ça peut paraître hyper naif, mais j’habite à la campagne, je peux faire des km sans croiser personne, personne ne peut me voir chez moi..quand je vais en ville, j’ai l’impression qu’il faut faire gaffe à tout et ça m’angoisse vachement!

    En tout cas, bonne continuation Scarlett!

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  • #51 Hélène le 22 octobre 2008 à 19 h 43 min

    Uuuuh je suis pas du tout sûre que ta théorie tienne la route, marge : perso si on me fait dormir seule dans une baraque en rase campagne, je suis sûre de me cogner de p… d’angoisses, que j’ai jamais autrement ;-)

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  • #52 Ninon le 22 octobre 2008 à 19 h 47 min

    Que de personnes souffrent de ces troubles !!! Incroyable !

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  • #53 Violetine le 22 octobre 2008 à 20 h 50 min

    Quelle histoire ! C’est fou comme les choses peuvent nous tomber dessus d’un coup, sans que l’on s’y attende.. Bravo pour ton courage !

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  • #54 Turquoise le 22 octobre 2008 à 21 h 41 min

    Tout à fait, Hélène, je ne te raconte pas les angoisses que j’ai eues une fois dans ma vieille baraque périgourdine isolée, après avoir vu “Orange Mécanique ” , en entendant des motos au loin sur la route !

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  • #55 Turquoise le 22 octobre 2008 à 21 h 46 min

    … sans parler de la fois où on a entendu des pas lourds dans le grenier … le grand-duc qu’on y a découvert peut se vanter de m’avoir fait une peur bleue !
    Mais ça, ce sont des peurs normales, rien à voir avec les terribles crises d’angoisse de Scarlett … et moi aussi j’ai entendu le plus grand bien de l’hypnose Ericsonienne dans ce type de cas .

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  • #56 waffo le 22 octobre 2008 à 21 h 55 min

    Hélène et Turquoise, totalement d’accord avec vous pour le fait de flipper totalement à la campagne (et le pire dans une vieille bicoque qui grince, avec la vraie nuit noire dehors, aaaaaaah !).

    Bon courage à toi Scarlett et toutes celles qui souffrent de ces troubles ! Je comprends mieux pourquoi on appelle ça des attaques de panique ça a l’air de vraiment venir n’importe quand ! C’est clair que parfois quand on connait les causes d’un problème, on a l’impression que d’en parler ça ne sert à rien, mais je pense (j’espère ?)que le fait d’extérioriser et de travailler sur le problème amène toujours un plus.

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  • #57 Lisette le 23 octobre 2008 à 0 h 20 min

    Oh la la je trouve ça fou de lire toutes vos histoires après celle de Scarlett. Que d’angoisses, et quel courage il faut pour arriver quand même à vivre! A vous lire, les filles, on se dit que vous avez vraiment tout ce qu’il faut pour vous tirer de là.
    Bon courage à toutes.

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  • #58 Peur incarnée le 24 octobre 2008 à 20 h 20 min

    Salut
    Je suis agoraphobe depuis 2 ans. C’est venu comme toi un soir d’été sans prévenir. J’ai cru que j’allais mourrir des milliers de fois…ma TCC me sauve de jour en jour et peu à peu je me rapproche du but. Je suis loin d’être autonome sur tout mais je suis tellement fière de moi.
    Merci pour ton témoignage

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  • #59 Témoin le 29 octobre 2008 à 18 h 48 min

    Scarlett est formidable. On ne lui dit sans doute pas assez et elle ne se le dit sans doute pas assez.
    Je connais une personne qui a vécu (et vit) exactement la même situation, elle est très forte, sans doute plus qu’elle ne le pense elle-même.

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  • #60 bea le 9 novembre 2008 à 20 h 47 min

    Je suis en plein dedans depuis bientôt 1 an 1/2, suite à un choc émotionnel. Je n’en sors pas, je suis passé par tous les symptômes possibles, depuis une semaine, je développe des tremblements qui commencent le soir essentiellement par les jambes et les machoires je suis tétanisé. J’ai pas d’autre choix que de prendre un lysanxia, ce type d’angoisse je n’arrive pas à le gérer, j’en ai géré d’autres depuis ces 18 mois, mais là je suis démuni. Comme scarlett je me force à continuer à avoir une vie sociale normale, exemple ça fait deux samedi qu’on sort, deux samedis que je vais bien avant de partir et quand j’arrive à la soirée, je commence à ressentir la crise arriver et c’est parti pour 1 heure le temps que le lysanxia fasse effet. C’est horrible je n’arrive pas à contrôler mon corps. Je ne sais pas si ça le fait à d’autres, une image une discussion peut déclencher la crise si le sujet me fait peur. Me concernant je me dis que j’ai une phobie sociale, plus confiance en personne, c’est d’ailleurs la cause du début de ma crise. J’en ai tellement à dire qu’il vaut mieux que j’arrête.
    Courage Scarlett et tant mieux si tu es sur la bonne voie.

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  • #61 Hélène le 9 novembre 2008 à 22 h 20 min

    bea tu as essayé de voir si tu pouvais trouver un psy de qualité pour en parler ?

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  • #62 bea le 10 novembre 2008 à 17 h 35 min

    Hélène, oui j’en ai vu il y’a quelques années mais à cette époque je n’avais pas des crises d’angoisses, c’était pour tout autre chose. Aujourd’hui je suis allé voir mon médecin généraliste qui est super, elle me conseille un psychologue à côté de son cabinet, qui a de bons résultats, elle y’a envoyé des clientes qui souffraient de la même chose et le résultat a été concluant.
    Pourquoi pas, pour se sentir mieux il faut tout essayer, mais surtout continuer à vivre normalement, c’est trés important. Je crois que si on refuse les sorties on s’enfonce encore plus, il m’est arrivé d’aller bosser, avec des symptômes pas possibles et pourtant la journée est passée.

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  • #63 Hélène le 10 novembre 2008 à 21 h 06 min

    C’est drôlement courageux bea, chapeau !

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