Fille MRKH, par Zélie

29 octobre 2008

tanjore_ecolieres.jpg« Je suis ce que certains appellent «une fille MRKH». Le syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser (syndrome MRKH) est une maladie rare (et peu connue, même parfois dans le milieu médical) d’origine génétique. Elle touche un bébé de sexe féminin sur 4500 naissances environ. Personne ne peut se douter que l’on a ce problème. Les médecins s’aperçoivent après plusieurs examens qu’il y a bien au moins un ovaire et des trompes mais ni utérus ni vagin développés…

Généralement on consulte à l’adolescence parce qu’on n’a jamais eu les règles (aménorrhée primaire). Lorsque le caryotype est normal, tout le reste (dont les signes extérieurs féminins), est en principe comme pour les autres filles. Il y a parfois d’autres problèmes de santé dont on ne sait pas alors qu’ils sont liés : malformation rénale, squelettique (risque d’ostéoporose notamment) ou auditive. Il peut également y avoir d’autres malformations plus graves.

Pour avoir ce que les médecins appellent «une vie de femme (normale)», il faut avoir une opération pour créer un «néo-vagin» ou si cela est possible la dilatation à faire soi-même… Mais on ne pourra jamais porter d’enfant…

Certaines personnes ayant ce problème en parlent, parfois dans des blogs ou sur les sites présentant cette maladie, mais ce n’est que lorsqu’on connaît le nom de cette maladie que l’on lit ce qu’elles écrivent. Et même si l’incompréhension devant le diagnostic est la même, les ressentis sont toujours un peu différents selon chaque personne.

Avant de savoir cela, j’étais comme la plupart des autres filles de mon âge, sans imaginer l’existence de cette maladie, et j’ai toujours aimé avoir un style plutôt féminin : être habillée «en fille», je commençais à me maquiller… Après, en dehors du choc de la nouvelle et des différentes conséquences du syndrome, lorsque les gens me désignaient par le mot «fille», j’étais comme embarrassée. Pourquoi ce malaise, alors que pourtant j’en suis une et l’ai toujours été ? Je ne sais toujours pas exactement, même si je recommence à aller de l’avant et à ne pas me sentir déguisée en robe ou lorsque je m’amuse en me maquillant (et ce blog m’a beaucoup aidé). Mais c’est vrai que c’est long et d’autant plus compliqué que cela ne dépend pas seulement du regard des autres (qui en fait ne voient pas de différence), mais de l’image que l’on a de soi-même, en fait.

Finalement, qu’est-ce qui fait qu’on est une fille ? Et même qu’est-ce qui fait qu’on est une femme ; quelle est la différence d’ailleurs, selon vous entre une fille et une femme ? : Est-ce que c’est lié à l’âge (et est-ce que même en parfaite santé on peut, passé «un certains âge» (lequel ???) être toujours appelé «une fille» et jamais «une femme» ?) ou à autre chose ? Et à quoi tient la féminité selon vous ?

Pardon pour toutes ces questions. Je ne sais pas, sans ce syndrome, ce que j’aurais pu y répondre. J’ose espérer que ce n’est pas vraiment lié à ces éléments manquants, mais je ne me souviens plus de ce qui faisait avant que c’était une évidence, lorsque je n’y pensais même pas…

Signé : Zélie »

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86 commentaires

  • #1 Marie-France le 29 octobre 2008 à 8 h 34 min

    Témoignage émouvant, et comme tu le dis, tout cela renvoie a l’image que l’on a de soi-même. Certaines filles se sentent femmes trés tôt, d’autres au contraire n’acceptent pas leur féminité. Pour ma part, ce n’est ni lié a la venue des régles, ou a la perte de sa virginité, c’est plutôt lié a l’âge adulte, l’âge dans lequel on se sent vraiment bien da sa peau et on assume ses choix, ses envies, sa personnalité. Bref, je me suis vraiment sentie devenir femme vers l’âge de … 30 ans ! Et fille, depuis ma naissance, même si j’ai pratiqué des sports masculins et joué aux légos et voitures avec mes fréres durant mon enfance ;)

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  • #2 Mushroom le 29 octobre 2008 à 9 h 08 min

    Sacrées questions…
    Je dirais que ce qui fait qu’on est une fille, c’est le fait de se sentir bien en fille. C’est une réponse qui ne dit pas grand chose, et pourtant, c’est bien la seule que j’ai trouvée ! Et c’est aussi comme ça que je l’ai toujours vécu, sans vraiment le verbaliser. Je me suis toujours sentie bien avec cette identité de fille, aussi bien physiquement, que socialement ou affectivement. Je n’ai jamais envié les qualités que je trouve davantage chez les garçons que chez les filles (sans faire pour autant du catégorisme à outrance bien sûr, mais vous voyez ce que je veux dire) ; j’ai toujours fait avec ma capacité à me prendre la tête, à entendre des sous-entendus partout, en associant souvent cela avec le fait d’être une fille. J’aime pourtant beaucoup la compagnie des garçons, j’apprécie souvent leur pragmatisme, le fait qu’ils ne passent pas leur temps à dénigrer les absent(e)s etc… Mais jamais je n’ai voulu être des leurs pour autant.

    En ce qui concerne le fait d’être une femme, je suis assez en accord avec ce qui dit Marie France à propos de “l’âge dans lequel on se sent vraiment bien dans sa peau et où on assume ses choix, ses envies, sa personnalité”. J’ajouterais que je me sens plus femme depuis que ce que je laisse apparaître correspond de plus en plus à ce que je suis vraiment.

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  • #3 Lullaby77 le 29 octobre 2008 à 9 h 09 min

    C’est très émouvant, Zélie.

    Je crois que la féminité, comme la jeunesse, c’est un état d’esprit. Chacune a sa propre définition, par exemple certaines se sentiront féminines uniquement parce qu’elles ont les cheveux longs. Moi je me fiche de ça mais par contre j’aime l’attirail girlie (makeup, sac à main, fringues…) et c’est comme ça que je définis ma propre féminité mais c’est très bien que ce soit différent pour d’autre.
    Quand à la frontière entre fille et femme, personnellement c’est un truc un peu flou pour moi. Je suppose qu’une adulte de plus de 30 ans qui gère sa vie, sa carrière, paye ses factures… est une femme mais j’ai toujours tendance à penser à moi comme une fille (la fille de ma mère??) et un peu à avoir 14 ans dans ma tête par moment :-) A nouveau je pense que c’est une question d’état d’esprit individuel.
    Tu es ce que tu penses que tu es, ce que tu as envie d’être.

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  • #4 Coralie Marie le 29 octobre 2008 à 9 h 17 min

    Zélie, ce que tu as vécu est très dur, et tu en parles avec une certaine sérénité. Evidemment la question d’être une femme est déjà compliquée et je comprends qu’elle t’interroge particulièrement.
    Ce que tu dis me fait penser à une réplique du film Erin Brockovich, quand l’une des victimes atteintes de cancers lui demande “Sans seins et sans utérus, est-ce qu’on est encore une femme ?”. Et la réponse est oui, bien sûr !!! Tu étais une fille, tu étais heureuse de l’être, peut importe qu’il te manque tel ou tel organe, ça n’enlève rien à ton identité. Tu as grandi, tu es devenue une femme.

    Personnellement, j’ai eu l’impression de devenir une femme vers 24/25 ans, parce que j’arrivais plus ou moins à assumer des situations plus compliquées que ce que je n’avais vécu avant. Mais je dirais que chaque jour qui passe, je me sens de plus en plus femme !
    Etre une femme ou être un homme, pour moi c’est plus lié à un comportement adulte, de maturité, de courage, de dignité. Je l’oppose plus à fille/garçon qu’entre eux. Une femme n’a pas besoin d’être féminine pour être une femme (et pourtant je le suis :-)
    Bon courage pour la suite de ton parcours !

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  • #5 Armalite le 29 octobre 2008 à 9 h 34 min

    Qu’est-ce que la féminité, pour moi, c’est une non-question. Je ne me sens pas spécialement femme dans ma tête – pas homme non plus d’ailleurs: je suis moi, un point c’est tout. J’aime porter des robes et des talons aiguille OU un perf’ et des bottes de moto; j’aime me la jouer chatte et enjôleuse OU faire preuve de beaucoup d’autorité; et j’ai des loisirs que l’on tend à qualifier de féminins autant que de loisirs plutôt masculins. Pourquoi faudrait-il se ranger dans une case? J’ai une amie transexuelle, et bien que je respecte son parcours, je ne comprends absolument pas que l’on puisse se sentir d’un sexe autre que le sien au point de s’infliger toutes les opérations et les tracas qu’elle a subis à cause de ça. Je pense que si j’étais née homme, je ne serais pas très différente de la personne que je suis maintenant (j’aurais sans doute moins de robes par contre ^^). Pour moi, c’est une question d’individualité, pas de sexe, et ça me désole toujours vaguement, les concepts de féminité et de masculinité. Comme s’il fallait se conformer à une image, à un ensemble de caractère spré-établis pour être socialement acceptable.

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  • #6 Diripouf le 29 octobre 2008 à 9 h 36 min

    Il est très émouvant ton témoignage Zélie… Courage pour la suite, tu as l’air d’être en train de prendre le bon chemin, continue comme ça :)

    Je pense que dans l’inconscient général (et aussi biologiquement parlant, ou génétiquement, comme vous voulez) le fait d’être femme, c’est le fait de pouvoir donner la vie. C’est pourquoi tout ce qui touche aux organes reproductifs (la stérilité, les malformations ou les soucis plus bénins) met en danger l’idée qu’on se fait soi-même de la féminité…

    Et voui, il me semble que même si on tous d’accord sur le fait que “rationnellement”, une femme stérile est une femme comme les autres, il reste un petit quelque chose qui met en danger cette idée dans notre cerveau reptilien… On reste (malheureusement) des animaux après tout.

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  • #7 Deborah le 29 octobre 2008 à 9 h 36 min

    “Et à quoi tient la féminité selon vous”
    Zélie… Je suis très touchée par ton histoire. La féminité ne se tient ni dans des organes, ni dans le regard de l’autre, mais bel et bien dans nos têtes. C’est quelquechose qu’on construit, qu’on arrache, qu’on reçoit, cela dépend de l’histoire de chacune. En ce qui me concerne, c’est une lutte permanente, et pourtant j’ai les organes qui font une femme… sans pour autant me sentir une femme. Et j’ai 36 ans!
    Qu’est-ce qui différencie une fille d’une femme? Je crois que seules les femmes, qui ont été filles, peuvent le dire…
    Mais poser la question, c’est commencer à trouver la réponse.
    Courage.

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  • #8 Deborah le 29 octobre 2008 à 9 h 38 min

    Femme = mère
    C’est pas un peu réducteur, Diripouf :-) ?

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  • #9 Cissou le 29 octobre 2008 à 9 h 42 min

    Ah, la féminité…
    Réduire cela à de la biologie, des organes et des chromosomes, pour moi également c’est impossible.
    Sinon, comment expliquer que des hommes se sentent femmes et vivent (ou désireraient vivre) en tant que telles ?
    Je rejoins donc Mushroom, je crois à mon sens que c’est surtout une question de bien être, de ressenti.

    Après, il est évident que la très stricte distinction des sexes et leurs “responsabilités et rôles” que la société et l’éducation leur désignent historiquement et culturellement (même si cela évolue doucement) fait qu’on pose des conditions à la féminité qui n’en sont pas vraiment finalement, tels des réflexes conditionnés.
    Je pense bien évidemment en écrivant cela à la maternité qui est sociologiquement depuis longtemps et pour beaucoup de gens (et j’ai bien peur pour longtemps encore) une condition sine qua non pour être une femme et être considérée comme tells, alors qu’à mon sens cela n’a rien à voir non plus.

    Mais non, pour moi, définitivement, la féminité tient à ce que l’on ressent. La nature est souvent bien faite (mais pas toujours), donc on a bien plus de chance de se sentir femme ou fille en naissant du sexe féminin mais le corps ne fait pas tout. Il y a la tête, le coeur, l’âme…

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  • #10 iibelle le 29 octobre 2008 à 9 h 53 min

    bon courage à toi. Tu poses le question difficile de ce qui m’a toujours paru une évidence, je pense qu’être fille ou femme se situe essentiellement dans la tête. Si tu te définis comme femme tu en es une. Quand au distingo entre fille et femme je ne le fais guère : ma fille est une femme (elle a 22 ans) et au sport je fais partie du groupe des filles, sous groupe les dinosaures vétérantes (j’ai 45 ans). je présume que tu sais que la reine Elisabeth première d’Angleterre était probablement atteinte du même mal que toi , elle a eu une vie interessante et nul n’a jamais remis en doute sa féminité.

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  • #11 alice45 le 29 octobre 2008 à 10 h 03 min

    Pour moi, la féminité n’est pas du tout liée à l’apparence et encore moins à la maternité. je ne souhaite pas porter d’enfant pour de nombreuses raisons et je me sens totalement féminine. Beaucoup disent que je m’habille très féminin. Cela me fait bizarre parce que je me sens tout autant féminine quand je suis en vieux survêt chez moi.
    Bref, la féminité c’est dans la tête. Ce qui est désolant c’est que la féminité est devenue une norme sociale. A mon avis cela n’a pas de sens.
    Quant à femme ou fille. Heu. Perso j’appelle des femmes d’âge dit “mûr” les filles. Pour moi, filles est un peu un synonyme de copines.
    En revanche je ne sais pas ce que veut dire “se sentir femme”. Je suis un être humain de sexe féminin. C’est tout.

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  • #12 Sylvie8600 le 29 octobre 2008 à 10 h 07 min

    @ Deborah: je pense pas que Diripouf ait voulu réduire la femme au fait d’être mère, elle parle de “l’inconscient général” et c’est vrai que c’est un cliché très fort (et j’insiste sur le mot “cliché”!). Combien d’entre nous, le jour de leurs 1ères règles, ont eu droit au fameux “oh, tu es une fâââââme maintenant” alors que moi ce jour-là, je me sentais tout sauf femme…

    Je rejoins les autres, tout est dans la tête et pour moi, l’absence de certains éléments ne veulent rien dire. L’exemple extrême des transexuels, qui se “sentent” femme sans en avoir les attributs physiques, est flagrants. Pareil, je trouve d’une femme “garçon manqué” bien dans sa peau et en accord avec elle-même dégage plus de féminité qu’une bimbo qui se “déguise en femme” pour cacher son insécurité.

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  • #13 Deilema le 29 octobre 2008 à 10 h 16 min

    Ton texte est très émouvant, Zélie, notamment parce que transparait tout le courage dont tu as du faire preuve. Bravo !
    Qu’est ce qui fait qu’on est une fille? J’avoue que je n’y ai jamais vraiment pensé, mais au vu des commentaires précédents, je sens que je vais passer la journée à me poser des questions métaphysiques ;)
    Et pour la distinction “fille/femme”… comment dire?
    Cela me rappelle la distinction “Mademoiselle/Madame”, ça a pour moi des relents de machisme sur lesquels je ne vais pas trop m’étendre de peur de m’énerver toute seule devant mon PC (je sens déjà mes poils qui se hérissent) !

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  • #14 Milie le 29 octobre 2008 à 10 h 19 min

    Salut Zelie,
    Comme les autres filles, je dirais qu’être une femme c’est dans la tête… C’est un sujet très complexe. Qu’est-ce qui fait qu’une fille anorexique se trouve trop grosse?
    L’image que l’on a de soi est la responsable… Et si tu ne t’étais jamais posé la question de la féminité avant, il n’y a pas de raison que ça change.
    Une femme stérile est tout aussi femme qu’une mère de 23 enfants.

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  • #15 Mimi Mademoiselle le 29 octobre 2008 à 10 h 43 min

    Je ne sais pas si ça pourra t’aider, mais pour moi une femme c’est :

    – l’absence de pénis, et de tout ce qui fait le caractère “masculin”, une définition en opposition par rapport à l’Homme donc.
    – des traits physiques féminins

    Une femme TRES femme c’est :

    – féminité, par les vêtements, les attitudes surtout, la façon d’être finalement.

    Et la différence entre fille et femme pour moi, c’est quelque part dans le temps. Un critère d’age.

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  • #16 Diripouf le 29 octobre 2008 à 10 h 44 min

    Merci Sylvie8600 d’avoir clarifie ma pensee… Deborah, je n’ai pas fait ce raccourci reducteur.

    Bien evidemment que pour moi, une femme n’est pas forcement une mere. Ca, c’est evident, et par pitie, ne me faites pas dire autre chose ;)

    Simplement, je rappelle le fait que (c’est mon cote ecologiste qui parle) nous sommes des animaux et que chez les mammiferes, en general la femelle est celle qui porte les petits.

    Evidemment, nous sommes des animaux evolues et nous avons depasse cette conception archaique et reductrice. N’empeche que cela reste a un certain niveau inconscient (= la femelle qui porte et eleve les petits, le male qui protege son clan ou sa famille). Il est important (d’essayer de) depasser ces conceptions (apres tout, l’humain n’est pas vraiment un animal comme les autres) mais il me semblait interessant de rappeler que cette histoire de fecondite liee a la feminite a des racines plus profondes que nos convictions actuelles.

    Comment expliquer que les femmes qui se decouvrent steriles (parfois alors qu’elles n’avaient meme pas prevu d’avoir d’enfants) se sentent souvent, inconsciemment, atteintes dans leur “etre femme” ? Il y a une difference entre le vouloir (je peux mais je choisis de ne pas) et le pouvoir (je ne peux pas du tout, meme si je le voulais).

    Voila, j’espere ne blesser personne, tel n’est pas mon but.

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  • #17 Mushroom le 29 octobre 2008 à 10 h 54 min

    @ Minimademoiselle : personnellement, je trouve gênant de définir l’anatomie d’une femme par “l’absence de”, alors que c’est ce qu’on dit beaucoup aux enfants : “une fille, elle a pas de zizi”. Une fille, ce serait un être humain avec quelque chose en moins ??? On sait que beaucoup de mythologies ont véhiculé cette image (Eve fabriquée à partir de la “côte” d’Adam) et c’est dommage, pour ne pas dire dommageable.

    Si vraiment on veut se rapporter à une définition médicale, on peut penser aux gènes. Lorsqu’un bébé naît hermaphrodite, on observe ses chromosomes. Une femme, c’est XX, un homme, c’est XY.
    (de là à dire qu’une femme c’est un homme sans Y, il n’y a qu’un pas, mais bon, c’est un peu mieux je pense).

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  • #18 Deborah le 29 octobre 2008 à 10 h 59 min

    Pas de souci Diripouf j’ai posé la question exprès pour relancer le débat là-dessus :-)
    Inversement ma mère a eu trois gosses et je n’ai jamais quelqu’un qui se sente aussi peu femme
    Mââis c’est un autre débat…
    (soupir)

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  • #19 fatale picarde le 29 octobre 2008 à 11 h 01 min

    C’est très important ce que tu dis diripouf: “Il y a une difference entre le vouloir (je peux mais je choisis de ne pas) et le pouvoir (je ne peux pas du tout, meme si je le voulais)”. Je suis tout à fait d’accord avec toi..

    Pour en revenir à tes questions Zélie, je rejoins un peut Mimi Mademoiselle quand elle dit se sentir fille par opposition à garçon! La preuve en est qu’avant de connaitre ta maladie tu te sentais fille! Comme dit si bien Milie, il n’y a pas de raison que ça change!!

    Quant à la distinction fille/femme, j’en sais trop rien, puisque moi même je ne me sens pas femme mais fille, alors qu’à 26ans je suis indépendante financièrement, j’ai un boulot à responsabilités (chef d’équipe), que je suis propriétaire de mon appartement! Peut etre qu’un jour je me sentirais femme, j’en sais rien, pour l’instant ce n’est pas le cas. Mais pour moi ce n’est pas un problème! J’ai un look aussi bien très feminin, qu’un look plus cool qui ne me fait pas me sentir moins fille, et j’assume ces 2côtés!

    Tout est dans la tête, il faut que tu réussisses à retrouver ton identité, et je suis convaincue comme toi que les filles de ce blog t’y aident un peu chaque jour..
    Bon courage Zélie pour la suite..;-)

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  • #20 grey pantherette le 29 octobre 2008 à 12 h 03 min

    Vaste question à laquelle je vais m’essayer à une réponse bien évidemment intuitive.
    j’ai mis très longtemps à parler de moi comme d’une femme . Peut -être avais-je l’impression de retenir ainsi ma jeunesse et avec elle le sentiment que les choix étaient encore ouverts.
    mais je crois que le glissement vers l’acceptation de soi comme femme a un lien étroit avec la sexualité, l’exposition qu’elle comporte. Tout ça est confus et la mère Beauvoir doit bien se marrer dans sa tombe.

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  • #21 Sylvie8600 le 29 octobre 2008 à 12 h 11 min

    Je suis comme Mushroom, ça me chiffonne qu’on se dise “fille” en opposition à “garçon” et si en plus on commence à me traiter d”absence de pénis”, là je hurle… Ces comparaisons se sont toujours faites au détriment des femmes et en ont poussé certains à se demander si en plus du pénis, c’était pas l’âme qui nous manquait aussi.

    Il n’y a pas 2 êtres humains identiques sur Terre donc dire “être femme c’est ça, ça, ça et ça” me semble impossible, c’est vraiment un ressenti personnel et on a toutes notre définition ;-)

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  • #22 Fanchette le 29 octobre 2008 à 12 h 25 min

    Zélie : je ne connaissais pas l’existence de cette maladie. J’espère que tu t’en remets, à la fois de l’annonce, qui doit être bouleversante, comme toute maladie, et des conséquences que cela semble avoir sur ton identité.
    Je ne peux pas t’aider sur la question femme/fille. J’ai tendance à utiliser les termes “fille” et “garçon” (même si j’ai 35 ans, et mes copains idem voire plus).
    Quant à la “féminité”, je rejoins Armalite : c’est une non-question pour moi. Je ne me définis pas en terme de “sexualité”. Je n’appréhende pas le monde en XX ou XY. Les relations que j’ai avec les gens dépendent de leur caractère à chacun et non de leur simple genre masculin/féminin.
    Je ne supporte pas les discours stéréotypés : “les femmes ne savent pas lire une carte, elles n’ont pas le même cerveaux que les hommes”. Fadaises. Je suis super bonne en course d’orientation : je te relève un azimut un deux secondes. J’aime aussi broder au coin du feu.
    Ce commentaire ne t’aidera en rien si ce n’est à envisager les choses avec légèreté.
    En tout cas courage pour la suite…

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  • #23 Lisette le 29 octobre 2008 à 12 h 27 min

    Zélie, je peux pas trop te dire ce qui fait qu’on est une femme et pas une fille. Je suis moi aussi, alors que j’ai pas de problème, un peu à la recherche de ce que c’est qu’une une femme, une vraie :). Et à lire les commentaires des unes et des autres, je crois que c’est partagé!!!
    Il y a sûrement dans tout ce que tu vis une part de psychologie normale, pas liée à la vie avec une pathologie, et qui relève du passage à l’âge adulte (je sais pas si ça te rassure!).
    En tout cas, je crois que je te rejoins sur un point : le blog d’Hélène est incomparable pour ce qui est de nous aider à vivre une certaine part de notre féminité, via le maquillage mais pas seulement!
    Etre une femme, c’est lire “mon blog de filles”, quelque part, non?

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  • #24 Nyn le 29 octobre 2008 à 13 h 03 min

    Coucou Zélie !

    Je suis moi aussi atteinte de cette maladie, mais chez moi ça s’est compliqué dès la naissance, avec plusieurs problèmes au niveau de l’appareil urinaire, entre autres. Du coup j’ai été diagnostiquée rapidement, subi énormément d’opérations, dont celle du vagin. Je te laisse imaginer la torture que cela a été, de devoir agrandir son vagin à l’aide de bougies à partir de 7 ans… Je me souviens que je disais à ma mère : je le fais plus, ça fait trop mal, je ferais jamais l’amour, c’est pas grave :D
    Bien entendu aujourd’hui je suis ravie d’avoir continué, et même si les rapports sont parfois douloureux, ils sont aussi très bons ;)

    Du coup j’ai appris à l’âge de 10 ans que je ne pourrais jamais porter d’enfants. J’ai grandi avec cette idée, avec l’idée de devoir adopter un jour, et du coup je n’en ai pas été plus traumatisée que ça. Bien sûr, j’aurais adoré pouvoir porter un enfant, mais je ne peux pas, et c’est la vie.

    Pour moi être une femme n’a jamais été en rapport avec avoir un utérus ou non. Etre mère non plus, d’ailleurs. Je suis aujourd’hui en pleine procédure d’adoption, avec mon mari, qui m’a soutenue et ne m’a jamais jugée pour ça. Je suis persuadée que lorsque notre enfant arrivera, on sera parents à part entière. Et finalement, le père n’a pas besoin de porter l’enfant pour se sentir père, alors pourquoi ça ne marcherait pas pareil pour nous ?

    Bref, je me suis toujours sentie fille, malgré l’absence de règles et d’utérus. Et je me suis sentie femme à mes 25 ans. Pour moi, ça a toujours été l’âge ou on devenait réellement adulte, et c’est vraiment ce qui s’est passé. Je suis devenue très féminine, et plus mûre aussi.

    Je pense que tu as perdu tes repères lorsque tu as su que tu n’étais “pas comme les autres” : pour tout le monde, une fille ça a des règles et ça porte un enfant, contrairement au garçon. Une fois que tu auras bien digéré la nouvelle et que tu te rendras compte que ce n’est “pas si grave que ça”, je pense (j’espère !) que tu retrouveras naturellement ta place.

    En tout cas je suis de tout coeur avec toi, en étant passé par là je sais ce que tu peux ressentir.
    Si tu as besoin d’en parler, c’est avec plaisir que nous pouvons échanger nos mails :)

    Nyn

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  • #25 fab le 29 octobre 2008 à 13 h 13 min

    A Zelie et Nyn :
    Je ne connaissais pas cette maladie; merci de nous avoir éclairé dessus.
    Je vous trouve extrêmement courageuse d’en parler et de nous faire partager ça.

    J’aurais tendance à dire comme Nyn qu’être une femme n’est pas en rapport avec le fait d’avoir un utérus ou non, mais c’est facile à dire quand on en a un… Donc, je ne me sens pas d’une grande aide sur ce coup là !!

    Bon courage à toutes les deux !

    PS à Nyn : L’adoption est quelque chose d’extraordinaire. Mon frère, quatrième enfant de mes parents, est adopté, et jamais aucune distinction n’a été faite entre tous les enfants. Evidemment, vous allez vous sentir parent à part entière !
    Désolée pour le HS

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  • #26 Diripouf le 29 octobre 2008 à 13 h 45 min

    “Etre une femme n’est pas en rapport avec le fait d’avoir un utérus ou non, mais c’est facile à dire quand on en a un…”

    C’est tellement vrai… D’ailleurs les femmes qui ne veulent pas d’enfant vont rarement jusqu’a dire “j’aurais voulu etre sterile”, le nombre (extremement petit) de femmes qui se font ligaturer les trompes en atteste. L’histoire du vouloir et du pouvoir, encore ;)

    PS : C’est dingue, Zelie a dit que ca touchait une fille sur 4500, et on en a deux ici ! Comme quoi, MBDF sert a tout :)

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  • #27 double plus good le 29 octobre 2008 à 14 h 01 min

    Bonjour Zelie, et merci pour ton témoignage.

    Pour tes questions, j’ai vraiment réalisé que j’étais une fille, le jour oú j’ai réclamé une panoplie de Zorro pour mon anniversaire, et qu’on s’est moqué de moi, une fille qui se prend pour Zorro, je vous demande un peu!
    C’est mon grand-oncle, choqué par ces réactions et devant ma déception qui me l’a offerte, cette panoplie.
    Et puis je me suis sentie fille quand j’ai remarqué que les garçons commençaient à me regarder différement. Bizarement, mes premières règles, mon premier soutif, tout cela ne m’a pas fait le même effet.
    Quand je suis partie vivre avec mon chéri, je ne me suis pas particulièrement sentie femme, mais adulte. Je gérais ma vie comme je le voulais, mais ça n’avait rien à voir avec ma féminité.
    Je crois bien que je me suis sentie femme à la première soirée où je suis allée maquillée, en talons et robe un peu habillée, et que tout le monde m’a fait des compliments, moi qui suis toujours en jean et baskets.
    Pour ce qui est des enfants, ben je me suis sentie mère, mais pas plus ou moins femme, simplement avec une casquette supplémentaire…

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  • #28 Gabrielle le 29 octobre 2008 à 14 h 15 min

    J’ai lu tous vos commentaires, les filles, et je me retrouve en chacune de vous.
    Zélie, Nyn, je vous suis très reconnaissante de nous avoir fait partager votre expérience.
    Comme toutes ici, je crois, j’ignorais totalement l’existence de cette maladie, c’est un grand privilège de lire vos témoignages.

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  • #29 Fanchette le 29 octobre 2008 à 14 h 25 min

    Diripouf : pour l’histoire de ligaturer les trompes. Déjà en France c’est quasi-impossible de se faire poser un stérilet quand t’es nullipare (superbe mot en passant, j’adore, ça commence bien par nulle…) alors ligaturer les trompes : je pense que 98 % des gynécologues tombent de leur chaise si tu leur demandes. Et accessoirement te renvoie chez la psy directe. (Mais c’est de la science fiction, j’ai jamais demandé… Remarque c’est une idée…Histoire d’agrémenter la prochaine visite).
    – Bref là n’est pas le sujet. C’était juste pour “converser” avec Ratabouinouf.

    Je suis assez ébahie par la découverte de cette maladie et par ce que ça implique (le mail de Nyn) : je souhaite énormément de courage à toutes les filles atteintes (ça ne concerne que les filles ? Ou bien ça se manifeste autrement chez les gars ? sinon, pourquoi préciser fille-MRKH). Vraiment chapeau. Bravo. Je vous soutiens de tout cœur.

    Et sinon Lisette : est-ce un hasard si ce blog est un blog de filles et non de femmes ? On verra ce qu’en dira son auteur à son retour de l’academy (si elle n’est pas trop effondrée de fatigue et de surprise : elle va peut-être découvrir qu’elle à l’œil d’une forme bizarre aujourd’hui ?)

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  • #30 Diripouf le 29 octobre 2008 à 14 h 29 min

    Oui, c’est vrai Fanchette, que la profession medicale a du mal a accepter la ligature des trompes. Ceci dit l’argument avance par les gynecos est generalement pas completement debile : pourquoi subir une operation (par definition invasive, et risquee, meme si c’est minime) pour un resultat (contraception “extreme”) que l’on peut atteindre par d’autres moyens (sterilet, implant etc) ? Et c’est vrai que vu comme ca….

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  • #31 Deilema le 29 octobre 2008 à 14 h 38 min

    Est ce que le refus de ligaturer les trompes ne permet pas également de faire revenir les femmes régulièrement chez le gynéco et donc de faire les examens de dépistage nécessaires ?
    Parce que, je ne sais pas pour vous, mais si je n’avais pas besoin d’y aller pour des raisons contraceptives, je ne suis pas sure qu’elle me verrait souvent, un peu comme le dentiste ;))

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  • #32 hilde le 29 octobre 2008 à 14 h 45 min

    Zélie ton histoire est émouvante et je comprends qu après un choc pareil tu te poses des questions !
    mais à mon sens tu doutes plus de ce que les autres pourraient penser …

    se sentir femme, ce n est pas être mère , ce n est pas porté un enfant dans son ventre ..

    je vais te faire une confidence j ai mis longtemps à me sentir mère
    même après la naissance de mon premier enfant lorsqu il m appelait maman
    j avait toujours un petit sursaut intérieur comme si je me sentait en imposture …
    et le fait que j ai un appareil reproducteur en parfait état , mes règles tout les mois et que
    j ai porté un enfant ne changerait rien à cela je ne me sentait pas FEMME pour autant !!

    aujourd hui les choses ont changé je me sens femme à part entière
    mais parce que je vis avec un homme qui m à laissé le temps de grandir et que j ai décidé de prendre ma vie en main !

    je crois qu on se sent femme le jour ou on décide d être fière pour soi
    et non pour les autres, qu on cesse d avoir peur …

    Zélie ne te tortures pas trop , cesse de te battre contre toi même
    ainsi comme le dit Nyn : tu es telle que tu es, et c est ta plus grande force !

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  • #33 Julie le 29 octobre 2008 à 14 h 53 min

    Coucou Zelie,
    tout d’abord bravo pour ton courage devant ta situation.
    Pour te rassurer, voici ce que je pense des filless et des femmes (laquelle suis je?):
    Les filles ce n’est qu’un mot, un etat de jeunesse, un groupe de pintades qui dans Paris ou ailleurs s’amusent a etre excessivement feminines et souvent ridicules et rigolotes. On appelle un groupe de copines, peu importe l’age, est un groupe de filles, on appelle des prostituees des “filles” aussi…
    Une femme, c’est un etre merveilleux, qui a (pour la plupart) le don dit “exceptionnel” de procreer. Ceci est selon moi un don seulement, comme celui de tuer, d’etre gentil ou genereux, apres on s’en sert ou pas et ce n;est pas une obligation.
    Une femme se definit selon moi par sa compassion, sa tendresse, sa douceur et surtout son courage d’admettre sa fragilite comme tu l’as fait dans ton texte, le courage d’admettre ses defauts et de passer par le maquillage par exemple pour le corriger.
    Pour etre un homme, une femme, une fille ou un garcon bien dans ses baskets, il faut selon moi avant tout etre honnete avec soi meme et si l’on avoue pas tout aux autres, on peut au moins s’avouer ses peurs et ses defauts a soi meme….
    Notre etiquette a t’elle vraiment tant d’importance?

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  • #34 Lullaby77 le 29 octobre 2008 à 15 h 07 min

    @ Deilema: arrrgh et le DEPISTAGE (sorry c’est un peu HS mais faut pas sauter l’étape dépistage annuel, les filles!)

    @ Julie: euh ici, on a tendance à s’appeler “les filles” entre nous, j’espère que ça ne fait pas de nous toutes des pintades ;-)

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  • #35 Virginie le 29 octobre 2008 à 15 h 19 min

    Merci Zélie pour ton émoignange émouvant… J’avoue que je ne connaissais pas cette maladie.

    Quant à la différence entre une “fille” et une “femme”, j’avoue que j’ai moi-même du mal à la faire (j’ai 27ans).
    Tout comme je ne parviens toujours pas à appeler les représentants de l’autre sexe des “hommes”, pour moi ce sont toujours des “mecs”.
    Dans mon cas je pense que c’est lié à ma difficulté à me considérer comme adulte (j’en parle beaucoup avec ma psy ;-)) et le fait de rester une “fille” attirée par des “mecs” m’empêchent de trop grandir et valide en quelque sorte le fait que je sois incapable d’avoir une relation stable et sérieuse…
    De la même façon, quand dans la rue on me dit “Madame”, ça me fait toujours un choc!!

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  • #36 Virginie le 29 octobre 2008 à 15 h 20 min

    désoleé pour les fautes d’orthographe, j’ai écrit comme mon coeur me dictait et n’ai pas trop fait attention!! sorry ;-)

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  • #37 Zélie le 29 octobre 2008 à 15 h 22 min

    à toutes: Bonjour et pardon pour ce retard! Merci beaucoup pour vos différents points de vue et pour vos encouragements. C’est très intéressant de voir que les avis sont différents, et aussi rassurant.
    Pour certaines malades, le caryotype est en effet différent…
    Fanchette: ça ne touche que les filles. Pour ce qui est de la précision dans l’appellation, je n’en sais trop rien.
    Nyn: Merci beaucoup pour ton témoignage. J’espère que ça ne t’a pas fait de la peine de voir tout d’un coup un billet sur le sujet… Bravo pour ton courage et notamment pour la dilatation: je ne pensais pas que les médecins proposaient de la faire à cet âge-là… Problème urinaires aussi opérés très tôt et lien fait avec le MRKH… très tard. Si tu veux bien en parler alors c’est d’accord. Merci beaucoup! :) Et ton commentaire est aussi très encourageant… J’aimerai bien adopter aussi, un jour… A bientôt alors!
    Hélène: Merci d’avoir bien voulu publier mon billet. j’espère que ta journée à l’academy se sera bien passée (ça a l’air bien!). S’il te plaît, est-ce que tu pourras échenger nos mail avec Nyn? Merci pour tout!

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  • #38 Diripouf le 29 octobre 2008 à 15 h 28 min

    Euh, Julie, je trouve ton commentaire extremement reducteur et a la limite du mysoginisme en fait O_o

    Les filles pintades et ridicules, les femmes douces et compassees qui se maquillent pour corriger leurs defauts…. Euh, j’ai envie de dire “argh” en fait :D, parce que je n’ai envie de me reconnaitre dans aucune des deux descriptions.

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  • #39 Gabrielle le 29 octobre 2008 à 15 h 35 min

    … Merci à Diripouf d’exprimer exactement ce que j’ai ressenti à la lecture du commentaire de Julie ! :-(

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  • #40 Nyn le 29 octobre 2008 à 15 h 41 min

    @ toutes : J’en profite pour vous remercier aussi pour vos messages ;)

    @ Zélie, aucun souci, c’est ancré en moi depuis tellement longtemps que ça ne me dérange pas du tout. C’est juste la première fois que j’en parle à autant de monde en même temps :D Vive la magie d’internet ;)
    J’ai eu la chance de tomber sur un chirurgien très renommé et très compétent qui a accompli un travail énorme et génial sur moi. C’est grâce à lui que je peux vivre normalement, et que je ne souffre pas trop des “effets secondaires”, autant psy que physiques.
    On ne va pas déranger Hélène pour un mail ;) voici le mien : marempp(arobaz)free.fr
    Aucun souci pour qu’on en parle, j’attend ton mail :)

    @Fanchette : je ne pense pas que ça puisse s’appliquer exactement à un garçon. Par contre j’ai le souvenir d’un enfant avec moi à l’hôpital (mais c’est loin) qui était né sans pénis ou le pénis mal formé, je ne sais plus, et qui avait besoin d’une poche urinaire reliée directement à la vessie pour pouvoir évacuer l’urine. Je ne sais pas comment ça a pu évoluer pour lui, par contre. Je suppose qu’on peut rapprocher ça de notre maladie.

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  • #41 Julie l’autre le 29 octobre 2008 à 16 h 02 min

    Bonjour à toutes
    je me décide aujourd’hui à laisser un commentaire après plusieurs mois de visite pour tenter de répondre à
    je travaille actuellement dans un labo de recherche en biologie dont l’un des sujet de recherche est le développement de l’appareil génital féminin et les maladies mal formatives associées, dont le MRKH.
    Pour répondre à Fanchette, cette maladie est due à un défaut du développement des structures embryonnaires amenées à se transformer en oviductes, utérus et les 2/3 supérieurs du vagin. Et bien que j’ai pu le voir sur internet, je ne vois vraiment pas comment les hommes pourraient être touchés par cette maladie.
    je pense personellemnt que d’un point de vue biologique la différence entre une fille et un garçon n’est pas du à ce qu’on a ou pas entre les jembes mais bien plus à des différences hormonales.
    Et comme beaucoup ici, je pense que a féminité, ça se passe avant tout dans la tête.

    Je trouve que faire un message sur ce sujet est une très bone idée pour faire conaitre cette maladie qui touche quand même beaucoup de femmes mais qui reste malgrè tout tabou.

    Merci à toi donc et bon courage pour la suite

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  • #42 Mithra le 29 octobre 2008 à 16 h 30 min

    Merci Zelie pour ton temoignage, je te souhaite plein de bonnes choses pour l’avenir !

    Pour la question de se sentir femme, ou fille, je rejoins Fanchette et Armalite : je me sens etre humain du sexe feminin. Je sais que je suis une femme (et une fille), mais ca n’a pas d’importance (chais pas si je suis bien claire, la). Il ne me semble pas necessaire de se definir en tant que fille ou femme, maman ou putain… que sais-je encore, les stereotypes ne manquent pas sur la question !
    Je crois que ca peut aussi dependre de la facon dont on a ete elevee, si les stereotypes etaient presents autour de nous ou pas…
    Vers 8 ans, j’ai decrete que plus tard je voulais etre chauffeur routier en Australie – j’avais vu une expo sur les road trains :-) Mes parents (et je les en remercie) ne m’ont pas dit “rhoo mais c’est pas un metier de fille, ca, comment feras-tu pour t’occuper de ton mari et de tes enfants ?”. S’ils l’avaient dit, je crois que ma pensee serait differente aujourd’hui.
    J’ai toujours deteste jouer a la poupee (type nourrisson), moi mon truc c’etait les petites voitures… et les Barbies. Aujourd’hui je n’ai aucun probleme metaphysique pour asseoir mon autorite sur une equipe d’hommes, je sidere mes voisins en reparant moi-meme mon autoradio et en maniant la debroussailleuse, mais j’ai aussi un dressing plein de chaussures et de sacs, mes ongles de pieds sont toujours vernis et je me detends en cusinant…

    Et puis je deteste cette idee, que je trouve extremement mysogine, que les femmes c’est doux, gentil… et je me desole qu’elle soit vehiculee par les femmes elles-memes. C’est avec ce genre de discours qu’on fait des generations de filles-poires. De celles qui ne disent jamais non. De celles qui prennent seule a leur charge le parent qui gagate alors que leurs freres se contentent tranquillement du minimum syndical du dejeuner de Noel. De celles qui restent dans des relations merdiques et qui pardonnent tout parce qu’une fille c’est la pour consoler et faire le bien autour d’elle…
    Pendant combien de generations va t’on eduquer les petites filles avec ce genre de conneries ?

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  • #43 Diripouf le 29 octobre 2008 à 16 h 44 min

    Mithra – amen. Rien de plus a ajouter :)

    (sinon que moi non plus, je ne me sens pas “femme”, mais etre humain, adulte – mais c’est peut-etre aussi du a ma bisexualite, va savoir) (pardon, c’etait 3615 ma vie la :D )

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  • #44 Zélie le 29 octobre 2008 à 16 h 44 min

    @ Nyn: je t’ai écris. Merci!
    @Julie l’autre: merci alors aussi pour ce commentaire. Et bonne continuation pour tes recherches et celles de ton labo!
    @ Mithra: Merci!
    @ toutes: merci aussi pour vos avis et encouragements:)

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  • #45 Cissou le 29 octobre 2008 à 16 h 53 min

    Idem pour moi Diripouf, Mithra… !

    moi, je ne suis pas “excessivement féminine” (et je l’espère, pas ridicule non plus), donc, je ne suis pas une fille (et je dois en être soulagée ?).

    mais je ne me maquille jamais. non pas que j’ai pas de défauts à masquer mais bon, ça me branche pas trop si ce n’est que très occasionnellement le maquillage. je ne suis pas très convaincue non plus par mon côté doux ou tendre, je ne suis donc pas une femme non plus ? (ah, là maintenant, c’est plus compliqué de suite)

    alors je suis quoi, moi ? un homme ? un mec ? un garçon ? ah ben cela aura été LA grande révélation de la journée LOL ! (j’en connais un, bien plus calin et tendre que moi, qui va tomber de haut quant il viendra avec douceur me faire un bisou ce soir…)

    et je rebondis sur le don “exceptionnel” de procréation.
    c’est un peu le principe des animaux, des plantes… de la vie tout simplement, c’est donc pas si “exceptionnel” que ça, la procréation finalement.
    Et c’est aussi parce que ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel à la base, que c’est si douloureux quand ce “don” ne marche pas dans un couple qui le désirerait d’ailleurs.
    Et si c’est bien la femme qui porte l’enfant, sans un homme, son “don” ne lui sert pas à grand chose, soit dit en passant.
    Et finalement, autant les males que les femelles (pour parler en termes généraux) l’ont ce “don”, ce n’est donc pas une caractérisque si féminine que ça la procréation…

    Porter un enfant, ou tout du moins l’aptitude physiologique à porter un enfant, ça c’est une des caractéristiques biologique du sexe féminin (et non pas la seule) mais ce n’est pas une caractéristique de la féminité.

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  • #46 mmarie le 29 octobre 2008 à 17 h 06 min

    Zélie ton texte est très beau et émouvant. Et, comme à beaucoup, tu m’apprends des choses. Merci.
    Les questions que tu soulèves se promènent dans ma tête, aujourd’hui grâce à ton témoignage, mais aussi dans ma vie depuis longtemps. Et je suis heureuse de trouver ici des pensées qui rejoignent ce que je ressens, chez Fanchette, Armalite, Mithra notamment.

    Merci les filles/femmes/beaux êtres humains qui passez par ici ;-)

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  • #47 Fanchette le 29 octobre 2008 à 17 h 39 min

    A Diripouf : c’est drôle que tu écrives sur la bisexualité, car j’avais déjà ici évoqué le fait que tomber amoureuse de quelqu’un du même sexe que moi me paraissait une probabilité aussi importante (ou maigre – mode caliméro) que tomber amoureuse de quelqu’un du sexe opposé. Tout ça c’est une question de personne. Pas de genre. Je suis contente de voir que nous sommes plusieurs à partager ce point de vue (des fois je me trouve bizarre. Tu vois Zélie, même avec un utérus et un vagin, on a aussi de drôles d’idées dans la tête).
    Merci à Julie-l’autre pour ces informations biologiques. C’est incroyable de trouver dans cette communauté une chercheuse sur un sujet aussi spécifique !
    Mitra : j’adore le concept de “fille-poire” ! Moi aussi j’ai une une passion pour les gros camions ! Et accessoirement un fiancé camionneur… on s’refait pas !

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  • #48 Mithra le 29 octobre 2008 à 17 h 52 min

    Moi cette question de tomber amoureux exclusivement de quelqu’un de son sexe, ou de quelqu’un du sexe oppose, m’interroge un peu : je suis instinctivement d’accord pour dire que ca n’est pas une question de sexe, mais je n’ai toujours ete attiree que par des hommes…

    @ Fanchette : rhaa, me dis pas qu’il t’a deja laissee conduire son camion ? :-))

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  • #49 Deilema le 29 octobre 2008 à 17 h 56 min

    Je pense aussi que tomber amoureux n’est pas une question de sexe mais de personne.
    Après ça, il y a l’attirance sexuelle, et là c’est autre chose…

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  • #50 mmarie le 29 octobre 2008 à 18 h 11 min

    Rah, moi j’ai super peur des camions et j’adore les poires (avec du gorgonzolaaaaaa), paf, ça flanque toute ma théorie par terre ;-)

    Quoique..
    “Tout ça c’est une question de personne. Pas de genre.”
    J’adhère absolument. Tant pour la question de l’attirance amoureuse (voire sexuelle tiens, allons-y) que pour le goût des moteurs ou des fruits.

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  • #51 Zélie le 29 octobre 2008 à 18 h 27 min

    Merci encore à toutes!
    Bon, alors malgré les différences qu’il peut y avoir comme avis sur la question ;) , en fait ce qui revient le plus souvent c’est que le principal c’est l’humain et ce qui se passe dans la tête/ce que l’on ressent. C’est ça ou vos encouragements m’ont dopée?!

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  • #52 Hélène le 29 octobre 2008 à 18 h 30 min

    Mimi Mademoiselle, Nyn, soyez les bienvenues.

    Fanchette tu ne te trompes pas, j’ai parlé de la ligature des trompes à mon ex-gynéco, cetteconne est bien sûr tombée de sa chaise (elle refusait aussi de me poser un stérilet, note).

    Julie, comme les filles, je trouve ta pensée d’un autre âge et je suis assez consternée par l’esprit qu’il semble y avoir dessous ;-)

    Julie l’autre sois la bienvenue !

    Mithra, merci !!!!!

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  • #53 Esme le 29 octobre 2008 à 18 h 43 min

    Zelie, tout d’abord je te dis merci d’avoir écrit pour le blog, ensuite pour m’avoir fait connaitre cette maladie que je n’avais jamais entendue parler, pourquoi d’ailleurs?

    Je rejoins toute celle qui dise qu’on ne se sent pas plus femme parce qu’on a un utérus, parce qu’on a des enfants, parce qu’on a un boulot plus de femme soit disant. Tu es une femme avec tout ce qui te compose et Mithra a très bien décris dans des mots plus que parfaits ce que je pense!

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  • #54 Armalite le 29 octobre 2008 à 18 h 44 min

    Je rejoins ce qui a été dit sur la ligature des trompes: mes gynécos ont toujours refusé de me la faire, alors que j’avais de gros problèmes de contraception et que j’étais sûre de ne pas vouloir d’enfants. “Vous changerez d’avis”, qu’ils me disaient. Merde alors, ça me tue de ne pas avoir le droit de disposer de mon propre corps comme je l’entends. Au final, j’ai réussi à me faire poser un stérilet d’un modèle récent qui, contrairement aux anciens, ne présente pas de risque d’infection pouvant entraîner la stérilité (raison généralement invoquée pour en refuser la pose aux nullipares). Mais il a fallu batailler et tomber sur un gynéco compréhensif.
    Cela dit, il existe aussi un argument que je peux comprendre pour le refus de la ligature des trompes: des femmes qui avaient regretté de s’être fait stériliser se sont retournées contre leur gynéco et ont gagné le procès; résultat: augmentation conséquente des primes d’assurance. Je trouve ça aussi stupide que les fumeurs qui attaquent les cigarettiers: pour moi, si tu prends une décision, tu l’assumes quelles qu’en soit les conséquences, du moment que tu avais été informé sur celles-ci! Mais bon, ça pourrait expliquer le refus des gynécos.

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  • #55 Armalite le 29 octobre 2008 à 18 h 47 min

    Oh, et Diripouf: moi aussi je suis bisexuelle. Ceci explique peut-être cela. Je veux dire qu’à mon avis, à partir du moment où tu refuses les étiquettes et où tu vois un individu plutôt qu’un sexe, il y a plus de chances que tu sois attirée aussi bien par les hommes que par les femmes.

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  • #56 Nyn le 29 octobre 2008 à 18 h 52 min

    A mon avis, il est déjà tellement difficile de trouver l’amour, alors si on doit en plus prendre en compte le sexe, l’âge, la religion ou l’origine ethnique, on s’en sort pas… :)

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  • #57 Cissou le 29 octobre 2008 à 19 h 03 min

    Zélie,
    je sais bien qu’on m’a dit qu’il ne faut pas se fier qu’aux apparences, mais à ce que j’ai lu aujourd’hui de ta main, et si ça peut encore plus de booster, j’ai envie de dire qu’un truc :

    “Tu es une chouette fille” ;-)

    Ce fut un réel plaisir ces lectures aujourd’hui d’ailleurs, merci les filles de Mon blog de fille (qui aurait pu s’appeler aujourd’hui, Un blog de filleS ;-)

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  • #58 kro le 29 octobre 2008 à 19 h 51 min

    quand le corps médical pose un diagnostique cela suscite toujours des questions, moi on m’a annoncé un jour que j’avais ce qu’on appel une “maladie orpheline” entendais par là ” on sait pas d’ou ca vient et surtout on sait pas la soigner” j’avais 16ans et j’avais juste fais venir mon doc pour un malaise et des rougeurs sur le visage et les bras… a ce moment on t’annonce plein de truc les traitements a vie, les douleurs, les risques et les trucs a pas faire si tu veux pas mourir dans d’atroce souffrance, pour moi les 2 trucs les plus préjudiciable sont l’exposition au soleil et tomber enceinte ( notez que c’est pour beaucoup de maladie le fait d’etre enceinte accentue les symptômes ) et ben depuis ce jour là je ne reve que d’une seule chose etre toujours bronzé et avoir des enfants… je crois que que le fait de savoir ou de ne plus savoir qui on est, pousse a se poser des questions auxquelles on ne pensais pas jusque là… qu’est ce qu’avant ça je voulais des enfants??? est ce qu’avant cela tu doutais que tu est une fille??
    je suis de tout coeur avec toi tu vas traverser des moments de durs, je sais, un conseil surtout ne crois pas tout ce que tu vas lire sur le net… crois je me serai deja jetée dans le bassin sinon…

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  • #59 maylis le 29 octobre 2008 à 19 h 52 min

    Salut Zélie,
    Je te souhaite plein de courage et de bonheur.
    Je suis assez d’accord avec Julie l’autre sur la différence biologique que chacun ressent entre être une fille et être un garçon, je pense aussi que ça tient plus aux hormones et aux caractères secondaires qu’au caryotype ou au sexe en lui-même. Ca pourrait expliquer pourquoi certaines personnes voulant changer de sexe s’arrêtent finalement au traitement hormonal…
    Ceci dit, je trouve aussi que finalement, se définir en tant qu’homme ou femme, garçon ou fille, a peu d’importance, comme tu le dis Zélie, quand on a la chance de ne pas avoir de problème, c’est une évidence. J’espère plutôt arriver à me définir en tant que personne, et j’ai l’impression que c’est ce que beaucoup de gens cherchent, que la féminité en fasse partie ou pas.
    Je sais pas si c’est très clair, ce que je veux dire Zélie c’est que évidemment que tu es une fille, une femme, c’est pas parce qu’il te manque des organes que ça t’enlève ça, s’il te manquait des poils tu serais quand même un mammifère, s’il te manquait une jambe tu serais quand même un tétrapode, et si tu te sens féminine alors tu l’es, sinon tu ne l’es pas, c’est autre chose, mais ce qui importe c’est qui tu es, et là j’ai envie de plagier ce qu’a dit Cissou (57) :)
    Bonne soirée!

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  • #60 mimou le 29 octobre 2008 à 19 h 52 min

    pour moi être une fille c’est se sentir fille, après je ne vois aucune différence entre le fait d’être fille et le fait d’être femme, sinon celle de l’age. La majorité fait qu’une fille devient femme mais l’élément le plus important pour définir une fille ou une femme c’est sa féminité. Le fait d’avoir des enfants n’entre pas dans la définition d’une fille, certaines choisissent de ne pas en avoir, d’autres ne peuvent pas, mais elles restent des femmes et sont toutes aussi belles… L’essentiel, c’est la personne.

    Pour réagir à ce que tu nous raconte je ne sais pas ce que j’aurais répondu aux questions que tu te poses si j’avais été dans ton cas, ni comment j’aurais réagi quand je l’aurais appris. Je suis contente de voir qu’un blog comme celui-ci peut te redonner confiance en toi et te permettre d’avancer.

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  • #61 Diripouf le 29 octobre 2008 à 19 h 57 min

    Bon, je vois que le O toi lectrice sur l’amour qui n’a pas de sexe (dans le sens “genre”) que me réclame Hélène depuis des mois a déjà du public !! :D

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  • #62 Hélène le 29 octobre 2008 à 20 h 03 min

    Tu m’étonnes Diripouf ! Au boulot, et que ça saute !!! ;-))

    kro je trouve ce que tu dis, sur le fait de se poser de questions à la suite d’un diagnostic médical (questions qu’on ne se serait peut-être pas posées sinon), extrêmement intéressant.

    Exemple : je ne veux pas d’enfants. Je sais que je ne suis pas stérile. Si j’apprenais que je le suis, allez savoir si tout d’un coup je ne voudrais pas des enfants ??

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  • #63 Mushroom le 29 octobre 2008 à 20 h 03 min

    A propos de la ligature des trompes, j’ai vu un numéro de “On n’est pas que des parents” il n’y pas longtemps sur le sujet, avec Martin Winckler en invité. Je n’ai pas eu le temps de tout voir, mais ce dernier a dit un truc super juste et super efficace pour couper la chique à tous les détracteurs. Alors qu’il expliquait, en gros, que bizarrement on ne demandait jamais à quelqu’un qui veut avoir des enfants de se justifier, contrairement à ceux qui n’en veulent pas, Karine Lemarchand a répliqué “oui mais se faire opérer, c’est irréversible !”

    Martin Winckler : “Avoir des enfants aussi c’est irréversible !”

    Et vlan, dans les dents ;)

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  • #64 Hélène le 29 octobre 2008 à 20 h 13 min

    Hin hin, vive Winckler, j’adore ce type !

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  • #65 Diripouf le 29 octobre 2008 à 20 h 13 min

    OK, ok, je file ouvrir Word :D

    (pffffffff c’est de l’esclavagisme !!)

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  • #66 Fanchette le 29 octobre 2008 à 20 h 14 min

    Kro : ah ouai il est vraiment bien ce Martin W.

    Diripouf : alors là t’es obligé de l’écrire ce texte. Je l’attends de pied ferme (la pression là…)

    Deilema : nan moi non plus j’ai jamais eu d’attirance pour une fille jusqu’à présent … juste ça ne me semble pas invraisemblable.

    Nyn : c’est exactement ça dans la recherche de l’âme sœur (ou du coeur frère donc)

    Mithra : nan j’avais pas le permis ! (oui et d’abord c’est pas que j’ai eu un fiancé camionneur très tôt, c’est que j’ai eu le permis un peu tard…)

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  • #67 kro le 29 octobre 2008 à 20 h 16 min

    euh fanchette… je sais pas qui est ce ce martin W….

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  • #68 laurettebis le 29 octobre 2008 à 20 h 18 min

    Merci pour ton texte Zelie.
    Je ne connaissais abosulement pas cette maladie et j’apprends plein de choses en vous lisant les filles.
    je ne voulais pas écrire de bêtises ni commenter “pour rien” aussi, je m’étais dit que je suivrais simplement le débat sans réagir.
    Je voulais juste t’apporter mon soutien et te souhaiter plein de bonnes choses pour l’avenir ;-)

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  • #69 Mushroom le 29 octobre 2008 à 20 h 19 min

    L’article de Martin W sur le sujet : http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=830, où il rappelle très clairement la loi d’ailleurs.

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  • #70 Fanchette le 29 octobre 2008 à 20 h 33 min

    Kro : zut je m’ai emmêlé les pinceaux, cette remarque s’adresse à Mushroom et sa situation de Martin le gynéco médiatique.
    Et à toi Kro, je voulais dire que ta phrase “je crois que que le fait de savoir ou de ne plus savoir qui on est, pousse a se poser des questions auxquelles on ne pensais pas jusque là” me plonge dans un abîme de perplexitude… Si vraiment. Dans le genre “on veut toujours ce qu’on ne peut pas avoir”…

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  • #71 dola le 29 octobre 2008 à 20 h 38 min

    J’ai lu ce billet ce matin et depuis je tourne dans ma têtes les questions…
    Je suis avant tout un être humain de sexe féminin comme l’on si bien dit d’autres. Je ne sais à quoi est du le fait que je me sente femme.

    Je me sens mère mais ce n’est qu’une composante de ma personnalité que mes enfants me permettent d’exprimer (et qui chez moi pré-existait avant eux… )

    On me dit souvent que je suis plutôt féminine malgré des cheveux très court, quasiment pas de maquillage , rarement des robes etc donc clairement ce n’est pas l’habit qui fait le moine.
    Qu’est que j’ai donc comme attributs qui font dire ça à d’autres ?
    Je ne trouve pas la réponse..

    Je dirais que c’est avant tout une questions de physiologie comme le dit Julie l’autre ( hormones etc..).
    Je n’aime pas trop comme Fanchette les stéréotypes, je suis une super co-pilote et me débrouille très bien avec un plan, peut-être que mon cerveau résoud le problème d’une autre façon que celui d’un homme mais bon j’en ai pas franchement conscience et c’est bien le résultat qui compte :-)).

    Quand à la distinction femme/fille, je vois d’abord une question d’âge et ensuite peut-être que le terme filles a une connotation plus groupe mais absolument pas péjorative : soirée filles etc.

    Et biologiquement je ne suis certainement pas un homme avec quelque chose en moins, je suis complémentaire d’un homme et vice-versa ( au moins d’un point vue physiologique- voire plus si affinités- puisque bon pour faire un enfant faut être 2 hein, on donne pas la vie avec notre seul corps :-).

    Argh, mon comm est confus, j’ai du mal à exprimer mes idées ..

    J’adore le “avoir des enfnats c’est irréversible” j’ai une collègue qui dit on prend perpet’

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  • #72 kro le 29 octobre 2008 à 20 h 49 min

    et oui fanchette moi aussi je suis en pleine reflection plus je me dis qu’il faut que s’arrete de manger plus je me goinfre de saucisson et de noix de cajou!!!
    c’est dans la nature humaine on veut toujours l’interdit…

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  • #73 Zélie le 29 octobre 2008 à 20 h 57 min

    @ Cissou, Maylis, laurettebis: Merci beaucoup ^^ C’est gentil
    @toutes: encore merci aussi pour tout!
    @kro: Merci. Bon courage alors… Je n’avais jamais douté sur le fait d’être une fille. Et je voulais déjà avoir des enfants plus tard… Je comprends ce que tu dis sur les questions… Encore bon courage à toi.
    @Nyn: mille merci pour ton aide!
    @Hélène: encore merci!
    J’ai appris plein de choses aujourd’hui grâce à vous!

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  • #74 Marine92 le 29 octobre 2008 à 20 h 57 min

    Mithra j’ai beaucoup aimé ta pensée et suis assez d’accord.
    Je me sens moi mais pas forcément fille ou femme. Et pourtant, j’ai été mariée, ai un enfant , ai divorcé, j’ai vécu des trucs quoi.
    Je me suis sentie une femme la première fois il y a très peu de temps, donc je n’ai pas encore intégré cette donnée dans mon cerveau. mais cette première fois c’est dans les yeux d’un Homme Bon. Celui qui te regarde avec bienveillance et pas de sous entendus d’un autre temps hein.
    Bref je sais pas si ma pensée est claire, ni bonne pour l’avenir de la femme mais c’est comme ça que j’ai su que peut être un jour j’en serai une ;-)

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  • #75 Hélène le 29 octobre 2008 à 22 h 36 min

    Zélie tu penses, merci à toi ! C’est grâce à toi qu’on a pu aborder ce sujet extrêmement intéressant de la féminité !

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  • #76 Julie le 30 octobre 2008 à 13 h 36 min

    J’ai peur que vous n’ayez pas compris mon commentaire qui ne se voulait ni d’un autre age ni consternant!
    Je voulais simplement exprimer que les “filles” est un mot employe a des occasions tout aussi variees que les facettes des femmes!
    Je suis desolee que vous l’ayez pris comme ca, je voulais juste dire que les femmes ont mille facettees parmis lesquelles la douceur et le courage, comme l’a tres bien montre Zelie…
    Bref, peut etre me suis je mal exprimee ! Je m’excuse aupres de toutes si vous avez ete choquees!

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  • #77 Julie le 30 octobre 2008 à 13 h 46 min

    Pour etre claire: la reference a la pintade etait un clin d’oeil a Sonia et son blog de pintade, ma preferee de toutes, car celle qui prend le plus de distance avec sa feminite tout en etant extremement feminine(voir les liens d’Helene)
    Je ne cherchais en aucun cas a faire passer les femmes pour douces et figees et complexees: je suis forte et responsable, jai un metier “d’homme”, jen dirige d’ailleurs, et je ne crois pas prendre soin de mes parents quand ils gagaterons (mon frere sera bien mieux que moi dans ce role). D’ailleurs, je ne jouaiss moi meme qu’avec des pistolets de mes cousins quand j’etais petite…
    Le don “exceptionnel” etait entre guillemets pour montrer mon avis de la non exceptionnalite de la chose, je ne veux pas d’enfants, je n’en voudrais probablement jamais et je sais que je ne suis pas sterile.
    Je suis desolee d’en arriver la, surtout pour Zelie, mais la violence de voss commentaires m’a laissee pantoise, je trouve qu’il faillait que je me defende un ptit peu.
    Bonne journee a toutes

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  • #78 Mithra le 30 octobre 2008 à 14 h 46 min

    Julie, merci de clarifier ta pensee. Excuse-moi si, comme d’autres, j’ai pu comprendre le contraire de ce que tu voulais dire mais je relis ton commentaire d’hier (#33) et, a ma decharge, je ne vois pas du tout ce qui aurait pu me mettre sur la bonne voie ;-)
    De plus, c’est plutot le discours ambiant “les femmes, un peu de douceur dans un monde de brutes” que je visais, et que j’ai cru voir relaye dans ton commentaire. Je ne te visais pas personnellement.
    J’avais d’ailleurs choisi de ne pas commenter ton passage sur l’etre merveilleux qui a le don de procreer, car a la lecture de ce paragraphe je m’etais dit que tu etais probablement passablement illuminee :-)) et qu’il etait inutile d’en rajouter.

    Bref, tout ca pour dire que le second degre et les clins d’oeil c’est hyper difficile a faire passer a l’ecrit a des gens qu’on ne connait pas, ou pas bien, et sur ce coup-la je crois qu’on s’est toutes fait avoir au moins une fois…

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  • #79 Ellya le 30 octobre 2008 à 16 h 17 min

    hello les filles
    j’arrive bien en retard sur ce sujet trèèèèès intéressant !
    Zélie, je te souhaite beaucoup de courage et comme beaucoup d’autres, je pense que ce qui est important c’est ce que tu ressens au fond de toi. tu ne te sens pas un homme ? ni neutre ? cela n’a rien à voir avec tes organes, signes primaires ou secondaires :-) le genre est bien plus important que le sexe… je veux dire que c’est ton ressenti qui importe, et il est lié à ton histoire intime, ta famille, et la culture dans laquelle tu vis, à ce que tu manifestes de ta féminité envers les autres, de ce qu’il te renvoient. l’amour joue un rôle important là dedans évidemment (mais l’orientation sexuelle c’est encore autre chose !!). Et il y a même des gens qui ont un utérus et qui se sentent des hommes… (oui je suis une ancienne adepte des queer studies).
    Je voulais réagir à cette petite phase citée au début et qu’on dit beaucoup aux enfants : “une fille, elle a pas de zizi”” AAAAAAAAAAAAh les filles ont un zizi, il est à l’intérieur !! Pitié les mamans faites attention !!!

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  • #80 Diripouf le 30 octobre 2008 à 16 h 52 min

    Euh non Ellya, les filles n’ont pas un “zizi à l’intérieur”, elles ont un clitoris, organe à part entière, dédié entièrement au plaisir (contrairement au pénis), et qui découle effectivement des mêmes cellules que le pénis avant la différenciation sexuelle du foetus.

    Non, les filles n’ont pas de pénis :)

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  • #81 SONIA le 30 octobre 2008 à 19 h 13 min

    Je m’étais interrogée justement sur ce principe de féminité quand j’ai découvert mon cancer il y a quelques temps.

    Comme je disais à Hélène : tu sais que je ne veux pas d’enfants, mais là, avec cette merdasse, je n’ai pas le choix. Je n’ai plus mon libre-arbitre, ni aucun pouvoir de décision sur le fait de procréer ou non. Suis-je réellement une femme ?

    Et ben oui j’en suis une de femme !
    Jusqu’au bout des ergots (pour reprendre le comm de Julie, et Dieu sait le culte que je voue à ce noble animal qu’est la pintade).
    Avec ou sans utérus, avec ou sans enfants.

    J’avoue avoir des hauts et des bas. En général, je me remets du gloss et ça repart.
    Heureusement qu’il reste les coupines et le maquillage hein !

    Bizarrement, depuis, il me prends des envies d’adoption…

    Bises les filles !

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  • #82 Miss Lili le 31 octobre 2008 à 23 h 44 min

    Bonjoir tout le monde, (oui, je ne sais pas si c’est le jour ou la nuit).

    Merci Zelie pour ce post qui, pour très personnel qu’il soit, porte une grosse question quasi-universelle.

    En ce qui me concerne, fille c’est l’opposé de garçon et ca se rapproche de la nature des organes génitaux. Je suis “fille” parce que je coche “féminin” quand on me le demande et parce que quand je regarde bien : j’ai des seins, une vulve et un clitoris.
    Mais je suis aussi “femme en devenir” parce que, avec ces particularités physiques qui me font fille, mon cerveau et mon expérience, j’habite mon corps de fille avec une âme qui devient de plus en plus pointue, engagée, dévoilée aussi.
    Je crois que si on nait fille, être femme est un développement, une évolution. Simone disait “on ne nait pas femme, on le devient”, et pour moi, elle avait raison.
    J’aurais pu rester uniquement “fille” toute ma vie, indépendamment de mon age ou de mes aventures.
    Mais je deviens femme parce que je prends conscience de tout ce qu’etre “fille” veut dire, tant au niveau social (du macro-social – la communauté humaine – au microsocial – ma bande de topines) qu’intellectuel.

    Voili voilou ma maigre contribution.

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  • #83 Hélène le 1 novembre 2008 à 9 h 32 min

    Miss Lili je trouve ton commentaire super fin et intéressant, merci !

    Sonia tu finiras pas adopter une petite japonaise et la boucle sera bouclée ;-)))

    Julie on dirait bien que tu t’es très mal exprimée, il va falloir travailler ça si tu veux être entendue et comprise ;-)

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  • #84 Zélie le 3 novembre 2008 à 16 h 08 min

    @Sonia: Merci pour ton témoignage. Bon courage et bonne chance à toi
    @Julie et pour toutes celles qui ont donné aussi leur avis entre temps: merci aussi!

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  • #85 Zélie le 6 octobre 2014 à 18 h 33 min

    la science avance!:
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/premiere-naissance-d-un-bebe-concu-apres-une-greffe-d-uterus_1607852.html

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  • #86 Louisa le 13 janvier 2018 à 10 h 43 min

    Je suis aussi atteinte du MRKH mais les médecins s’en sont rendu compte lors de mes deux ans, après une opération banale. J’ai 14 ans et demi et je vis avec ça depuis 12 ans. J’aime être une fille mais en effet, il m’est arrivé de ne plus savoir qui j’étais ou de pas me sentir concernée. On ne me demande pas mon ressenti par rapport aux règles puisque je ne les ais pas, et je me sens parfois “différente”. Je pense que le fait de ne pas pouvoir être compris est très embêtant. La solitude est renforcée. Et il fait gérer ce syndrome en plus en plus des autres problèmes. J’aimerais entrer en contacts avec quelqu’un qui est atteint aussi du MRKH.

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