favori septembre

Alors voyez-vous, quand je porte des jupes en plein hiver (soit dès le 6 septembre à Paris sauf cette année où on a baigné dans notre jus jusqu’à la Toussaint, merci bien), je mets un collant. Pour avoir la fesse au chaud, et la cuisse fuselée (oui bon, fuselée comme un avion cargo, mettons).

Comme toutes les filles, je suis confrontée à des problèmes aussi précis que révoltants :

– le collant file dès la première minute (quelle idée aussi de croire naïvement que je peux mettre des bottes zippées sans danger pour cette saleté) ;

– l’entrejambe m’arrive à mi-cuisse parce que mon collant date de quand je faisais la moitié de mon poids actuel, je me sens comme un bébé qui a fait dans sa couche, c’est hyper valorisant (comme quoi certains ne filent pas, finalement, mais c’est pour la mauvaise cause) ;

– si je tente d’aligner les pointes des pieds pré-dessinées avec mes orteils (je vous rappelle que je suis psychorigide), ça se tortille grave niveau aine et je ne peux plus m’asseoir sans risquer l’ablation de trucs qui peuvent servir ;

– la ceinture me scie la taille en deux à tel point que j’ai envisagé de porter une combinaison de ski (ou de plongée, finalement je m’en fous, c’est le résultat qui compte) sous le collant, pour faire rempart à ce maudit élastique ;

– la ceinture n’a pas d’élastique, c’est divinement confortable ; après avoir parcouru 50 m à pieds, le jour où pour la première fois de toute ma vie et spécialement pour ne pas faire de marques sous ma robe, je ne porte pas de sous-vêtements (ça va, pas la peine de pousser des cris dégoûtés, il y a un gousset en coton dans le collant et je le porte pas plus d’une journée), le collant est descendu avec une terrifiante lenteur, jusqu’à mes genoux ; je suis fesses nues dans la rue, je ne souhaite ça à personne ; je passerai le reste de la soirée à me déplacer en tenant fermement à deux mains la taille de mon collant, la classe intégrale

– quand je marche, ma jupe frotte contre le collant et finit, pour cause d’électricité statique devenue folle, par m’envoyer des décharges de 287 volts dans les fesses (remarquez c’est peut-être un bon anti-cellulite, je n’ai pas le sens des priorités, ça se confirme) ;

Forte de ces constations déprimantes, et sur les conseils de pas mal de copines dont Géraldine ici, j’ai tenté le bas auto-fixant allemand (oui parce que les dim up ça fait longtemps que j’ai abandonné, j’ai horreur de ces machins).

Honnêtement, vous vous attendez à un résultat positif ? Ah ah, non mais je veux dire, juste ah ah ;-))

Donc j’achète le machin à prix d’or au Printemps (mais pendant le 18 en jours en platine ou dieu sait quoi de ce genre), la vendeuse me jure que la taille 5 m’ira (je ne la crois pas, mais c’est la plus grande taille et j’ai très envie d’essayer ces bas).

Je le mets, m’assieds à mon ordi comme tous les matins, et au bout de quelques minutes, insidieusement, la bordure de dentelle face / silicone pile, commence à roulotter. En me tirant la peau comme si on m’arrachait un pansement. Et exactement comme la culotte de Birdget Jones, ou du moins l’idée qu’on s’en fait.

J’ai tenu deux heures, c’est déjà un exploit.

Me revoilà avec mes vieux collants qui scient la taille ou dénudent la fesse, c’est la dèche.

Des idées les girls ?